Amin
Avec Amin, Philippe Faucon poursuit son intérêt pour les immigrés en France. Avec la même subtilité mais aussi les mêmes défauts que d’habitude.
Avec Amin, Philippe Faucon poursuit son intérêt pour les immigrés en France. Avec la même subtilité mais aussi les mêmes défauts que d’habitude.
Avec Arrête ou je continue, Sophie Fillières s’attaque à la fin d’un couple. A sa manière bien sûr, singulière. Et armée d’un chouette couple d’acteurs : Emmanuelle Devos et Mathieu Amalric.
Pour tous ceux qui auraient raté Le dernier Cercle, l’émission de critiques de cinéma présentée par Frédéric Beigbeder et diffusée le 4 octobre sur Canal+ Cinéma, en voici les extraits les plus marquants c’est-à-dire ceux où Cine-Woman était invitée à s’exprimer.
Les débats contradictoires ont commencé pour cine-woman avec La vie domestique d’Isabelle Czajka, peu soutenu par les critiques féminines. C’est le moins que l’on puisse dire.
Deuxième étape : Diana, descendue par la plupart mais soutenue par cine-woman
Enfin, troisième et dernier avis, sur Opium l’hommage baroque et toc d’Arielle Dombasle à Jean Cocteau, période Raymond Radiguet.
Un regard dans un train. Quelques mot échangés. Rien d’autre. Pourtant, Alix (Emmanuelle Devos) va tenter le tout pour le tout pour retrouver cet homme (Gabriel Byrne) et partager avec lui quelques moments intimes.
Si le titre n’avait déjà été pris, le sixième film de Jérôme Bonnel (Le chignon d’Olga) aurait pu s’appeler Une journée particulière ou 24h dans la vie d’une femme. Tout se joue en un temps ramassé, celui d’un jour où la vie prend un tournant exceptionnel.
Alix est comédienne de théâtre. Une tournée la tient éloignée de son foyer, de son amoureux, mais une audition pour un futur rôle la rappelle à Paris. Elle est aussi un peu fantasque, un peu légère, pas rationnelle, un peu désargentée et puis, elle semble avoir besoin d’être rassurée, sentimentalement. Et sa furtive rencontre avec cet homme va bouleverser sinon sa vie, au moins sa journée et, contre toute attente, la confirmer dans ses choix.
Difficile d’en dire plus car le ténu est tout ce qui fait le charme envoûtant de ce film subtil et extrêmement touchant. En racontant cette histoire d’amour a minima, en s’attardant sur l’errance active de cette femme mystérieuse, en proie à des doutes et à une audace qui s’oppose, Jérôme Bonnel signe un film d’une finesse rare et d’une grande originalité. Il sonde l’âme féminine comme peu d’hommes ont réussi à la faire, sans jugement mais avec une justesse sidérante.
Ses acteurs sont au diapason : Emmanuelle Devos est fantasque et délicieuse à souhait, elle flotte littéralement sur la pellicule et dans l’histoire avec une aisance mystérieuse, Gabriel Byrne (un peu âgé pour le rôle malgré tout) troublant et intimidant à la fois. Une découverte parfaite, une parenthèse à la fois ingénue, poétique et très réelle comme la vie en offre parfois. Ou pas.
2013 – France – 1h45
© Celine Nieszawer