Le redoutable
Le redoutable est à la fois un sous-marin des années 1960 et le réalisateur révolutionnaire Jean-Luc Godard. Enfin, d’après Michel Hazanavicius qui revient encore avec une parodie.
Le redoutable est à la fois un sous-marin des années 1960 et le réalisateur révolutionnaire Jean-Luc Godard. Enfin, d’après Michel Hazanavicius qui revient encore avec une parodie.
Les mauvaises herbes, une comédie noire mais très enneigée, est le premier film du québécois Louis Bélanger à sortir en France. Il a pourtant fait mieux.
« Coucou, c’est l’heure du film ! », prévient Hippolyte Girardot de sa voix chaleureuse, juste avant de nous présenter Nounourse, Le chat, Lapinou, Oiseau et Cochonou. Ce sont les cinq vedettes des huit courts-métrages qui vont suivre.
Mais, nous les connaissions déjà pour les avoir suivis dans Qui voilà ? On retrouve avec plaisir leur dessin sommaire et original, leur mise en scène simple dans un décor le plus minimaliste possible.
Ces cinq petits copains vont vivre huit moments classiques de la vie quotidienne : les courses au supermarché, l’après-midi chez mamie avec une cousine, s’habiller pour aller jouer dehors… Leur expérience va permettre aux tout-petits de s’identifier et de découvrir que leurs peurs, leurs pleurs, leur jalousie ou des situations décrites et partagées par tous.
Chaque petit film, dont le début comme la fin sont dûment signalés par le conteur, répond ainsi à une question que chacun s’est un jour posé : qui décide ? qui s’est perdu ? qui est mort ? La mamie de qui ? qui est le plus joli ? à qui est le pantalon ?
En évitant d’être moraliste et en restant toujours à hauteur d’enfants, ce programme très pédagogique d’origine suédoise permet aux plus jeunes de grandir tout en se distrayant.
2011 – Suède – 0h32
En partenariat avec Grains de Sel
Voici un programme de sept cours-métrages à la thématique hétéroclite, mais qui ont tous été réalisés par deux compères anglais : John Halas et Joy Batchelor, entre 1953 et 1982.
La plupart du temps avec un dessin classique, tous racontent avec humour une aventure dont on est bien incapable au départ de prévoir la fin. Avec ou sans paroles, parfois une voix off, sont ainsi contés le « naufrage » d’un orchestre de chambre à la musique évocatrice, la reconversion d’un éléphant joueur de trompette, un match de tennis entre Björn Borg et John Mc Enroe qui finit en apocalypse, le développement inconsidéré de la société de la voiture ou une étrange petite histoire du cinéma.
Plus poétiques et plus accessibles sont aussi la rencontre amoureuse d’un soldat figure de proue d’un bateau avec une sirène ou alors la célèbre fanfare des animaux sur « Love is on ».
Tous ne sont pas accessibles aux plus jeunes, mais rien ne leur interdit non plus. Juste pour la touche humoristique british et la petite évocation nostalgique à destination des parents, So british mérite le coup d’œil.
1953/1982 – Grande-Bretagne – 0h52
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties 4 décembre critiquées par cine-woman :
D’habitude, les sorcières sont méchantes laides et elles font peur. Pas celle-ci. Quand elle embarque sur son balai avec son chat et son chaudron magique pour partir à l’aventure, on ne s’attend pas à ce qu’en perdant son chapeau noir, puis son nœud, puis sa baguette, elle fasse la rencontre impromptue d’un chien, d’un oiseau, d’une grenouille qui tous ensemble lui sauveront la vie.
Adapté de « Room on the broom », un classique de la littérature enfantine anglaise, écrit et illustré par Julia Donaldson et Alex Scheffler, qui ont imaginé « Gruffalo » et « Petit Gruffalo », ce dessin animé accessible aux plus petits est une manière joyeuse et enjouée de leur faire découvrir l’univers des sorcières et des dragons. Tout en douceur, mais avec des rebondissements bienvenus et sur un texte conté et dialogué en vers, confié à Pierre Richard. D’un dessin simple mais élégant, plongée dans une historie limpide, cette gentille sorcière a vraiment tout pour plaire.
