50 femmes de cinéma
L’histoire efface les femmes, et encore plus celles du cinéma. Mais, une fois que vous aurez lu 50 femmes de cinéma de Véronique Le Bris – Cine-Woman, vous n’aurez plus aucune excuse de ne pas en connaître.
L’histoire efface les femmes, et encore plus celles du cinéma. Mais, une fois que vous aurez lu 50 femmes de cinéma de Véronique Le Bris – Cine-Woman, vous n’aurez plus aucune excuse de ne pas en connaître.
Un petit garçon assiste désespéré au départ de son papa. N’écoutant que son envie de le retrouver, il part à l’aventure.
Au fil de son errance, il découvre toutes les belles facettes de son pays, Le Brésil : sa population riante, son carnaval, la richesse de ses paysages, la liesse du football, l’entraide…
Mais aussi tous ses problèmes : ses inégalités, ses injustices, sa agriculture et son industrie productivistes, la guerre, ses villes géantes et étouffantes où l’on crève de solitude, de pollution, de misère…
Cet ambitieux voyage initiatique, un peu confus dans son récit, vaut avant tout pour son extraordinaire graphisme.
Autant le petit garçon est dessiné en quelques traits et deux couleurs, autant son environnement est soigné et toujours savamment composé de jeux de couleur, de fonds noirs ou blancs peu à peu recouverts de traits multicolores, de figures qui deviennent géométriques (les champs de coton).
Alê Abreu, le réalisateur a d’ailleurs mixé toutes les techniques possibles pour parvenir à ce brillant résultat : pastels, crayons, feutres hydrographiques, stylo à bille, collages et même prises de vues réelles.
Un festival pour les yeux (le film est quasi muet mais chaleureusement porté par de la musique brésilienne) qui a valu à son créateur, de recevoir les deux plus prestigieux récompenses au dernier Festival d’Annecy : le cristal du long métrage et le prix du public. Mérité.
2014 – Brésil – 1h19
En partenariat avec Grains de Sel
Différent ou complémentaire ? Voilà la question abordée par ce programme de 7 courts-métrages sans paroles, datant de 1960 à 2011, provenant de Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne et Bulgarie.
Quatre d’entre eux parlent d’animaux. Des éléphants rayés sont rejetés par leur troupeau ; un chien a réussi à attraper sa queue qui devient de plus en plus autonome ; une éléphante trouve sa trompe et ses oreilles trop grandes et se les fait réduire ; enfin, un chien est habité par un chat et ni l’un ni l’autre ne peuvent se faire des amis.
A chaque fois, les techniques animation sont différentes et créatives : une simple feuille de papier Canson crayonné pour le chien et sa queue, de très beaux papiers découpés et colorés pour les éléphants rayés, la ville de Paris dessiné en pop aplati pour le chien/chat…
Les trois autres films sont plus abstraits. Le premier raconte, dans un dessin au trait minimaliste, l’histoire d’un jeune fantôme qui a peur de tout. Celui de l’Ecole des ronds et des carrés, avec un graphisme très simple et très géométrique, parle de l’intégration d’un octogone violet dans une classe de figures bleues et rouges.
Notre préféré reste celui du squelette gentil, qui s’échappe de son cercueil pour découvrir la grande ville moderne, le tout avec des bruitages exceptionnels, des dessins aux couleurs simples et chaleureuses et un joli trait d’humour.
1960/2012 – Pologne, Royaume-Uni, Israël, Canada, Russie, Allemagne/Bulgarie – 0h37
En partenariat avec Grains de Sel
Ils ont entre 11 et 14 ans et viennent d’Egypte, du Sénégal, de Serbie, de Chine, du Chili, d’Ukraine ou d’Irlande. Ils se retrouvent dans une classe d’accueil d’un collège de Paris pour apprendre à mieux maîtriser le français avant de partir suivre un cursus scolaire plus classique. Ils rêvent d’être chanteuse, médecin, violoncelliste… mais doivent dépasser la barrière de la langue française pour y parvenir.
