Patients
Avec Patients, Grand Corps Malade revient sur sa convalescence et sur les forces qu’elle lui a données.
Avec Patients, Grand Corps Malade revient sur sa convalescence et sur les forces qu’elle lui a données.
Gabrielle et Martin font partie des Muses, une chorale professionnelle. Ils préparent un spectacle public où ils accompagneront Robert Charlebois. Et puis Gabrielle et Martin s’aiment.
Rien que de très normal, sauf que Gabrielle et Martin sont déficients mentaux. Ce qui signifie que leur quotidien est organisé par leurs proches ou par leur institution, leur intimité aussi. Même s’ils apprennent à s’autonomiser, leur entourage ne semble pas prêt à accepter qu’ils se fréquentent et qu’ils s’aiment. Au fur et à mesure qu’ils se croisent chaque semaine pour chanter, leurs sentiments réciproques deviennent tellement forts qu’il semble de plus en plus impossible de les séparer.
La mère de Martin décide de mettre un terme à cette relation en empêchant son fils de venir aux répétitions. Gabriele, qui est vraiment amoureuse, commence à dépérir sérieusement, et à multiplier les comportements dangereux. Car, dans son cas, les filtres à émotion n’existent pas.
Sur le papier, le pitch est typiquement tout ce qu’on redoute de voir au cinéma. Sur écran, c’est autre chose. En filmant cette histoire comme un documentaire, en s’attardant avec tendresse sur ses personnages et sur leur quotidien compliqué, Louise Archambault réussit à déjouer tous les pièges qui semblaient tendus.
Là, au contraire, on s’attache tellement à Gabrielle et à sa détermination à pouvoir aimer Martin, que sa bataille pour la reconnaissance de son intimité, de ses sentiments devient un combat dans lequel on la soutient. A fond. Sa volonté de vouloir simplement aimer, comme quiconque, devient une conquête émouvante dans laquelle, à défaut de pouvoir l’aider, on se surprend à se refuser de la juger, voire à l’encourager dans la recherche de son bonheur.
C’est si vrai qu’on se moque même de savoir si Louise Archambault a travaillé avec des professionnels ou avec des amateurs, issus du centre où le film est tourné. Sa démarche est si sincère, qu’elle évite le pathos et le larmoyant pour laisser place à l’émotion vraie, comme quand Robert Charlebois vient rencontrer la chorale pour répéter une première fois avec elle. Un petit gars ben ordinaire qui leur fait faire un spectacle extraordinaire. Et touchant.
2013 – Canada – 1h44
Les autres films du 16 octobre chroniqués sur cine-woman :
La note Cine-Woman : 1/5
Sawyer, un jeune garçon très réservé, trouve par hasard un dauphin échoué et blessé. A l’hôpital où on le transporte, Winter, le dauphin, se laisse mourir jusqu’au jour où Saywer s’occupe de lui. Ensemble, ils vont franchir pas à pas le chemin qui leur ouvre un monde apaisé, Sawyer socialise quand Winter accepte la prothèse qui lui est nécessaire pour nager. Autant cette histoire vraie est exceptionnelle, autant le film qui en est tiré est d’un classicisme ultra-conventionnel. Tant pis, car la rédemption du petit garçon comme du dauphin mérite qu’on s’attarde à cette relation hors pair qui unit le plus sensible des cétacés à l’humain.
2011 – USA – 1h52
En partenariat avec Grains de Sel