Deux petites historiettes pleines de charme et de magies figurent en avant-programme. « Juste un petit peu », qui raconte l’histoire d’un cochon qui emmène ses nouveaux amis pour une baignade au lac et « un jour merveilleux », celle d’une journée amusante partagée par une dame et son chat.
2012 – Grande Bretagne/ Suède/ Lettonie -0h50
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 27 novembre critiquées par cine-woman :
Léo, le lion, et Fred, son dompteur, sont inséparables : ils partagent la même roulotte et font ensemble leurs numéros de cirque. Léo est un lion rigolo, enfantin et qui en voulant bien faire, fait souvent des bêtises. Heureusement que Fred est là pour le surveiller !
Quand Léo est trop gourmand et devient très gros, c’est Fred qui le met au régime et l’entraîne faire du sport. Quand l’hiver arrive, heureusement que Fred est là pour que Léo ne gèle pas ! Parfois, les deux doivent se soutenir. Par exemple, quand des moustiques les ont dévorés et qu’ils ne ressemblent plus du tout à l’affiche de leur spectacle !
En six petites histoires sans paroles mais avec bruitage et musique, le réalisateur hongrois Pal Toth raconte avec humour la vie de ce couple hors norme et attachant.
Au dessin crayonné, en animation classique mais bien menée, Léo et Fred est un programme idéal pour une première sortie au cinéma.
1987 – Hongrie – 0h41
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres films du 16 octobre chroniqués sur cine-woman :
Tout commence lors un réveillon de premier de l’an au Palais de Justice de Paris. Ariane, une des juges appliquée, consciencieuse, un peu coincée même, est peu à peu aspirée par la spirale de la fête…On la retrouve quelques mois plus tard, au moment même où elle découvre, primo, qu’elle est enceinte, deuxio, que le père biologique de l’enfant qu’elle porte n’est autre que Bob, un criminel un peu bas de plafond, recherché pour un meurtre particulièrement atroce dont il se prétend innocent.
Mais, comment auraient-ils bien pu se rencontrer ? Comment Ariane a-t-elle pu se laisser aller à ce point-là ? Par hasard, Bob décide de profiter de la situation pour faire reconnaître son innocence… A ce contact, la juge s’adoucit.
D’habitude, un film de Dupontel est toujours une épreuve de résistance. Non pas que ses sujets soient inintéressants, au contraire, ni que ce qu’il dénonce ne soit sans aucun fondement. Non, mais ses personnages d’exclus de la société, survoltés et plongés dans des intrigues invraisemblables menées à 100 à l’h, sont souvent épuisantes à suivre. Et comme ils incarnent toujours ses héros, en multipliant les cabrioles et en accentuant le côté burlesque en forçant le trait, une certaine lassitude avait fini par s’installer.
Ici, tout change. Pour une fois, la vedette n’est pas Dupontel, mais une femme aux antipodes de ses personnages habituels : elle est plus qu’insérée dans la société, c’est même elle qui fait respecter les lois, elle n’a ni problème de reconnaissance, ni de misère sociale à traîner.
Et comme il a choisi Sandrine Kiberlain pour l’interpréter, elle qui manie l’humour comme un décalage, un décadrage plus que comme une performance spectaculaire, le contraste est aussi innovant qu’intéressant. Du coup, non seulement son comique gagne en profondeur et élargit sa palette (et le film est par moment vraiment très très drôle), mais l’omniprésence fatigante de Dupontel à l’écran est savamment compensé par l’élégance un peu gauche de sa colistière.
Du coup, on a enfin la quiétude nécessaire pour apprécier ce qu’il dénonce, et en prenant même le temps de savourer un mot d’esprit, une bonne réplique, un gag récurrent (celui de l’avocat bègue par exemple), un cameo ou une outrance qui, là, sans surenchère, finit par être bienvenue. Comme si Dupontel s’était calmé et se laisse enfin déguster.