Julie Bertuccelli a posé sa caméra pendant une année scolaire dans cette classe, suivant les progrès des uns, les déceptions des autres. En se concentrant sur une dizaine d’entre eux, elle met l’accent sur ce qu’être un immigré veut dire.
Souvent ballotés pour des raisons qui leur échappent (histoire d’amour, pression économique ou politique etc..), ces adolescents n’arrivent jamais en France par plaisir mais ils doivent y prendre leur place, en étant le relais de leurs parents souvent non-francophones. Un changement brutal de leur vie qu’ils perçoivent encore comme une chance.
Sans être mièvre, ce film, parfois émouvant, envoie un message positif sur ce brassage culturel et sur l’accueil de nos écoles. Bien plus qu’ « Enfants-Valises », le film de Xavier de Lauzanne sorti en septembre 2013, qui avait justement la vertu d’être plus relatif et donc plus réaliste.
2013 – France – 1h29
©Pyramidefilms
En partenariat avec Grains de Sel
Six très courts-métrages sans parole, venus d’Italie, d’Angleterre, de Russie, d’Allemagne… vont permettre aux plus jeunes de découvrir le monde. Celui qu’ils voient et celui des créatures qui les entourent.
Depuis la décharge où elle habite, « Chinti », la fourmi russe, rêve d’un autre univers que celui, harassant, de la fourmilière. C’est le Taj Mahal qui l’enthousiasme au point de passer sa vie à tenter de le reconstruire. «Dodu, le garçon de papier », tout en carton, s’ennuie tellement dans sa ville bruyante qu’il va suivre une amusante coccinelle quitte à se retrouver perdu au milieu des flots.
Le monde ne s’est évidemment pas construit en un jour comme l’illustre « La création », avec force matériaux différents ( tissu, dentelles, aquarelles…) et tout en couleurs chatoyantes. Et l’on peut se réjouir qu’il ne soit toujours pas fini. C’est le cas dans « Grand Frère », un petit film fascinant au parti pris très minimaliste où deux personnages s’amusent sur la planche à dessin dès que leur créateur a le dos tourné. Ou qu’un simple « feu follet » le ranime quand la lumière joue avec son propre reflet. Le monde gagne surtout à s’enrichir des uns et des autres, comme le prouve avec tendresse et poésie, « une bouteille à la mer », merveilleux dialogue à distance entre un bonhomme de sable et un bonhomme de neige. Un vrai coup de cœur !
2013 – Italie, Angleterre, Russie, Allemagne, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Suisse, Portugal – 0h42
En partenariat avec Grains de Sel
Les sorties du 25 sept sur cine-woman : Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, Miele de Valeria Golino, Blue Jasmine de Woody Allen, Lettre à Momo de Hiroyuki Okiruya et The way- la route ensemble d’Emilio Estevez.
Albert Einstein aurait dit que si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. Sans envisager une échéance aussi radicale, ce documentaire suisse tente justement d’établir un bilan sur la situation des abeilles dans le monde.
Et il est catastrophique : entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis 15 ans sans réelle explication. Or, un tiers de ce que nous mangeons nécessite leur intervention, puisque les fruits et légumes n’existent que par la pollinisation. Nous avons donc besoin des abeilles, c’est ce qu’il faut retenir du message brouillon de ce film. En passant d’une exploitation à une autre, en multipliant les exemples et les contre-exemples à travers le monde, on finit par perdre le fil du discours. Car, si l’auteur explique que les abeilles sont vitales, il reconnaît aussi à plusieurs reprises qu’elles sauront muter et s’adapter pour survivre, comme elles l’ont déjà fait au Brésil et aux Etats-Unis, quitte à devenir dangereuses pour l’homme. Restent que les images sont très réussies (on plonge à plusieurs reprises au cœur d’un essaim ou d’une ruche), que certaines situations sont très éloquentes – en Chine notamment, où la pollinisation se fait à la main humaine, fleur par fleur- et qu’il semble y avoir un espoir.
2012 – Suisse – 1h28
En partenariat avec Grains de Sel