Voyez comme on danse
Après 16 ans d’absence, Michel Blanc reprend sa camera, quelques personnages d’Embrassez qui vous voudrez et signe une sorte de suite terne : Voyez comme on danse.
Après 16 ans d’absence, Michel Blanc reprend sa camera, quelques personnages d’Embrassez qui vous voudrez et signe une sorte de suite terne : Voyez comme on danse.
La liberté et l’audace que s’accorde Lulu, on en a toutes rêver! Prendre la tangente sans calcul préalable, ne pas rentrer chez soi pour profiter du temps, du vent, des gens, de soi…
Lulu est mère d’une famille de 3 enfants, exigeants forcément, et épouse d’un homme qui ne la voit plus depuis longtemps. Il la traite comme un meuble. Elle est utile (en gros, elle gère l’intendance familiale, docilement). Et il la veut comme ça. Mais, Lulu a des velléités d’indépendance : elle veut travailler. C’est d’ailleurs à l’issue d’un entretien d’embauche raté qu’elle met les voiles. Tranquillement, en se laissant aller aux rencontres éphémères, mais qui finiront par modifier sa vie.
Le cinéma a aussi vocation à faire rêver, et c’est justement ce qui ne va pas ici. La parenthèse de vie que s’offre Lulu a beau être sympa, elle ne donne pas envie. Pourtant, elle est loin d’être réaliste.
Du coup, les événements se succèdent comme des mini-tranches de vie qui la rapprochent peu à peu du dénouement final, la confrontation avec sa famille, son mari.
Et puis, Lulu est un peu trop godiche, un peu trop cruche, pour qu’on s’attache à son personnage. Et bizarrement, Karine Viard, d’habitude assez subtile dans ses compositions, renforce encore cet aspect-là.
Ce qui n’empêche évidemment pas quelques bons moments : le dîner romantique avec Bouli Lanners, la teinture de cheveux avec Claude Gensac… et le final étonnant, différent de la BD dont le film est adapté.
2013 – France – 1h27
© Isabelle_Razavet_Arturo_Mio