The apprentice
The Apprentice, le quatrième film d’Ali Abbasi, raconte l’ascension de Donald Trump bien avant qu’il ne devienne président des États-Unis. Interessant, bien joué et… perturbant. En lice pour la Palme d’or.
The Apprentice, le quatrième film d’Ali Abbasi, raconte l’ascension de Donald Trump bien avant qu’il ne devienne président des États-Unis. Interessant, bien joué et… perturbant. En lice pour la Palme d’or.
Andy Mulligan a écrit Trash pour séduire ses élèves adolescents que les classiques barbaient. Désormais, ils pourront en voir l’adaptation, Favelas, au cinéma. L’histoire est donc fictive mais traitée avec un réalisme confondant.
Rafael (Rickson Tevez), un jeune garçon d’un bidonville brésilien, trouve un portefeuille à la décharge où il travaille. Il doit contenir des informations de première importance tant la police est prête à tout pour le retrouver.
Avec ses copains Gardo (Eduardo Luis) et Rato (Gabriel Weinstein), et l’aide involontaire du père missionnaire (Martin Sheen) de son bidonville, Rafael décide de mener l’enquête et de révéler pourquoi la police se fait si menaçante. Ce qu’il va découvrir est au-delà de tout…
Véritable thriller pour enfants déjà grands – il y a quelques scènes de violences particulièrement éprouvantes- , Favelas est un film haletant, le meilleur que signe Stephen Daldry depuis Billy Elliot.
Même s’il ne peut s’empêcher d’être manichéen et simpliste quand il s’attaque à la police et aux politiciens, ni de doper son récit aux bons sentiments.
Son polar parvient pourtant à rester spontané et riche en rebondissements quand il colle à ses héros et à son histoire. Les trois jeunes interprètes, tous débutants, sont formidables de dynamisme et de débrouillardise.
Mené à un rythme d’enfer, ce film, proche, dans l’esprit, de Slumdog Millonaire, devrait être une des belles surprises de cette fin d’année.
2014 – Etats-Unis – 1h53
En partenariat avec Grains de Sel
© Universal Pictures
Hyun Jae a à peine 18 ans et est une jeune fille plutôt sage quand un jeune homme en uniforme lui offre un verre dans un bar. Il propose en suite de la ramener chez elle en voiture. Elle n’y arrivera jamais. Son « beau pompier » est en fait un rabatteur pour un réseau particulièrement cruel de prostitution et de trafic de drogue.
Enfermée dans un hangar de stockage en plein milieu du désert du Nouveau-Mexique, avec un grand nombre d’autres jeunes filles qui subissent le même sort, Huyn Jae, rebaptisée Eden, se rebelle tout d’abord puis rouée de coups, contrainte de porter un bracelet électronique volé au tribunal par son mac -le sheriff local-, elle comprend que c’est son intelligence qui la sauvera. Armée de la plus grande des patiences, elle parvient à se rendre utile pour le réseau et, à la faveur d’une guerre des chefs, à s’évader de cet enfer.
Sans rien apporter de nouveau, ce film de facture très classique raconte par le menu (sans en montrer les aspects les plus sordides, les scènes de prostitution puis de punition sont suggérées plus que montrées) l’histoire vraie et horrible dont a été victime, Chong Kim, une jeune coréenne immigrée aux Etats-Unis, kidnappée de force par un tel réseau et qui réussira à s’en échapper.
Ce qu’elle a vécu est tout simplement atroce et il faut avoir une force de caractère surhumaine pour s’en remettre et s’en enfuir. Depuis, la vraie jeune femme a qui tout cela est arrivé, Chong Kim est devenue avocate et consacre son temps à lutter contre l’esclavage sexuel et au trafic d’enfants. Ce que l’on apprend jamais (malheureusement) en regardant le film.
Mais ce témoignage reste crucial et important. Surtout quand comme moi, on voit le film le jour où 343 connards qui s’en mordent aujourd’hui les doigts (les pauvres!) signent une pétition pour pouvoir continuer à se payer des putes. S’ils avaient juste la curiosité de regarder comment fonctionne un réseau de prostituées, alors sans doute remontraient-ils leur braguette prestement…
Ce film (une toute petite sortie) restera une goutte d’eau dans un océan. Mais qu’il serve d’avertissement à la fois aux jeunes filles pour qu’elles se méfient des mauvaises rencontres ou aux bad boys et à ceux qui jouent à l’être, c’est déjà un premier pas.
2012 – USA – 1h37
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