Les nouveaux héros
Les nouveaux héros, le nouveau Pixar-Disney, mise plus sur l’action que sur les émotions. Dommage !
Les nouveaux héros, le nouveau Pixar-Disney, mise plus sur l’action que sur les émotions. Dommage !
Et voilà donc le Disney de Noël 2013, un film de princesse comme personne d’autre n’en fait plus qui devrait ravir les fans de robes féériques et des destins princiers à partir de 4 ans. Pour ceux dont ce n’est pas trop le truc, mais pour qui le Disney de Noël est un passage obligé, ne ratez pas le début.
Si vous avez la chance de voir ce programme en 3D, n’arrivez pas en retard : le court-métrage, « Mickey à cheval », qui devance le film, est prodigieux : il est drôle, étonnant et joue avec le relief comme jamais avant lui. Une vraie belle surprise qu’il ne convient pas de dévoiler ici tant l’effet sera plus fort si vous n’en savez rien.
Si ce n’est pas le cas, vous devrez vous contentez du nouveau Disney de Noël, l’histoire de deux jeunes princesses, Anna et Elsa, dont l’une est dotée d’un pouvoir incroyable : elle a le don de geler, de glacer tout ce qui est autour d’elle. Son pouvoir est si puissant qu’elle s’oblige à vivre isolée de sa petite sœur qu’elle a failli figer dans le froid, enfant. Elsa doit pourtant songer à se marier et organise un grand bal pour rencontrer des princes. Mais, un excès de colère révèle son don à tous : elle n’a d’autre solution que de s’enfuir loin des humains. Sa sœur Anna décide de partir la retrouver…
Voilà donc un film de princesses dans la plus pure tradition Disney : on y chante, on s’y marie, les destins y sont contrariés mais tout rentrera dans l’ordre à la fin. Autant Raiponce, Rebelle et Tiana de « La princesse et la grenouille » avaient tenter de renouveler le genre, autant ici, on retombe dans la mièvrerie des personnages et des chansons. Un opus mineur, très traditionnel. Vivement que revienne l’audace des princesses rebelles qui bousculent les codes établis.
2013 – USA – 1h48
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties 4 décembre critiquées par cine-woman :
Sept ans après Cars, voici Planes, l’histoire copiée-collée et moins inspirée de Dusty, un épandeur chargé de répandre à basse altitude les engrais et les insecticides sur les cultures.
Dusty se rêve en avion de haut vol, en as de la vitesse. Un défi qu’il va relever lors du Grand Rallye du Tour du ciel.
Evidemment, les obstacles seront nombreux, le découragement omniprésent mais grâce à l’amitié indéfectible de ses amis et à sa ténacité, Dusty va réussir à prouver au monde entier qu’on peut triompher de tout à condition de le vouloir vraiment.
C’est attachant et plutôt bien mené comme toujours chez Disney, avec une succession bien rôdée d’aventures, mais sans aucun effort de renouveler une recette qui fonctionne tout seule. Déjà vu donc.
2013 – USA – 1h32
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 9 octobre sur cine-woman : Prisoners de Denis Villeneuve, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, la Palme d’or de Cannes 2013, Vandal, le beau premier film d’Hélier Cisterne et la magnifique reprise Sidewalk Stories de Charles Lane.
Il y a un peu plus de dix ans, les enfants découvraient Sulli, énorme masse poilue bleue aux pois rose et son inséparable ami Bob, une boule sur patte verte crue à un seul œil. Mais savez-vous seulement comment ils se sont rencontrés ? Et comment ils sont devenus les meilleurs terreurs d’élite de tous les temps ?
C’est ce que raconte ce prequel (film d’avant le film). Depuis qu’il est enfant, Bob a toujours voulu intégrer Monstres & Cie, la fabrique qui recycle l’énergie générée par les cris des enfants apeurés.
Il a beau avoir un physique peu avantageux, il ne fait pas assez peur. Sulli, lui, est le descendant d’une lignée de terreurs d’élite, mais il est fainéant et peu motivé. A eux deux, ils vont franchir tous les obstacles que la célèbre Monstres Academy, l’université de la terreur, va mettre sur leur route.
Bien sûr, on peut voir ce film sans voir vu l’autre, mais il est évident qu’il fait pour qu’on (re)voit la suite. Etait-ce vraiment judicieux de revenir sur les fondements de cette amitié ? Rien n’est moins sûr car cela tue d’emblée le suspense. Et comme le scénario est un peu mou, que la succession des étapes est convenue, que les gags ne sont pas tous drôles, on ne donne à Pixar qu’un petit satisfecit. Peut mieux faire, donc !
2013 – Etats-Unis- 1h40-
En partenariat avec Grains de Sel
Oscar est un bébé chimpanzé qui vit auprès de sa maman et sa communauté dans une grande forêt équatoriale d’Afrique. Il n’a pas encore un an et profite de la relation fusionnelle qui le lie à sa mère pour apprendre la vie : apprendre à se nourrir, à utiliser les outils, à comprendre les dangers qui le guettent, à socialiser et même à jouer.
