Prix Alice Guy 2018
Le Prix Alice Guy 2018 est attribué à Paris la blanche de Lidia Terki. Bravo Lidia !
Le Prix Alice Guy 2018 est attribué à Paris la blanche de Lidia Terki. Bravo Lidia !
Cine-Woman lance le Prix Alice Guy. Il récompense le meilleur film français d’une réalisatrice, sorti l’année précédente en France. Il sera attribué pour la première fois le 1er mars 2018, à midi. Soyez-là !
Quels films ont été primés lors du 70e Festival de Cannes ? Voici tous les palmarès 2017.
Cine-Woman a reçu, le 9 mars 2017, le prix internet/numérique des mains de la Ministre Laurence Rossignol pour son engagement en faveur de l’égalité homme/femme. Merci à toutes celles et tous ceux qui ont voté pour !
La loi du marché, c’est celle à laquelle est soumise Thierry, chômeur qui n’entend pas le rester. Le sixième film de Stéphane Brizé et le rôle de tous les récompenses pour Vincent Lindon.
Trois souvenirs de ma jeunesse, la grande fresque romanesque d’Arnaud Desplechin revient en trois temps donc, sur la vie de Paul Dedalus et sur ses amours. Et c’est bouleversant.
Vendredi 28 février, aura lieu la cérémonie des César orchestrée par Cécile de France et présidée par François Cluzet et pendant laquelle Quentin Tarantino remettra un césar d’honneur (!) à Scarlett Johansson, puisqu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. En attendant, Cine-Woman s’est adonnée au petit jeu des pronostics. Les voilà (la liste n’est pas exhaustive) :
Résultats en directe et ne clair sur Canal+ et Canalplus.fr à partir de 21h.
Alors que les Golden Globes lancent aux Etats-Unis la saison des récompenses annuelles du cinéma, en France, c’est son équivalent, les prix Lumières, remis par la presse cinéma étrangère qui ouvre les hostilités. La cérémonie a eu lieu lundi 20 janvier, à l’Espace Cardin à Paris et était présidée par Carole Bouquet. Et il y avait foule pour y assister.
Grazyna Arata, la présidente de l’Académie des Lumières, a ouvert la soirée en rappelant que « 2013 avait été une année en France une année exceptionnellement riche en beaux rôles féminins », tandis que Yamina Benguigui, ministre déléguée chargée de la Francophonie, tout en rappelant que la culture était un vecteur efficace pour changer les mentalités, s’est félicitée de l’arrivée de la première femme, chef d’un état d’Afrique Francophone.
C’est La vie d’Adèle, chap 1 et 2, qui sort grand vainqueur de cette année 2013. Ce film a recueilli quatre prix majeurs : celui du meilleur film, celui du meilleur réalisateur remis à Abdellatif Kechiche (retenu aux USA) , celui de la meilleure actrice, Léa Seydoux, récompensée en même temps pour sa prestation dans Grand Central de Rebecca Zlotowski et celui, bien sûr de la meilleure révélation féminine, remis à Adèle Exarchjopoulos. Léa Seydoux a précisé être ravie de recevoir ce prix pour « deux films importants ».
Deux autres films ont été sacrés deux fois: Grand central de Rebecca Zlotowski, prix spécial du jury et donc prix de la meilleure actrice et Guillaume et les garçons, à table! de Guillaume Galienne, meilleur acteur et meilleur premier film (lui aussi absent).
La Vénus à la fourrure de Roman Polanski est saluée pour son scénario, Raphaël Personnaz s’impose comme révélation masculine de l’année pour Quai d’Orsay de Bertrand tavernier et Marius de Daniel Auteuil, tandis que le prix de la photo revient à Thomas Hardmeier pour L’extraordinaire voyage du jeune et talentueux TS Spivet de Jean-Pierre Jeunet et que le prix du meilleur film francophone hors France revient à Nabil Ayouch pour Les chevaux de Dieu.
Enfin, deux hommages ont été rendus à Georges Lautner, qui n’a paraît jamais reçu de prix de toute carrière, et Patrice Chéreau par Dominique Blanc, tous deux disparus cette année, tandis qu’un pays entier était à l’honneur, la Belgique, représentée notamment par Yolande Moreau.
photos copyright Rachid Bellak
MEILLEUR FILM La vie d’Adèle – Chapitres 1 et 2 de Abdellatif KECHICHE
MEILLEUR REALISATEUR Abdellatif KECHICHE
PRIX SPECIAL DU JURY Grand Central de Rebecca Zlotowski
MEILLEUR SCENARIO ORIGINAL ou ADAPTATION David IVES et Roman POLANSKI pour La Vénus à la fourrure de Roman POLANSKI
MEILLEURE ACTRICE Léa SEYDOUX dans Grand Central et La vie d’Adèle
MEILLEUR ACTEUR Guillaume GALIENNE dans Les Garçons et Guillaume, à table de Guillaume GALIENNE
REVELATION FEMININE DE L’ANNEE Adèle EXARCHOPOULOS dans La vie d’Adèle
REVELATION MASCULINE DE L’ANNEE Raphaël PERSONNAZ dans Quai d’Orsay de Bertrand TAVERNIER et dans Marius de Daniel AUTEUIL
PRIX HEIKE HURST du MEILLEUR PREMIER FILM Les Garçons et Guillaume, à table!