2013 – France – 1h22
Les autres films du 16 octobre chroniqués sur cine-woman :
Gru, qui a été le plus méchant des méchants jusqu’à vouloir décrocher la lune, est désormais un gentil papa comblé. Ses trois adorables petites filles n’ont qu’une envie : qu’il partage enfin sa vie avec une « maman ». Mais, Gru est timide…
Un jour, une certaine Lucy parvient à le kidnapper : on a besoin de lui pour repérer et se défaire un très méchant, autant que Gru l’étant avant. Grus se laisse convaincre et part dans de nouvelles aventures qui vont, à nouveau, changer sa vie…
On dit souvent que le deuxième film d’une série est le plus réussi de tous. Difficile d’anticiper sur la suite probable, mais ce deuxième opus est encore plus amusant que le premier. Les fameux minions, l’armée de personnages jaunes, improbables qui parlent une langue à la fois mystérieuse et compréhensible, prennent ici une place plus importante que dans le premier film et leurs interventions sont plus drôles les unes que les autres. Sans être original, le scénario ne souffre cette fois d’aucune faiblesse. Gru et ses filles sont devenus très attachants et on a hâte de les retrouver une nouvelle fois pour la suite de l’histoire. Restez bien jusqu’à la toute fin du film : le final est hilarant !
2013 – Etats-Unis – 1h39
En partenariat avec Grains de Sel
Le soir d’une violente tempête, Ploddy, la voiture de police d’une petite ville du nord de la Norvège, part réparer un générateur électrique. Elle en revient électrifiée, littéralement transformée en véhicule électrique.
Le commandant de police lui impose le repos complet tant qu’elle n’a pas retrouvée son état « normal ». En convalescence, Ploddy repère bientôt des malfrats qui ont décidé de s’accaparer l’eau de la région… pour la revendre en bouteilles en plastique. Au début, tout le monde voit Ploddy comme un oiseau de mauvais augure. Bientôt elle sera pourtant la seule à pouvoir tous les sauver.
Dessin animé norvégien au propos très écolo, Ploddy mérite un joli coup d’œil. Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour éveiller les consciences à l’écologie, au respect de la nature et des autres.
Ses dessins comme son scénario ont été conçus pour les très jeunes enfants (ce qui est rarement le cas des films à message). Tout leur est accessible : les méchants sont clairement identifiés, les amis de Ploddy sont rigolos… Enfin son suspense, bien mené avec de nombreux rebondissements, fera qu’ils s’attacheront à cette voiture intelligente et amusante et qu’ils seront alors tout à fait sensibilisés à son discours.
2013 – Norvège – 1h14
En partenariat avec Grains de Sel
Voici une nouvelle histoire loufoque de pingouins à destination des plus jeunes. Maurice est un pingouin-tigre, c’est-à-dire un pingouin qui a grandi dans la jungle et été élevé par un tigre dont il a pris la pelure.
Il ne sait rien de ses origines mais cela le rend sûr de lui et lui confie une autorité que les autres animaux lui envient. Un jour, il rencontre deux vrais pingouins qui ont fui leur banquise soumise à la dure loi des morses. Réduits à l’esclavage par ces énormes monstres marins, ils sont en quête du guerrier-tigre, qui, selon la légende, est le seul à pouvoir les délivrer.
Maurice n’est à priori pas taillé pour cette aventure-là, mais il est vite convaincu qu’il peut être ce sauveur. Accompagné de ses plus proches amis, il part donc sur la banquise…
Voilà un petit film d’aventure dopé à l’imagination sans borne du scénariste qui se laisse voir avec un bonheur enfantin. Evidemment rien n’est vrai, ce qui peut être déroutant pour les plus exigeants, mais l’outrance et l’humour sont vraiment les atouts majeurs de ce film court (moins d’une heure) fait pour passer un bon moment au cœur d’une histoire originale, amusante, irréaliste, inventive et tendue par un suspense bien mené.
2011 – France – 0h55
En partenariat avec Grains de Sel