Après 16 ans d’absence, Michel Blanc reprend sa camera, quelques personnages d’Embrassez qui vous voudrez et signe une sorte de suite terne : Voyez comme on danse.
Vaudeville parisiano-daté
Il y a 16 ans, Michel Blanc avait réalisé un film choral, Embrassez qui vous voudrez. Il reprend ici certains des personnages à qui il fait vivre tout un tas de péripéties peu passionnantes.
Deux hommes, l’un riche, l’autre pathétique, trompent leurs femmes. Elles vont s’en venger à leur façon. Une amie à eux est, elle, confrontée à la grossesse de sa fille et à la pauvreté de sa vie. Par une succession d’incongruités, trop difficiles à avaler pour qu’on s’y intéresse, tous les personnages vont finir par interagir et par aggraver la situation.
Voyez comme on danse ou comment esquiver les sujets
Comédie amère sur des personnages qui n’ont rien à sauver, Voyez comme on danse mélange à tout va les mœurs, les jugements de classe, les sujets potentiellement universels. Mais ce qui pourrait choquer est désormais entrer dans les mœurs. Les sujets intéressants (l’évasion fiscale par exemple) sont à peine effleurés et jamais traités au fond.
On s’ennuie ferme en suivant la surenchère de galères qui bombardent Véronique (Karin Viard qui aurait gagné à plus de retenue) et surtout on s’en fiche !
Dans son monde
L’ensemble est affecté, et surtout, malgré des efforts apparents, semble complètement déconnecté de l’époque. Comme si Michel Blanc avait un sérieux train de retard.
De Michel Blanc, avec Karin Viard, Carole Bouquet, Jean-Paul Rouve, Charlotte Rampling, Sara Martin…
2018 -France – 1h28
Voyez comme on danse de Michel Blanc a été présenté en avant-première au 11e Festival du film francophone d’Angoulême