Sa « tribu» menée par le vieux sage Freddy doit sortir de son territoire pour aller chercher de quoi manger. Mais, leurs « ennemis », une autre tribu de chimpanzés se défendent. Dans la lutte, Oscar perd sa mère et il lui faudra alors retrouver la protection d’un adulte pour pouvoir continuer à grandir… Avec Félins, Disney Nature avait prouvé qu’on pouvait raconter des histoires incroyables et inédites à condition de suivre pendant plusieurs années le même groupe d’animaux. Chimpanzés est un peu moins réussi, même s’il a fallu 3 ans de tournage dans des conditions extrêmes pour raconter l’histoire d’Oscar. Les images restent magnifiques, inoubliables, les rivalités intenses, mais l’émotion et le suspense un peu moins forts que dans le combat des lions, livré précédemment. Cela reste un documentaire captivant et une nouvelle manière extraordinaire de raconter la nature.
2012 – USA – 1h18
En partenariat avec Grains de Sel
La note Cine-woman : 2/5
Avant d’être un réalisateur prolixe et adulé de tous (sauf de moi !) , Tim Burton a été un enfant solitaire qui a longtemps préféré la compagnie de son chien à celle des gamins de son âge. Il a grandi à Burbank, en Californie, où il passait son temps libre à voir des films, d’horreur souvent, en particulier Frankenstein de James Whale avec Boris Karloff, qui date de 1931, à dessiner des personnages bizarres et à essayer de fabriquer des petits courts métrages en super 8. Avec son fidèle chien comme héros.
Comme Victor, le personnage principal de Frankenweenie, qui voue une affection sans limite à Sparky. Quand celui-ci meurt accidentellement, le monde de Victor s’écroule… jusqu’au jour où, à l’école, un nouveau professeur explique à sa classe comment récupérer l’énergie dégagée par la foudre. Il ne lui en faut pas plus pour tenter de redonner vie à son Sparky adoré. Mais, un chien mort-vivant, ce n’est pas banal dans une banlieue tranquille américaine…
Evidemment Tim Burton a un univers extrêmement personnel, et ce n’est pas si fréquent. Evidemment, il est audacieux aujourd’hui (enfin, un peu moins depuis Michel Hazanavicius et The Artist) de faire un film en noir et blanc), surtout quand il s’adresse aux enfants. Evidemment que ça l’est encore plus quand il s’agit d’un film d’horreur et que Burton ne cache aucune référence à son film de chevet cité plus haut. Mais, justement, d’un grand metteur en scène, on est en mesure de lui demander beaucoup sans aucune indulgence. Alors, Monsieur Burton, pourquoi n’avez vous pas embaucher un bon scénariste pour vous aider ? Car, effectivement, sur la longueur du court-métrage qu’il était au départ, Frankenweenie tenait ses promesses. Mais là, franchement, on était en droit de vous demander de ne plus étirer vos histoires mais de les construire avec plus de minutie, de surprise aussi. Merci donc, la prochaine fois, de ne plus simplement surfer sur votre goût gothique largement partagé mais de vous concentrer pour construire un récit du début jusqu’à la fin et sans facilité trop grossière.
2012 – Etats-Unis – 1h27
En partenariat avec Grains de Sel
La note Cine-Woman : 2/5
Voilà plusieurs fois que Disney consacre un film à un personnage secondaire d’un de ses classiques. Il y avait eu Tigrou, sorti tout droit de Winnie l’ourson. Clochette, la minuscule fée de Peter Pan, devient à son tour l’héroïne d’une histoire créée de toutes pièces. Bloquée en été au cœur du Pays Imaginaire, Clochette est très attirée par la Forêt blanche, une partie glaciale et interdite de sa vallée. Elle s’y engouffre à ses risques et périls et y découvre un être qui va bouleverser sa vie.
Sans être un chef d’œuvre et malgré une apparente mièvrerie, Clochette vaut mieux que ce que l’on peut en attendre. C’est un conte merveilleux qui s’adresse exclusivement aux fillettes en plein âge « princesse », avec un soin évident apporté aux détails, aux dessins et juste ce qu’il faut d’adrénaline pour que l’aventure soit suffisamment exaltante. Le contrat est rempli.
2012 – USA -1h17
En partenariat avec Grains de Sel
La note Cine-Woman : 4/5
En pleine réserve du Masai Mara au Kenya, un fleuve majestueux coupe la Savane en deux. Au sud, le clan des lionnes du vieux Fang qui vit paisiblement de la chasse et profite de ses nombreux lionceaux. Au Nord, Sita à l’affût de tous les dangers pour préserver ses cinq petits guépards, et l’armée puissante du valeureux lion Kali, prêt à tout pour accroître son territoire au sud. La survie, l’expansion, voici donc les thèmes abordés par ce magnifique documentaire, filmé au plus près des animaux sauvages.
Au fil des saisons, on découvre les dangers de l’existence aventureuse des félins, leurs difficultés à se nourrir, leur stratégie de survie, les menaces des leurs qui ne sont peut-être les plus meurtrières. Le tout avec un suspense qui fait parfois froid dans le dos. Un film inoubliable autant pour ses images sublimes que pour la leçon de vie qu’il distille loin des clichés habituels. Et pour son point de vue féministe aussi. Pour une fois, la nature y est filmée du point de vue des femelles, lionnes, guépards ou autres. Et cela change (presque) tout.
2011 – USA – 1h27
En partenariat avec Grains de Sel