Le jardinier qui voulait être roi
La note Cine-Woman : 4/5
Dès 5 ans
Charmante découverte à proposer aux plus jeunes que ce programme de marionnettes presque plus expressives que ne le seraient des personnages vivants, se mouvant dans des décors au kitsch amusant. Les deux courts-métrages qui le composent sont, selon leurs auteurs respectifs Kristina Dufkova et David Sükup, inspirés de l’univers de l’auteur Jan Werich, fondateur du théâtre d’avant-garde tchèque, auteur de nombreuses satires inspirés des intrigues de la vie de château
Dans la première histoire, un roi demande à ses trois fils d’aller récupérer un chapeau à plumes qu’il avait oublié dans un endroit lointain mais qui lui rappelle les meilleurs souvenirs.
L’aîné part en trombe au volant de son bolide, le second en bulldopelleteuse, le troisième, en qui le roi n’a aucune confiance, en mobylette. Celui qui récupèrera le galurin sera sacré roi. Lequel y parviendra ? Ce conte séduisant, amusant n’a pourtant pas la force du second film. Deux personnages, La Raison et la Chance, s’y croisent sur un pont, et si la Raison finit par laisser le passage, le récit qui s’ensuit va brillamment démontré, à partir d’un enchaînement de situations quotidiennes et cocasses, que l’on ne peut vivre ni sans Raison, ni sans Chance, mais qu’elles se croisent finalement rarement. Deux films sans morale apparente mais d’une haute tenue philosophique, dont les tout-petits captent l’intérêt et le message, bouche bée ! A voir sans hésitation.
De Kristina Dufkova et David Sukup
2010 – République Tchèque – 1h05
En partenariat avec Grains de sel