Miss Peregrine et les enfants particuliers
Pour son 18e long métrage, Tim Burton adapte Miss Peregrine et les enfants particuliers, un best-seller taillé sur mesure pour son univers.
Pour son 18e long métrage, Tim Burton adapte Miss Peregrine et les enfants particuliers, un best-seller taillé sur mesure pour son univers.
Christophe Honoré offre une lecture modernisée et psychologique des Malheurs de Sophie, le classique français de la littérature enfantine de la Comtesse de Ségur.
Pour rendre hommage à son école primaire et à son instituteur chaleureux, Emilie Thérond lui consacre un documentaire, filmé tout au long de sa dernière année d’enseignement : Mon maître d’école.
Avec Jack, le réalisateur allemand Edward Berger revient au cinéma après des années à la télévision. Il signe un film touchant et sans jugement sur la maternité précoce.
Remettre en avant l’esprit libertaire de Jacques Prévert. Voilà ce qui a guidé 13 jeunes réalisateurs, tout juste sorties des prestigieuses écoles d’animation française, pour réaliser un court-métrage de 3 minutes qui illustre un poème de Prévert de leur choix.
« En sortant de l’école » est un programme innovant qui donne une chance à de nouveaux talents et qui promeut la variété de leurs styles et de leurs univers créatifs.
« Les belles familles » joue sur l’humour, « Le gardien du phare aime trop les oiseaux » prône une palette de couleurs magnifiques, « L’école de beaux arts » un dessin japonisant et « Presque » un quasi noir et blanc, aux beaux dégradés de gris.
Les enfants se reconnaîtront sans doute plus dans l’onirique et fort coloré « En sortant de l’école », chanté par Ronan Luce, dans la chatoyante « Page d’écriture » ou dans l’ « Âne dormant » qui tâche de couleurs vive les carreaux d’un cahier d’écolier. Plus adulte, « Je suis comme je suis » se rapproche par son trait noir fin, à peine colorisé des dessins de Bretécher.
« Tant de forêt », sur un poème peu connu de Prévert, mise sur de très beaux dessins graphiques, colorés et jouant de transparence est un des plus réussis, bien que l’ensemble soit une occasion idéale de redécouvrir la prose de Prévert.
2014 – France – 42 mn
En partenariat avec Grains de Sel
Bao est en CM2 à Taïpei (Taïwan) et ses résultats scolaires laissent à désirer. Il faut dire que ses parents très occupés par leur travail envisagent de divorcer, que sa petite sœur Algue l’insupporte. Enfant taiseux, renfermé sur lui-même, il ne s’intéresse qu’aux jeux vidéo.
On l’envoie chez son grand-père veuf à la campagne pour l’été. Le premier contact est rude, les règles de vie trop strictes.
Il s’y résout et commence même à s’y plaire quand il intègre l’école du village où il est accueilli chaleureusement et quand il se lie d’amitié avec Mingchuan. Un bonheur de courte durée, car si la vie est plus douce à Quchi quà Taïpei, elle va aussi avec son lot de drames, de deuils.
Film initiatique qui oppose la culture traditionnelle à la frénétique vie moderne des villes, « Un été à Quchi » est une chronique à la fois délicate et très dure de la vie d’un enfant asiatique aujourd’hui.
Délaissés par leur famille proche, obnubilée par la performance économique, les jeunes chinois, taïwanais ou coréens ont grandi loin de leurs racines et des valeurs ancestrales, dans un confort acquis mais qui ne suffit pas à leur épanouissement. Une génération sacrifiée qui va nourrir pendant plusieurs décennies l’inspiration des cinéastes de leur pays. A suivre donc…
2013 – Taïwan – 1h49
En partenariat avec Grains de Sel
En 1995, la guerre de Bosnie est finie. Mais, les conflits ethniques entre les Serbes et les Bosniaques, musulmans, sont loin d’être réglés. Après la mort de sa mère, Irina, fillette d’origine serbe, tente avec son père de quitter la zone dangereuse. Les miliciens sont à leurs trousses et parviennent à blesser gravement son père.
Irina n’a d’autre choix que de l’abandonner. Dans sa fuite, elle tombe sur une famille de paysans qui vit à l’écart et la recueille. Irina se lie d’une profonde amitié avec Malick, le fils et avec son chien.
