Les filles du Nil
Des jeunes filles égyptiennes revendiquent leur place grâce au théâtre de rue. Formidable second film que Les filles du Nil de Nada Riyadh & Ayman El Amir. Le 17 mai à la Semaine de la Critique 2024.
Des jeunes filles égyptiennes revendiquent leur place grâce au théâtre de rue. Formidable second film que Les filles du Nil de Nada Riyadh & Ayman El Amir. Le 17 mai à la Semaine de la Critique 2024.
Pour sa 12e édition, le Nikon Film Festival invite au rêve. Vous avez jusqu’au 24 janvier 2022 pour le réaliser, ainsi que votre film. La remise des prix aura lieu en avril prochain.
Les Américains prétendent que « Le magicien d’Oz » est le film le plus vu de tous les temps. Pour fêter ses 75 ans de carrière et le faire connaître aux nouvelles générations, le studio Warner a eu l’idée de le remastériser en 3D et propose cette nouvelle version au public sur grand écran.
Si la profondeur de champ donne un relief plus accentué à ce conte de fées musical aux couleurs kitsch, l’histoire n’a évidemment pas changé.
Dorothy (Judy Garland) est toujours cette jeune fermière du Kansas, âgée de 16 ans qui est envoyée par une tornade dans le monde d’Oz. Elle y rencontre un épouvantail sans cerveau, un homme en fer-blanc sans cœur et un lion sans courage et y déjoue, grâce à son petit chien Toto, les pièges des sorcières du Nord et de l’Ouest. Elle poursuit son chemin (la longue route de briques jaunes) jusqu’à Oz, persuadée qu’il l’aidera à rentrer chez elle au Kansas. Mais, le veut-elle seulement ?
Voici donc une très belle occasion de (re)découvrir ce classique du cinéma mondial, un enchantement qui a, certes, un peu vieilli mais continue à charmer les petits et à faire rêver les plus grands, qui tous connaissent et reprendront en chœur « Over the rainbow » sans forcément identifier l’origine !
1939 – USA – 1h 41
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 2 octobre traitées par cine-woman : Diana d’Olivier Hirschbiegel, La vie domestique d’Isabelle Czajka, le documentaire « Brigitte Fontaine reflets et crudité » et le programme pour enfants « Qui voilà ? ».
Ce film est encore visible dans la journée du jeudi 13 juin et demain, vendredi 14 juin, au cinéma le Balzac dans le cadre du Champs Elysées Film Festival.
Pour l’instant, il n’a pas de distributeur français mais sa carrière dans le monde entier est déjà bien entamée : il est sorti avec succès au Canada, a été présenté à Pusan (Corée), sera en compétition au festival de Shanghaï la semaine prochaine… Si vous avez la chance de tomber dessus (dans un festival par exemple), n’hésitez pas. Cine-Woman le recommande fortement !
Nicole aborde sa quarantaine avec des difficultés. Ni son métier de pharmacienne, ni sa vie familiale avec deux adolescents exigeansts, ni sa vie de couple usée, ne l’épanouissent. Un jour, elle reçoit une lettre très personnelle mais anonyme lui demandant de s’impliquer dans une action précise. Elle accepte, suit à la lettre les instructions qui lui seront apportées jour après jour… Sa vie va alors prendre un tour inattendu.
Comme l’a dit une spectatrice lors de la première projection du mercredi 12 juin, « on rêve toutes que cela nous arrive ». La vie quotidienne apporte son lot de frustration et rien de plus normal que de vouloir y échapper. Oui mais comment ?
Je ne vous raconterai pas ici si c’est pour le pire ou pour le meilleur que Nicole va accepter de bouleverser son quotidien, ni ce qu’elle sera amener à faire pour y parvenir. Mais sachez que le suspense est entier et que l’attente est méritée.
Pour celles qui n’adhéreraient pas l’histoire (manifestement c’est un pur film pour femmes, les hommes sont moins sensibles à la destinée de Nicole), allez au moins voir la performance exceptionnelle de Michelle Giroux, une actrice canadienne anglophone de théâtre au nom typiquement français mais qui n’en parle pas un mot. Elle est époustouflante, tellement naturelle qu’on ne peut s’empêcher de s’identifier à elle, disait encore cette spectatrice.
Pour parvenir à un tel résultat, Sean Garrity, le réalisateur, a avoué utiliser un truc : il avait bien écrit toute l’histoire de son film, inspiré d’une nouvelle d’un ami qui n’a jamais été publiée. Mais il ne l’a jamais racontée aux acteurs et ne leur a jamais donné de scénario à apprendre. Tout est improvisé.
Sean racontait que quand Michelle/Nicole fouille sa boîte aux lettres en espérant un nouveau message, sa fille vient vers elle et la surprend, en lui disant qu’une amie à elle l’a vue. Michelle/Nicole est extrêmement surprise, ne sachant absolument pas à quoi elle fait référence… et elle commence à bredouiller une sorte de mensonge qui n’en est pas vraiment un. Comme aucune des deux actrices ne connaissaient la suite de l’historie, elles ne pouvaient qu’être plus vraies que nature.
