The young lady
The young lady, le premier film de William Oldroyd, raconte la révolte sans concession d’une jeune anglaise, malheureuse dans un mariage arrangé.
Sauver sa peau
Katherine a été achetée pour sa jeunesse et contre un lopin de terre. Malheureusement, elle est tombée chez un châtelain atroce, despote et mal dégrossi. Le fils, son mari, est aussi abject que son père et n’entend pas consommer le mariage.
La jeune femme s’ennuie à mourir dans le château froid posé au milieu de cette lande anglaise. Or, il lui est interdit d’en sortir et de la parcourir. Elle se languit même, redoutant les confrontations avec son mari alcoolique. Mais, à part se taire, elle n’a aucun droit.
The young lady ou l’éveil à l’amour
A la faveur d’un voyage du père et du fils, Katherine va découvrir les gens qui travaillent pour elle. Et prendre une liberté inconcevable : tomber amoureuse du palefrenier et vivre pleinement cette sensualité partagée. Elle rayonne et s’épanouit, profite de l’air et de la campagne, jusqu’au jour où le père puis le mari reviennent.
Mais rien ne saurait se mettre en travers de sa route vers le bonheur et surtout pas des hommes qu’elle déteste.
Un premier film austère
The young lady est inspiré de Lady Macbeth du District de Mtsenk, roman écrit en 1865 par Nikolaï Leskov. Premier film par un duo de théâtre, le film a été réalisé pour un budget dérisoire de moins de 600000€.
On ne lui tiendra donc aucunement rigueur ni de la simplicité et de l’unicité du décor, ni de celles des costumes. Un peu plus de l’extrême austérité qui hante cette fiction de bout en bout. Ce film est sec comme un coup de trique.
De l’humiliation
La définition des personnages – du beau-père et du mari – très linéaire et très brutale est presque caricaturale. En revanche, les acteurs sont parfaits et surtout la jolie et très fraîche Florence Plugh, aussi sensuelle que froide selon les situations.
The young lady, aussi dur et extrême soit -il dans ce qu’il raconte, reste un film sur l’humiliation, celle des femmes dans l’Angleterre corsetée de la deuxième moitié du XIXème siècle. Celle d’un fils qui obéit malgré lui à son horrible père, celles de domestiques considérés comme des animaux. Une humiliation permanente qui ne peut conduire qu’à des comportements extrêmes. Surtout quand il s’agit de sauver sa peau.