Sans filtre
Sans Filtre (Triangle of Sadness) offre à Ruben Östlund sa seconde Palme d’or en 5 ans. Le film a divisé la Croisette, la critique et Cine-Woman.
Sans Filtre (Triangle of Sadness) offre à Ruben Östlund sa seconde Palme d’or en 5 ans. Le film a divisé la Croisette, la critique et Cine-Woman.
Deux soeurs adolescentes découvrent leur corps, l’amour et la compétition qui les sépare autant qu’elle les unit. Voilà le sujet de My skinny sister, le premier film qu’a réalisé Sanna Lenken et à propos duquel elle se livre à Cine-Woman.
Dans My skinny sister, le premier film de Sanna Lenken, deux soeurs adolescentes découvrent leur corps, l’amour et la compétition qui les sépare autant qu’elle les unit. Et l’anorexie.
Snow Therapy de Ruben Östlund ausculte au scalpel comment un couple, une famille éclate. A cause d’un rien qui pourtant signifie beaucoup, l’essentiel même.
Liv Ullmann et Ingmar Bergman se sont rencontrés comme il se doit, sur un tournage de film. Elle a 26 ans, lui 46. Il dirige, elle est actrice. Tous deux sont mariés et pourtant, ils ne se quittent pas à la fin du tournage. Ou plutôt si.
Liv rentre en Norvège, son pays, et Ingmar va la chercher et la ramène en Suède sur l’île de Faro où ils se décident un avenir commun. Ils construisent une maison au bord de la plage et vivent ici, isolés de tout. Evidemment, la passion des débuts n’a qu’un temps.
Et l’isolement, l’enfermement et la jalousie exclusive de Bergman auront raison de leur union dont naît une fille. Liv quitte Ingmar. Pourtant, ils continueront toute leur vie à travailler ensemble (Liv joue dans dix de ses films) et leur amour se transformera en une amitié sincère, une admiration réciproque qui se poursuivra jusqu’à la mort de Bergman en 2007.
Voilà ce que ce documentaire très classique raconte. A se basant sur une longue interview de Liv Ullman, menée sur les lieux où ils ont vécu ensemble (sur la fameuse île de Faro notamment), le réalisateur tente de reconstruire cette relation unique en l’agrémentant de photos, d’extraits de films et d’autres documents d’archives.
Liv est touchante mais aurait mérité une réalisation d’une autre envergure. On ne décolle jamais de sa seule confession, de ses seuls souvenirs et c’est dommage. Car reconstituer aujourd’hui, à travers les yeux de son ex-compagne, ce que Bergman a représenté (on perçoit mieux sa carrière à elle) aurait été une ambition plus noble, plus forte que de revenir sur leur seule intimité. Informatif mais pas passionnant.
2012 – Norvège – 1h23