Sean Garrity, dont c’est le cinquième long métrage, a l’habitude de travailler ainsi. Il avait déjà réalisé un film en impro, « Zooey & Adam », l’histoire très sombre d’un couple en mal d’enfants (jamais sorti en France). Espérons toutefois qu’un distributeur se décide à acheter « Blood Pressure ». Trop hâte de voir les réactions de toutes mes amies…
Quand Brahim avait 10 ans, il habitait en banlieue parisienne, près d’une usine de grues dont son père était le gardien. Son meilleur copain s’appelait Salvador, il venait du Chili. La cour de l’usine était un terrain de jeu formidable. Steve McQueen passait à la télévision…
Trente ans plus tard, Brahim Fritah se souvient de cette enfance pleine de rêves et d’aventures, de cette année charnière où enfant, il a commencé à s’émanciper de sa famille, à se souvenir de ses rêves et où l’usine de son père a déménagé à Perpignan.
La manière dont Brahim Fritah revient sur cette année est , au début, un peu déroutante. Il procède comme s’il feuilletait un album photo. Chaque image lui rappelle alors un évènement, une sensation, un rêve, une punition… Et c’est à partir de ces souvenirs furtifs qu’il recompose ce qui s’est passé d’important dans sa vie d’alors, à Pierrefitte-sur-Seine en 1980.
La reconstitution de l’ambiance, du rythme que l’on donnait à l’existence au début des années 1980 est extrêmement fidèle et étrangement, on plonge avec délice dans une nostalgie bienveillante qui devrait séduire autant les parents que les enfants qui jetteront un œil curieux sur cette époque révolue.
2012 – France – 1h25
En partenariat avec Grains de Sel
Bonhomme tout blanc, tout rond et très léger, Jean de la Lune s’ennuie tellement sur la lune qu’il décide de venir découvrir notre planète. Le Président de la Terre ne l’entend pas de cette oreille : il l’accuse d’être un dangereux envahisseur et le pourchasse jusqu’à le mettre en prison.
Mais, les enfants, que Jean de la Lune aident à s’endormir chaque soir, et un savant un peu fou, vont l’aider à retourner chez lui, tout en contrant les ambitions démesurées du vilain Président.
Jean de la Lune est d’abord un conte à la fois poétique et un peu farfelu, signé du très créatif, Tomi Ungerer. C’est à lui aussi que l’on doit Les trois brigands dont Stephan Schesch, ici réalisateur, avait produit l’adaptation au cinéma en 2007. Dans un registre tout autre – on n’est ni dans l’aventure, ni dans la comédie ici -, cette histoire merveilleuse qui parle autant de l’équilibre du monde, de la place de chacun, de l’ennui ou de la solitude est racontée au travers d’une succession d’univers très particuliers. A la poétique découverte de la nature chatoyante par Jean de la Lune, succèdent l’horrible bureau gris du Président puis la maison loufoque du scientifique, tous renforcés par des ambiances sonores, souvent empruntées au jazz, différentes.
Mais, le troublant est sans doute de constater à quel point Jean de la Lune est directement influencé par l’enfance de Tomi Ungerer, ce génial alsacien qui a réussit aux Etats-Unis avant d’en être chassé. Un documentaire, à réserver strictement aux parents, qui sort aussi le 19 décembre, relate sa vie d’une manière passionnante.
2012 – France/Allemagne. Irlande – 1h35
En partenariat avec Grains de Sel
Dans le bayou, au sud de la Louisiane, vivent Hushpuppy, 6 ans et son père. Leur maison est de bric et de broc, leur vie est un rafistolage.
Pourtant, pour rien au monde, ils ne quitteraient cet endroit maudit de dieux où la tempête fait parfois rage jusqu’à inonder leur village. Mais, ils sont d’ici et ne se voient pas vivre ailleurs. Même quand la terre se dérobe sous leurs pieds, quand elle est inondée ou envahie par des hordes d’aurochs. Ils y sont nés et y mourront.
Véritable ode à la forte personnalité et à la puissante culture des gens du Bayou, cette tranche de vie qui mêle réalité, légendes, force de caractère, sens de la fête et fait fi de toute rationalité oppose un père à sa jeune fille ou plutôt propose une passation, celle d’une manière de vivre unique qui ne résiste au temps qui passe et au temps qu’il fait que par la volonté de ses protagonistes. Et ils ont la tête et le cœur durs.
Fable parfois réaliste, ce film a été bardé de récompenses dans les festivals, recevant le Grand prix du Jury à Sundance et la Caméra d’or à Cannes. Si on peut difficilement l’originalité de son propos, il faut accepter de se laisser aller dans cette aventure pas toujours aimable, au filmage tremblé et à l’onirisme parfois un peu plaqué.
2012 – Etats-Unis – 1h32