France
France de Bruno Dumont dresse à la fois le portrait de la plus grande journaliste de France et de ce pays en proie au doute. Parfois brillant, mais souvent peu convaincant.
France de Bruno Dumont dresse à la fois le portrait de la plus grande journaliste de France et de ce pays en proie au doute. Parfois brillant, mais souvent peu convaincant.
La vie d’Adèle d’Abdellatif Kéchiche a reçu la Palme d’or au Festival de Cannes 2013. Mérité et superbe. Bravo!
Sans qualification, sans talent particulier, Gary trouve un travail étrange, celui de nettoyeur de centrale nucléaire. Une sorte d’homme à tout faire qui doit surtout maîtriser son vertige et ne pas trop se poser de questions sur les risques qu’il encourt. Il a beau être protégé, avoir des combinaisons qui le recouvre des pieds à la tête, il risque à tout moment d’être exposé à des doses d’irradiation plus que néfastes pour son organisme et pouvant même être mortelles.
Gary a besoin d’argent et trouve au sein de son groupe de travail une sorte de cellule qui donne un sens à sa vie. Il y a comme lui quelques égarés qui viennent testé ce nouveau job, d’autres ont déjà fait leurs preuves et pris du galon. Tous vivent dans une sorte de communauté, un camp de mobile-homes où une vie douce heureuse s’est reconstituée.
Et puis, il y a Karole, la femme de Toni, un solide gaillard qui n’a peur de rien et surtout pas de s’approcher au plus près du cœur radioactif de la centrale. Gary, lui, préfère se frotter au cœur et au corps de Karole. Son amour le contamine aussi sûrement que les doses irradiantes qu’il prend tous les jours à la Centrale. Jusqu’à s’y perdre.
Sur un sujet délicat, Rebecca Zlotowski signe une réalisation brillante. Une histoire d’amour et de mort aussi séduisante à l’écran que l’est le duo de ses deux interprètes, Léa Seydoux (assez méconnaissable) et Tahar Rahim, égal à lui-même. Tout le casting (Olivier Gourmet, Denis Menochet…) est à l’unisson d’un parallèle séduisant entre l’irradiation nucléaire et amoureuse.
Aux scènes de plongée au cœur des réacteurs nucléaires, succèdent des ébats champêtres dans la nature prolifique et rayonnante, entrecoupés par des moments collectifs partagés où la société reprend alors ses droits. Mais, qu’attendre justement de ces bonheurs furtifs quand la destruction s’annonce certaine? Rebecca Zlotowski y répond à la fois de manière touchante et sans illusion, jouant jusqu’au bout sur la dualité des sentiments et des situations. Passionnant.
1h35 – France – 2013