Aline
Valérie Lemercier revient avec une bonne idée et un bon film : Aline. Une sorte de biopic qu’elle consacre à Céline Dion. Épatant.
Valérie Lemercier revient avec une bonne idée et un bon film : Aline. Une sorte de biopic qu’elle consacre à Céline Dion. Épatant.
Qu’il y a–t-il de pire qu’un comique que l’on a pu chérir, en manque totale d’inspiration ? Autant la médiocrité d’un drame suscite parfois l’indulgence, autant une comédie ratée, pas drôle, maladroite laisse un souvenir amer, une conclusion radicale du style « on ne m’y reprendra plus » !
Valérie Lermercier dont on aimait le sketchs, les apparitions et même les premiers pas (voire les suivants) au cinéma, n’a plus le feu sacré. Elle se met en scène ici, en rédactrice en chef du magazine Elle (une rumeur persistante prétend qu’elle en a toujours rêvé). Du début jusqu’à la fin du film, elle est tiré à 4 épingles, portant jusqu’au budget d’un film (un court-métrage, ok) sur le dos, partageant son luxueux appartement du 7e arrondissement de Paris avec un galeriste d’art contemporain, joué par Gilles Lellouche.
Tout irait pour le mieux dans leur vie ultra-privilégiée, s’ils n’avaient décidé d’adopter un petit russe, Aleksei, 7 ans. Sauf que la demie mondaine en Louboutin a beau avoir une horloge biologique qui la rappelle à l’ordre, on ne lui a donné ni le mode d’emploi pour s’occuper d’un enfant, ni l’instinct maternel. Que faire de ce gamin qui ne lui plait pas, dont elle ne veut plus et qui lui pourrit la vie et sa carrière ?
Raconté comme ça, le film paraît presque intéressant. Ce qu’il n’est jamais à l’exception d’une ou deux scènes gimmick rigolotes (la déception à l’aéroport, la traversée du défilé). C’est misérable d’autant que le film est une véritable faute de goût du début à la fin, une mondanité bling-bling complètement hors de propos, dépassé, démodé, caricatural… encore plombé par une absence totale de rythme dans les gags et les répartis. Pitoyable !
Seuls Gilles Lellouche et Bruno Podalydès défendent comme ils peuvent une partition plombée, terne, sans talent. Aussi mauvais et daté que les derniers Chatillez. C’est dire…
2013 – France – 1h38
Les autres sorties 11 décembre critiquées par cine-woman :
La note cine-woman : 4/5
On avait laissé Astérix et Obélix en pleine surenchère olympique, perdus dans l’argent facile, les filles légères, la coke en stock. En pleine mode bling-bling et sans plus aucun repère. Le film était raté (même s’il a assuré ses 16 et quelques millions d’entrées dans le monde), vulgaire, ses acteurs fatigués voire déprimés et ses héros entachés d’une image qui n’était pas la leur. L’annonce d’un nouvel opus, avec une équipe certes renouvelée, présageait du pire. A tort.
« Au service de sa Majesté » qui mêle les histoires d’Astérix et les Normands et d’Astérix chez les Bretons pourrait bien revendiquer la place du plus réussi des quatre films de la série (à disputer avec Mission Cléopâtre, signé Alain Chabat). Cette fois, c’est Laurent Tirard (Le petit Nicolas) qui s’y colle et ses bonnes idées font de cet épisode un divertissement familial moderne et de bon aloi, rempli de références, de bons mots, de gags cocasses et de trouvailles vraiment réjouissantes. Il réussit la prouesse d’être à la fois le plus fidèle à l’esprit des auteurs (Uderzo et Goscinny) tout en le remettant au goût du jour. Donc, on s’amuse des blagues historiques mises en scène (le lever du Goudurix, le neveu de Lutèce en vacances au village, par exemple) sur la musique résolument moderne des BB Brunes.
A vrai dire, le casting et la direction d’acteurs y sont pour beaucoup : aux côtés de Gérard Depardieu, incontournable Obélix, Edouard Baer campe un Astérix astucieux mais solitaire, maladroit avec les femmes. Ils font face à Catherine Deneuve, royale, Valérie Lemercier et Fabrice Luchini, contrôlés, Vincent Lacoste, issu des Beaux Gosses, qui glisse une modernité bienvenue, Dany Boon, méconnaissable, Gérard Jugnot, Charlotte lebon, Guillaume Gallienne… tiennent leur partition haut la main. Pas de démonstration d’effets spéciaux, non, mais une histoire bien contée, amusante et resserrée aux plus près des personnages. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre, par Toutatis!
2012 – France – 1h49