Pourquoi cette Rosalie Blum fait-elle tant de bien? Comédie du quotidien, le premier film de Julien Rappeneau a l’effet d’un bonbon à la sève de pin. Rassurant, sans prétention, mais un peu trop nostalgique pour susciter un réel enthousiasme.
Inviter à la paix par la rumba, le tango ou le merengue, voilà le credo de l’extraordinaire Pierre Dulaine. Multiple champion du monde de danse de salon, ce monsieur élégant et joyeux est né à Jaffa d’une mère palestinienne et d’un père irlandais.
Retour d’exil
Exilé en Europe puis à New York depuis 1948, il revient dans son pays d’origine 60 ans plus tard avec pour objectif de faire danser en couple des jeunes arabes et juifs israéliens, âgés de 10 à 12 ans. Le pari est osé, et fut, du propre aveu de Pierre Dulaine, « le projet le plus difficile de sa vie ».
Ce film, trop classique dans sa forme pour ne pas dire mal réalisé, relate cette expérience originale en ne masquant jamais les difficultés et en s’attardant sur trois enfants parmi les moins armés pour s’y épanouir. Le résultat est évidemment réjouissant.
Danse = respect
Il met aussi en lumière le travail très bénéfique de ces « Dancing classrooms » que Pierre Dulaine a créées en 1994, pour rapprocher les enfants des communautés de New York. Plus de 350 000 enfants dans une trentaine de 30 villes y ont déjà participé.
Une très belle façon de mettre fin à tout un tas de préjugés que l’ignorance de l’autre entretient. Et une manière douce et raffinée de montrer que chacun, à son niveau, a les moyens de les faire tomber.
D’Hilla Medalia, avec Pierre Dulaine, Yvonne Marceau , Noor Gabi, Alaa Bubali, Lois Dana
Allez comprendre l’engouement autour de ce film! Un effet Bradley Cooper peut-être. Et pourtant, c’est loin d’être l’argument majeur du film.
Soit un pauvre type qui sort d’un long séjour en HP, parce qu’il a pété les plombs quand sa femme l’a quitté. A 30 ans passés, il retourne vivre chez ses parents qui le traite comme un bébé et le surveille comme du lait sur le feu.
A force d’errer dans son quartier, avec une seule obsession, reconquérir sa femme, il finit par rencontrer une jeune veuve au comportement parfois étrange. Elle lui propose de l’aider en échange d’un service rendu.
Voici donc une pure comédie romantique (on connaît donc d’avance la fin) qui a une seule vraie originalité : le combat de TOC que se livrent les personnages principaux. Cooper est obsessionnel compulsif, Jennifer Lawrence (pétillante révélation du film) est sex-addic et De Niro, le père de Cooper, complètement toqué. A part cela, l’ensemble est extrêmement convenu, banal, même si effectivement quelques scènes électrisent un peu la romance puisque les personnages sont disjonctés. Mais Ils reviennent finalement assez vite dans la norme…
Quant à la réalisation, elle reste des plus classiques. Autant David O’Russel semblait complètement barré quand il a réalisé J’adore Huckabees (à l’époque, il donnait ses interviews pieds nus, allongé sur un canapé, la tête sur les genoux de la journaliste qui l’interviewait! ), autant il semble désormais rentré dans le rang. Ce qui lui a sans doute permis de rafler le Prix du Public au dernier Festival de Toronto. Sympa donc, mais rien de plus.
Avec Bradley Cooper, Jennifer Lawrence, Robert de Niro et Chris Tucker
Vous connaissez Stéphanie Plum? Pour celles qui comme moi n’en ont jamais entendu parler, Plum est, depuis 1994, l’héroïne d’une série de dix-huit romans écrits par l’écrivain américaine Janet Evanovich. Pas une super-héroïne, juste une femme trentenaire bien dans ses bottes, nulle en cuisine, qui n’a pas honte de se montrer nue pour convaincre les hommes qu’elle est capable de tout, tout en vivant mal sa relation de dépendance à sa famille décalée mais envahissante. Bref, une fille sympa, pas trop mal dans sa peau, entreprenante et astucieuse… à laquelle on a l’irrésistible envie de s’identifier. Stéphanie Plum passe pour la première fois sur grand écran, dans une adaptation du premier de ses romans, La prime.
Récemment virée de son travail de vendeuse de lingerie, elle n’a plus un sou et plutôt que d’épouser le bon mais très vilain parti que lui présentent ses parents, elle réussit à convaincre son cousin agent de cautionnement, de lui confier une mission. Elle s’improvise donc chasseuse de prime, chargée d’arrêter Joe Morelli, un flic en cavale car suspecté de meurtre, par ailleurs beau gosse qui l’avait plaquée au lycée. Mission quasi impossible donc… Honnêtement, le film ne commence pas super bien, surtout quand on ne connaît pas la gazelle Plum. Et franchement, Katherine Heigl n’est pas à son avantage avec son énorme couche de fond de teint tentant de camoufler son acné. Puis, le film devient amusant, avec une intrigue complètements secouée et un contexte si banal qu’il en devient farfelu. Finalement, sans doute parce que l’action, même si elle est bien ficelée et très rythmée, n’a pas la priorité sur le personnage, on se laisse emporter par ce divertissement, pas coincé du tout, décomplexé, presque féministe même! Ca donne tout de suite envie de dévorer toute la série. Rafraîchissant, vraiment.
Avec Katherine Heigl, Jason O’Mara, Daniel Sunjata, John Leguizamo, Sherri Shepherd, Debbie Reynolds…
2012 – USA – 1h31
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour nous permettre de réaliser des statistiques de visites.AccepterConfidentialité