On l’appelait Roda
Il s’est fait un nom en composant les textes des chansons de Julien Clerc. Mais Etienne Roda-Gil était bien plus que cela. Ce que raconte Charlotte Silvera dans le documentaire hommage qu’elle lui consacre : On l’appelait Roda.
Il s’est fait un nom en composant les textes des chansons de Julien Clerc. Mais Etienne Roda-Gil était bien plus que cela. Ce que raconte Charlotte Silvera dans le documentaire hommage qu’elle lui consacre : On l’appelait Roda.
Chez les Bélier, on ne s’entend pas ! Et pourtant, personne ne parle… ou presque. A part Paula, la fille, tout le monde est sourd, mais ce n’est pas une raison pour ne pas communiquer. Et Paula est chargée d’échanger avec le monde extérieur.
Même si l’ambiance de la ferme où ils habitent est chaleureuse, enjouée, lourde aussi parfois, Paula a les préoccupations de son âge : le lycée, les garçons et sa nouvelle passion, le chant chorale.
Mais, comment faire comprendre à sa famille sourde qu’elle a une voix extraordinaire ? Et que si elle veut essayer de construire son avenir avec, c’est à Paris que cela se joue, c’est-à-dire loin des siens qui ont tant besoin d’elle ?
Avec un enjeu pareil, on pouvait s’attendre au pire et pourtant, c’est le meilleur qui surgit à l’écran. La Famille Bélier est un de ces très belles surprises qui va enjoliver la période des Fêtes. C’est avant tout une comédie très forte en émotions, où l’on passe sans cesse du rire aux larmes.
Ce film, qui mixte langue de signes et paroles, a, en plus, la chance d’être porté par de merveilleux acteurs, Karine Viard, François Damiens, qui ne disent pas un mot, Eric Elmosnino qui, lui, parle trop et la magnifique Louane Emera, à la voix sublime révélée par The Voice et au charme un peu bourru touchant. Et rythmé par des répliques efficaces comme « quand il n’y a plus aucun espoir, il reste Michel Sardou ». Joyeux !
2014 – France – 1h 45
En partenariat avec Grains de Sel
Sylvain Chomet, le réalisateur, s’était fait remarqué avec deux dessins animés particuliers : « Les triplettes de Belleville » et l’hommage à Jacques Tati, « L’Illusioniste ». Il délaisse cette fois l’animation pour une fiction avec de vrais acteurs tout en gardant le style qui est le sien, reconnaissable entre tous. Ses obsessions aussi, d’être mal inséré dans la société.
« Attila Marcel » raconte la triste vie de Paul, 33 ans, mutique depuis la mort de ses parents, lorsqu’il avait deux ans. Ses tantes, deux vieilles filles aristocrates, l’ont pris sous leur aile et en ont fait un très bon pianiste, qui pour l’instant les accompagne lorsqu’elles donnent leur cours de danse. Le destin de Paul va pourtant basculer quand il rencontre Mme Proust, une excentrique qui l’aide à revenir sur le traumatisme de son enfance.
De sa période animation, on reconnaît aisément le goût de Sylvain Chomet pour des décors soignés et irréels, l’incroyable accumulation de détails et sa passion nostalgique pour les années 1950, 1960 et 1970. L’univers visuel est parfait.
Malheureusement, le scénario n’est pas à la hauteur et on s’ennuie ferme à regarder chacun de ses personnages truculents faire son numéro sans que l’histoire de ce garçon nous passionne. Les parties chantées ne sont guère plus séduisantes. On est toutefois ému en voyant Bernadette Lafont dans son dernier rôle.
2013 – France – 1h46
En partenariat avec Grains de Sel
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