New territories
Entre mémoire des vivants et des morts, entre Chine et Hong Kong, le premier film de Fabianny Deschamps est une expérience sonore et visuelle au sein de ces New territories. Pas facile mais émouvant.
Entre mémoire des vivants et des morts, entre Chine et Hong Kong, le premier film de Fabianny Deschamps est une expérience sonore et visuelle au sein de ces New territories. Pas facile mais émouvant.
Après L’ours et Deux frères, consacré à deux tigres, Jean-Jacques Annaud se découvre une nouvelle passion animale : le loup. Il filme en Chine Le dernier loup.
Le papillon, le film précédent du réalisateur Philippe Muyl, a eu tellement de succès en Chine qu’un producteur français installé là-bas lui a proposé d’en imaginer un remake chinois. Muyl a préféré imaginer un autre récit, plus ancré dans la culture locale et co-écrit avec une actrice chinoise.
Le promeneur d’oiseau qui est avant tout une magnifique promenade entre Chine urbaine et traditionnelle, s’ancre complètement dans la réalité actuelle. Renxing, 10 ans, est l’enfant unique et donc archi-gâtée d’un couple happé par sa réussite sociale et professionnelle. Elle habite à Pékin et ne voit jamais son grand-père, Zhigen.
Au hasard d’agendas professionnels surchargés, Renxing se retrouve à la charge de son grand-père. Ensemble, ils partent pour le village natal de Zhigen qui s’est enfin décidé à tenir la promesse qu’il a faite à sa femme, morte il y a plusieurs années.
Le film raconte le contexte mais aussi le long périple qui va permettre à la petite fille de découvrir son grand-père, ses racines et une autre culture que celle de la ville tentaculaire qu’est devenue Pékin, de sa solitude et de ses nouvelles technologies. La découverte de la campagne chinoise profonde est vraiment merveilleuse, plus intéressante que l’histoire familiale dopée à l’extrême de bons sentiments inutiles.
2014 – France/Chine – 1h40
En partenariat avec Grains de Sel
© 2012-EnvisionsFilms-StellarMegaFilmsLtd-PanEurasiaFilms
Le criquet ? La petite taupe ? Cela vous dit forcément quelque chose. Tous les deux ont un point commun, leur créateur : le réalisateur tchèque Zdenek Miller. C’est aussi lui qui a imaginé et donné naissance à Poupi, un petit chien sympa, curieux et intelligent qui découvre le monde.
En trois courts-métrages inédits d’une dizaine de minutes chacun, le tout jeune Poupi va comprendre, dans La Danse des grenouilles, qu’il n’a pas encore l’âge d’être papa, avec Le Goût du miel, ce que font les abeilles et quels efforts leur labeur demande et enfin, dans une Journée ensoleillée, à quoi sert le soleil et comment étancher sa soif en cas de grande chaleur
Si les situations sont quotidiennes, banales, la manière dont Poupi acquiert son expérience et sa compréhension du monde est à chaque fois très inattendue mais aussi très futée.
Une vraie leçon de vie donnée sans aucune parole, mais avec une musique expressive, des dessins tout simples et surtout un adorable héros aux expressions si sensibles qu’on a juste envie de le retrouver au plus vite. A voir et à revoir sans modération.
1960 – Tchéquie – 0h35
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 23 octobre traitées par cine-woman :
Avant d’être une actrice, l’anglaise Charlotte Rampling fut un mannequin, une mère de famille, la femme du musicien Jean-Michel Jarre et surtout… un oeil! Et pas que celui du regard envoûtant qui est sa marque de fabrique ! Non, Charlotte Rampling est un œil, un vrai, celui d’un photographe qui a su saisir l’enfance en suivant ses fils, l’âme de ceux qui l’ont entouré à différents moments de sa vie et qu’elle dévoile ainsi un peu dans cette exposition que la Maison européenne de la Photographie (MEP) lui consacre jusqu’au 26 août.
Cette intrusion dans la personnalité de Charlotte Rampling se décline en trois temps : quelques photos plus ou moins célèbres où elle l’objet du cliché. On salue le talent de Peter Lindbergh pour l’avoir dévoilée à la fois mystérieuse, inaccessible ou celui d’Helmut Newton pour l’avoir rendue sulfureuse.
Dans la seconde salle on découvre la photographe. Son reportage en Chine quand Jean-Michel Jarre enflammait la scène et qu’elle se promenait à la rencontre de la population est le plus touchant, le plus intéressant, même si c’est aussi le plus court des deux diaporamas proposés.
Enfin, la troisième salle de cette courte exposition dont l’ambiance sonore est signé de son ancien compagnon, est une série d’autoportraits que Charlotte Rampling a choisis dans la collection de la MEP. Et certains, comme celui de Nan Goldin valent vraiment le détour…
Visite < 30 mn
Maison européenne de la Photographie
Jusqu’au 26 août 2012