La guerre ou l’après-guerre, vus par les yeux d’un enfant, le sujet n’est pas nouveau mais il acquiert ici une acuité particulière à cause de sa proximité géographique et temporelle. Nous sommes au cœur de l’Europe, il y a moins de 20 ans !
Pourtant, on y trouve des paysans qui y vivent comme au XIXe siècle, dans une masure misérable sans eau, ni électricité mais avec, sous leur aspect bourru, le cœur sur la main et une tradition d’hospitalité vivace.
Le récit s’émancipe peu à peu de ces descriptions convenues et l’histoire de cette petite Irina finit par prendre un tour plus captivant quand son amitié avec Malick devient un échange. mais, elle n’échappe ni à son ambition de téléfilm, ni aux aberrations scénaristiques.
2013 – France – 1h27
En partenariat avec Grains de Sel
On la savait styliste, galeriste, innovatrice, photographe, productrice, mécène etc., agnès b. est aussi cinéaste. Elle réalise son premier film, Je m’appelle hmmm… un film dur mais plein de charme.
Un film fantastique, signé par une femme, voilà un phénomène assez rare. Et quand cette femme est Marina de Van, on sait que l’on peut s’attendre à quelque chose d’intrigant, de dérangeant.
Neve, 11 ans, vit avec ses parents et son petit frère, un bébé, dans une luxueuse demeure de la campagne irlandaise. L’ambiance familiale est froide et tendue. Une nuit alors que la tempête s’est levée, les murs de la maison, les meubles se mettent à bouger… à tel point que tous sont tués sauf Neve qui en réchappe.
Elle est recueillie par une famille aimante. Mais, rien ne semble effacer ses troubles. Quand Neve se met à pleurer, la vie de ses proches est en danger. Car Neve a un compte très lourd à régler avec la vie…
Marina de Van est une réalisatrice douée pour créer des ambiances inconfortables et qui aborde, à sa façon, des sujets délicats, souvent des troubles du comportement, des post-traumas qu’elle confie toujours à des personnages féminins.
« Dans ma peau » parlait de scarification et de mutilations physiques, « Ne te retourne pas » de dédoublement de la personnalité. Cette fois, il faut comprendre (mais on ne le comprend pas vraiment) que Neve est abusée sexuellement par ses parents complices et que c’est cette anormalité affective (ce délit soyons clair, mais ce n’est pas traité comme tel) qui la rend destructrice.
Il est toujours gênant de devoir de comprendre les intentions d’un auteur non pas dans son film, mais dans les interviews qu’il livre, dans les livres qu’il a lus etc…. C’est le cas ici.
Du coup, on finit par se désintéresser de l’héroïne et des traumas, en se demandant : pour elle ? pourquoi les meubles ? Pourquoi ces morts ? Pourquoi l’Irlande ? Pourquoi quoi !
2013 – France/Irlande/Suède – 1h30
©-Karina-Finegan
Connaissez-vous la vraie histoire de Mary Poppins, cette gouvernante aux super-pouvoirs qui redonnait de la joie à une fratrie anglaise ?
Ses filles étant emballées par le livre, Walt Disney a décidé de le porter au cinéma. Mais, l’auteur, une anglaise particulièrement coincée et déterminée à ne pas se laisser pervertir par Hollywood, va mettre 20 ans à lui céder les droits.
Walt Disney a beau l’inviter dans son studio, lui laisser quasiment les pleins pouvoirs sur l’adaptation. Rien n’y fait Pamela Lyndon Travers est revêche et son roman et ses personnages lui tiennent bien trop à cœur pour qu’elle s’en détache. Désespéré, Walt Disney est prêt à abandonner quand il comprend enfin, que l’enfance de l’auteur (et notamment son père) est la clé pour la conquérir.
On se moque souvent du manque d’imagination de scénaristes hollywoodiens qui ont tendance à resservir toujours les mêmes histoires. Celle-ci est fascinante et méritait largement d’être mise en scène. C’est évidemment un drame familial qui en est à l’origine.
Comprendre comment un écrivain a réussi à y trouver la matière pour inventer un personnage aussi salvateur que Mary Poppins est une bien belle leçon de vie. L’ensemble est passionnant jusqu’aux vrais enregistrements des échanges entre Travers et Disney, qui sont diffusés durant le générique final.
2013 – Etats-Unis – 2h05
En partenariat avec Grains de Sel