L’adieu à la nuit
Que faire contre un proche qui se radicalise? L’adieu à la nuit, le nouveau film d’André Téchiné aborde frontalement la question.
Que faire contre un proche qui se radicalise? L’adieu à la nuit, le nouveau film d’André Téchiné aborde frontalement la question.
Dans 3 coeurs, centré sur 3 femmes liées par le sang et un homme, Benoît Jacquot filme la passion comme une bombe à retardement. Tentant.
Ca n’aurait dû être q’une petite coupure, une pause cigarette tout au plus. Un court besoin d’air, de reprendre ses sens, de se remettre vite fait les idées en place.
Mais, Bettie ne fait jamais les choses à moitié. Du coup, quand elle apprend que son amant la délaisse pour une femme plus jeune, elle plaque son restaurant en plein service du dimanche midi. De fil en aiguille, de rencontre en coup du sort, Bettie quitte Concarneau et ses environs, pour le Limousin, puis le lac d’Annecy et enfin l’Ain.
En chemin, Bettie va (en vrac) renouer avec sa fille (hystérique, interprétée par la boudeuse chanteuse, Camille), s(attacher à son petit-fils, prendre ses distances avec sa mère, s’égarer dans le lit d’un homme jeune, participer à une réunion d’ex-miss France et (re)découvrir l’amour.
Ecrit et réalisé tout à l’honneur de Catherine Deneuve, ce road-movie au propos réaliste, du moins au départ, devient vite une suite pas très cohérente de rencontres improbables. Les faits se succèdent sans plus d’explications et si certaines scènes sont réellement attachantes, comme celle du vieux monsieur qui roule une cigarette à Catherine Deneuve avec une lenteur et une application magnifiques, elles deviennent de moins en moins intéressantes au fur et à mesure que le film avance.
Celle de la photo des ex-miss est d’une cruauté pathétique, celle de la colère idiote de sa fille aussi. Comme si Emmanuelle Bercot (et c’est un reproche qu’on peut souvent lui faire) perdait progressivement l’attrait pour ses personnages. Du coup, le cheminement de Bettie/Deneuve semble interminable et bien peu enrichissant, tant la réconciliation familiale devient artificielle. Dommage, Catherine Deneuve était sûrement capable de défendre un personnage plus complexe et plus profond jusqu’au bout. Là, ce n’est pas le cas.
2013 – France – 1h57
Sorties du 18 septembre 2013 sur cine-woman. Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, La bataille de Solferino de Justine Triet, L’oeil du cyclone de Fred Schepisi, Moi & toi de Bernardo Bertolucci et Barcelone, avant que le temps ne l’efface de Mireia Ros
Préparation : 15 mn
Cuisson : 40 mn à 180°
Ingrédients pour 2 personnes (en amoureux) :
– 170 g de farine
– 4 oeufs frais
– 20 cl de lait, bien crémeux s’il vous plaît
– 100 g de sucre
– 70 g de beurre
– 1/2 sachet de levure (ou de levain)
– 1 cuillère à café de miel
– 1 pincée de sel
– 1 présent pour votre fiancée
Préparez votre pâte, Dans une jatte plate Et sans plus de discours, Allumez votre four
Prenez de la farine, Versez dans la terrine Quatr’ mains bien pesées, Autour d’un puits creusé
Choisissez quatre oeufs frais, Qu’ils soient du matin faits Car à plus de vingts jours, Un poussin sort toujours
Un bol entier de lait, Bien crémeux s’il vous plaît De sucre parsemez, Et vous amalgamez
Une main de beurre fin, Un souffle de levain Une larme de miel, Et un soupçon de sel
Il est temps à présent, Tandis que vous brassez De glisser un présent, Pour votre fiancé
Un souhait d’amour s’impose, Tandis que la pâte repose Lissez le plat de beurre et laissez cuire une heure…
Ca, c’est la recette du film. Aux dires de tous ceux et celles qui l’ont essayée, ce gâteau est immangeable… Yann Brys, Meilleur ouvrier de France 2011 en pâtisserie et chocolaterie et directeur de la création de Dalloyau, a eu pour mission de la réinventer. « J’ai gardé tous les ingrédients énumérés dans le film, dit-il. Pour conserver la densité de la pâte et la rendre plus moelleuse, j’ai ajouté des amandes, de la vanille de Madagascar et rééquilibré les proportions. Le cake est ensuite recouvert d’un glaçage à la pomme et pailleté d’or »… Et une bague dorée est glissée dans chaque gâteau.
Prix : 22€ . Dans les boutiques Dalloyau de Paris
La note cine-woman : 4/5
On avait laissé Astérix et Obélix en pleine surenchère olympique, perdus dans l’argent facile, les filles légères, la coke en stock. En pleine mode bling-bling et sans plus aucun repère. Le film était raté (même s’il a assuré ses 16 et quelques millions d’entrées dans le monde), vulgaire, ses acteurs fatigués voire déprimés et ses héros entachés d’une image qui n’était pas la leur. L’annonce d’un nouvel opus, avec une équipe certes renouvelée, présageait du pire. A tort.
« Au service de sa Majesté » qui mêle les histoires d’Astérix et les Normands et d’Astérix chez les Bretons pourrait bien revendiquer la place du plus réussi des quatre films de la série (à disputer avec Mission Cléopâtre, signé Alain Chabat). Cette fois, c’est Laurent Tirard (Le petit Nicolas) qui s’y colle et ses bonnes idées font de cet épisode un divertissement familial moderne et de bon aloi, rempli de références, de bons mots, de gags cocasses et de trouvailles vraiment réjouissantes. Il réussit la prouesse d’être à la fois le plus fidèle à l’esprit des auteurs (Uderzo et Goscinny) tout en le remettant au goût du jour. Donc, on s’amuse des blagues historiques mises en scène (le lever du Goudurix, le neveu de Lutèce en vacances au village, par exemple) sur la musique résolument moderne des BB Brunes.
A vrai dire, le casting et la direction d’acteurs y sont pour beaucoup : aux côtés de Gérard Depardieu, incontournable Obélix, Edouard Baer campe un Astérix astucieux mais solitaire, maladroit avec les femmes. Ils font face à Catherine Deneuve, royale, Valérie Lemercier et Fabrice Luchini, contrôlés, Vincent Lacoste, issu des Beaux Gosses, qui glisse une modernité bienvenue, Dany Boon, méconnaissable, Gérard Jugnot, Charlotte lebon, Guillaume Gallienne… tiennent leur partition haut la main. Pas de démonstration d’effets spéciaux, non, mais une histoire bien contée, amusante et resserrée aux plus près des personnages. Il n’en fallait pas plus pour nous convaincre, par Toutatis!
2012 – France – 1h49