MEILLEUR FILM FRANCOPHONE HORS DE France Les Chevaux de Dieu de Nabil AYOUCH (France, Maroc, Belgique)
PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO Thomas HARDMEIER (AFC) pour T.S. Spivet de Jean-Pierre Jeunet
Ce qui frappe le plus quand on rencontre Michael Haneke, c’est la douceur extrême avec laquelle il vous accueille et vous répond, en opposition totale avec la violence montrée ou cachée de ses films. Comme si son cinéma servait à évacuer ses bas instincts et le rendait plus serein. Alors que ses films ont exactement l’effet inverse sur ses spectateurs.
Amour, son dernier film, primé cinq fois aux César, sacré de l’Oscar du meilleur film étranger et Palme d’Or à Cannes 2012, n’échappe pas à cette règle. Dans la salle, autour de moi, tout le monde pleurait, ému par le destin à la fois terrible et finalement si humain de cette femme, Anne, jouée par Emmanuelle Riva, que son mari tente tant bien que mal d’aider à partir dans une certaine dignité. On a déjà tout dit que la manière directe, brutale, méthodique, disons clinique avec laquelle Michael Haneke filme et Amour n’échappe pas à la règle. Rien ne nous est épargné, on plonge au coeur du quotidien d’une mourante et son agonie nous est montrée en détail.
Voilà la méthode Haneke, celle qu’il déjà utilisée pour Le Ruban Blanc, autre Palme d’or cannoise, en 2009 celle-là, où il filmait toujours aussi méthodiquement la vie quotidienne d’un village allemand en 1919 en tirant, plus métaphoriquement, l’idée que ce lieu, les méthodes d’éducation qui y avaient cours, seraient le gisement du nazisme qui allait détruire l’Europe quelques années plus tard.
Michael Haneke est allemand, né à Munich en 1942, élevé (et c’est peut-être encore plus lourd à porter) à Vienne où il a fait ses études de psychologie, de philosophie et de science du théâtre. Il a d’abord commencé à travailler à la télé et au théâtre justement, ne réalisant son premier film qu’à l’âge de 46 ans, Le septième continent en 1989. Suivront Benny’s video en 1992, 71 fragments d’une chronologie du hasard en 1994, Le château adapté de Franz Kafka en 1997 et Funny Games, la même année qui lui vaudrait sa première sélection cannoise et donc une marge reconnaissance internationale. Dans ce film, où deux jeunes gens apparemment bien sous tout rapport, déchaînent sans limite et gratuitement leur violence sur une famille en week-end dans sa maison de campagne, Haneke adopte les mêmes principes de filmage que pour Amour : une caméra frontale, descriptive, qui n’épargne rien ou à peu près avec un sadisme voyeuriste revendiqué. Il en fera lui-même un remake plan par plan aux Etats-Unis en 2007 qui n’a, ici, à peu près pas d’intérêt, le but étant d’assurer sa promotion à Hollywood, selon la stratégie américaine bien connue.
Code inconnu, son film suivant (2000) marque sa première collaboration avec une production et des acteurs français, en l’occurrence Juliette Binoche, Thierry Neuvic, en autres. La pianiste, en 2001, marque le début de ses consécrations cannoises, le film remportant le grand prix du jury et les deux prix d’interprétation, l’un pour Isabelle Huppert, sa nouvelle actrice favorite, l’autre pour Benoit Magimel. Suivront Le temps du loup en 2003, puis le subtil Caché en 2005, avec à nouveau Juliette Binoche accompagné de Daniel Auteuil et de tout un cas français.
Nul doute que son cinéma, depuis Funny Games, a ensuite pris une nouvelle dimension. Celle d’un réalisateur exigeant, qui montre dans leur réalité brute et sans concession des sujets dérangeants, concernants aussi installant dans le rôle de la victime consentante, le spectateur, lui s enlaçant aux commandes d’une manipulation qui ne dit pas son nom. Et pourtant…
Ne serait-ce que pour la persévérance de sa démarche, Michael Haneke mérite qu’on s’attarde sur son talent. Mais, attention, vous n’en sortirez pas indemne. On vous aura prévenu…