Et voilà donc le Disney de Noël 2013, un film de princesse comme personne d’autre n’en fait plus qui devrait ravir les fans de robes féériques et des destins princiers à partir de 4 ans. Pour ceux dont ce n’est pas trop le truc, mais pour qui le Disney de Noël est un passage obligé, ne ratez pas le début.
Si vous avez la chance de voir ce programme en 3D, n’arrivez pas en retard : le court-métrage, « Mickey à cheval », qui devance le film, est prodigieux : il est drôle, étonnant et joue avec le relief comme jamais avant lui. Une vraie belle surprise qu’il ne convient pas de dévoiler ici tant l’effet sera plus fort si vous n’en savez rien.
De glace
Si ce n’est pas le cas, vous devrez vous contentez du nouveau Disney de Noël, l’histoire de deux jeunes princesses, Anna et Elsa, dont l’une est dotée d’un pouvoir incroyable : elle a le don de geler, de glacer tout ce qui est autour d’elle. Son pouvoir est si puissant qu’elle s’oblige à vivre isolée de sa petite sœur qu’elle a failli figer dans le froid, enfant. Elsa doit pourtant songer à se marier et organise un grand bal pour rencontrer des princes. Mais, un excès de colère révèle son don à tous : elle n’a d’autre solution que de s’enfuir loin des humains. Sa sœur Anna décide de partir la retrouver…
Voilà donc un film de princesses dans la plus pure tradition Disney : on y chante, on s’y marie, les destins y sont contrariés mais tout rentrera dans l’ordre à la fin. Autant Raiponce, Rebelle et Tiana de « La princesse et la grenouille » avaient tenter de renouveler le genre, autant ici, on retombe dans la mièvrerie des personnages et des chansons. Un opus mineur, très traditionnel. Vivement que revienne l’audace des princesses rebelles qui bousculent les codes établis.
De Chris Buck et Jennifer Lee, avec les voix françaises de Dany Boon et Anaïs Delva.
Un film sur Diana ? Evidemment ! Elle qui a été la femme la plus connue et la plus photographiée au monde, elle qui fut l’icône de la fin du XXème inspirerait forcément un jour scénaristes, réalisateurs ou producteurs. Encore fallait-il attendre que l’émotion immense qui a suivi sa mort accidentelle, le 31 août 1997, se dissipe en Angleterre et ailleurs, que le deuil soit enfin fait et que la famille royale anglaise découvre d’autres bonheurs. Seize ans plus tard, « Diana », le film, tombe donc à pic.
Sulfureux
Il est plus étonnant que ce soit Oliver Hirschbiegel qui s’y colle. Connu pour avoir tourné « La chute », qui contait de l’intérieur les derniers jours de la vie d’Hitler dans le bunker, ce réalisateur allemand à la réputation de fait sulfureuse ne semblait pas sentimental, pas au point de consacrer un de ses films à une princesse adulée, à la reine de la presse people. Et puis, qu’allait-il nous apprendre qu’on ne savait déjà sur cette femme à la fois ultra-gâtée mais blessée par la vie, sur cette mère écartelée entre son devoir, les contraintes dues à son rang et des émotions qu’elle avait la réputation de ne pas bien savoir maîtriser ?
Plutôt que de retracer Diana à travers les grandes dates qui ont jalonné sa courte existence, Stephen Jeffreys, le scénariste, et Ecosse Films, la société de production qui a eu l’idée de ce récit, se sont concentrés sur l’épisode sans doute le plus paradoxal de sa vie. En 1995, alors qu’elle est en plein divorce d’avec le prince Charles, Diana est en train de se sculpter un nouveau personnage médiatique : elle n’est plus depuis longtemps la cruche blonde choisie pour son sang bleu comme potentielle représentante de la monarchie anglaise, ni l’empêcheuse de tourner en rond dans l’organisation huilée du palais, ni même l’épouse bafouée d’un prince qui ne l’aurait jamais aimée.
Reborn
Non, elle est une femme de son temps, amincie, épanouie, enfin jolie, qui semble en voie d’assumer sa personnalité et ses propres désirs. Sa notoriété est immense, sa popularité au top. Et pourtant, c’est au moment où elle occupe sans cesse le devant de la scène qu’elle va le mieux parvenir à dissimuler ce qui comptera le plus dans sa vie : son envie d’être utile et son amour le plus sincère.
Le film commence (après une scène de flash back sur sa dernière soirée à Paris) donc au moment où Diana, séparée, est en train de découvrir la liberté et surtout de se demander ce qu’elle pourrait bien en faire. Donner un sens sa vie, voilà la question. Une visite dans un hôpital va la guider dans ce choix. Elle y rencontre un chirurgien passionné par son métier, Hasnat Khan, avec qui elle ne tarde pas à débuter une liaison. Elle l’admire, il ne la traite pas comme une princesse, elle le respecte, il s’intéresse à l’être humain qui est en elle et lui fait comprendre comme utiliser à bon escient son statut, sa notoriété, bref son pouvoir à un peu plus que des bonnes oeuvres. Ce qui n’avait jamais été le cas jusqu’à présent… Diana s’engage alors dans ce qui restera son combat le plus pertinent : la lutte contre les mines antipersonnel.
A sa perte
Pourtant, même si leur amour est vraiment partagé, il va être sérieusement contrarié par des obstacles multiples : l’extrême médiatisation de Diana, qui ne facilite pas l’intimité, la tradition musulmane de la famille du médecin, l’impétuosité de leurs caractères respectifs, les contraintes de leurs occupations respectives… Au bout de deux ans et après plusieurs ruptures, le couple se sépare une nouvelle fois. Par dépit (selon la thèse du film) Diana accepte l’invitation de Dodi Al-Fayed à passer des vacances sur son yacht et invite les photographes à la rendre publique. On connaît la suite et sa fin tragique…
En révélant cette histoire d’amour plutôt discrète et surtout ce qu’elle a changé dans la personnalité et l’attitude de Diana, le film a l’intelligence d’éviter tous les travers d’une hagiographie qui n’aurait pas été palpitante. Certes, ce portrait n’est pas à charge, mais il a l’humilité de chercher à comprendre un personnage éminemment public à travers une histoire fondamentale dans son cheminement personnel mais qui aurait gagné justement à rester très privée. On s’intéresse de très près au destin contrarié de cette femme, apparemment puissante mais aux failles (notamment affectives) évidentes, à sa quête d’amour revendiquée, à sa perspicacité dans ce que le monde attend d’elle et ce qu’elle est capable de lui donner… On la découvre intuitive et finalement extravertie, peinant à desserrer le corset de son rang et de son éducation.
Se révéler à soi-même
A travers elle, le film aborde aussi et en finesse une problématique très féminine. Sans se poser plus de questions, Diana a d’abord vécu à travers les autres (son mari, sa charge, ses enfants, sa famille, son rôle dans la monarchie…). Son divorce lui fait prendre conscience qu’elle est une personne à part entière même si cette indépendance a un goût amer. Sa liaison avec ce chirurgien lui prouve qu’elle peut faire quelque chose de sa vie. A elle de décider désormais comment répondre à l’éternel questionnement entre le dévouement et l’accomplissement personnel!
Très bien documenté, conçu et mise en scène avec une précision méthodique, avec sérieux et sans folie, « Diana » est une très belle surprise. Impossible de rester froid aux tentatives de la vraie Diana pour être heureuse, à la conviction qu’elle met dans les projets qu’elle entreprend, à la générosité parfois maladroite dont elle fait part. Naomi Watts, qui l’interprète avec application, rend cette émotion plus que palpable. Et sans vraiment la mimer, elle a su s’approprier ses tics, son accent, l’ensemble de ses expressions. Un seul point faible dans cette recherche: sa démarche beaucoup trop banale.
Complexe
En se concentrant sur son sujet c’est-à-dire sur cette liaison méconnue, le scénario évite aussi tous les travers qui l’auraient rendu peu crédible : on voit à peine les arcanes de la monarchie anglaise, le lustre des palais et les obligations familiales ou « institutionnelles » qui rythment la vie de Diana. Et sa vie telle qu’elle est décrite ne porte ni au fantasme, ni à la pitié populaire. Un équilibre subtil, sensible dont Oliver Hirschbiegel a su se satisfaire et qui révèle au plus près une personnalité plus ambivalente que prévue.
De Oliver Hirschbiegel, avec Naomi Watts, Naveen Andrews, Douglas Hodge, Charles Edwards…
2013 – Grande-Bretagne/France/Belgique – 1h48
A consulter aussi sur cine-woman : la conférence de presse de Paris, avec Naomi Watts, Naveen Andrews, Oliver Hirschbiegel et le producteur Robert Bernstein.
Voilà plusieurs fois que Disney consacre un film à un personnage secondaire d’un de ses classiques. Il y avait eu Tigrou, sorti tout droit de Winnie l’ourson. Clochette, la minuscule fée de Peter Pan, devient à son tour l’héroïne d’une histoire créée de toutes pièces. Bloquée en été au cœur du Pays Imaginaire, Clochette est très attirée par la Forêt blanche, une partie glaciale et interdite de sa vallée. Elle s’y engouffre à ses risques et périls et y découvre un être qui va bouleverser sa vie.
Sans être un chef d’œuvre et malgré une apparente mièvrerie, Clochette vaut mieux que ce que l’on peut en attendre. C’est un conte merveilleux qui s’adresse exclusivement aux fillettes en plein âge « princesse », avec un soin évident apporté aux détails, aux dessins et juste ce qu’il faut d’adrénaline pour que l’aventure soit suffisamment exaltante. Le contrat est rempli.
De Roberts Gannaway et Peggy Holmes, avec les voix françaises de Lorie et d’Amel Bent.
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