The rose
Bette Midler est et restera à jamais The Rose, cette chanteuse rock en bout de course et en quête d’amour et elle est époustouflante!
Bette Midler est et restera à jamais The Rose, cette chanteuse rock en bout de course et en quête d’amour et elle est époustouflante!
La femme au tableau raconte l’histoire vraie de deux femmes. Celle d’Adèle Bloch Bauer, qui fut peinte par Klimt dans le célèbre Portrait doré puis confisqué par les nazis à la famille de Maria Altman, sa nièce. Et comment celle-ci réussit à le récupérer. Historique et intéressant.
Les Beach Boys et leurs chansonnettes sucrées méritaient-ils un biopic? Oui, trois fois oui! Et ce Love & mercy qui s’attarde surtout sur Brian Wilson, chanteur et compositeur, est passionnant.
Une citation tronquée de Paul Valéry – « Le vent se lève, il faut tenter de vivre »- donne son titre au dernier Miyazaki, d’après ce qu’il a annoncé. Et finir sa carrière sur un tel film est osé et inattendu.
Le vent se lève est un hommage à Jiro Horikoshi, un ingénieur aéronautique japonais. Dès l’enfance, il n’a vécu que de ses rêves célestes puis a consacré sa vie à améliorer les performances des avions, sans enjeu militaire, ni affairiste. Il vit pour les avions et pour le vent qui les porte.
C’est grâce à un coup de vent qu’il a rencontré sa femme adorée au souffle malheureusement trop court. C’est aussi lui qui complique ses calculs mais qui le portera au sommet.
SI Miyazaki n’a rien perdu de sa poésie, ce film est surprenant. Il s’adresse à des enfants déjà très éveillés qui comprennent qu’on puisse vivre pour une passion. Ils doivent aussi assimiler le cheminement de cet ingénieur de haut vol qui passe par des étapes jamais explicitées mais qui définissent le contexte historique et politique de l’époque (la guerre, la course à l’armement..). D’où les doutes qui hantent Jiro.
Enfin, la seconde heure du film, est longue et répétitive et pénalise la magnifique première partie, celle où les talents du jeune homme se déploient et cela, malgré les difficultés qu’il rencontre (tremblement de terre, l’université brûlée etc…). Dommage car l’ensemble finit par devenir laborieux.
2013 – Japon – 2h06
En partenariat avec Grains de Sel
En 1972, est sorti la première vraie fiction porno de l’histoire du cinéma. « Gorge profonde » racontait la vie d’une femme, Lovelace, qui avait la particularité d’avoir un clitoris dans la gorge et développait ainsi un talent inédit pour la fellation.
On a déjà tout dit, tout lu sur ce film, sur son incroyable succès, sur les millions de dollars (plus de 600 à travers le monde) qu’il a rapportés et ce n’est qu’assez tardivement qu’on s’est intéressé Linda, l’inconnue qui a joué Lovelace et tourné la tête à des millions d’hommes et rendu jalouses à peu près autant de femmes.
La jeune femme, à vrai dire, n’avait rien pour devenir célèbre. Avec son physique de girl next door, Linda avait bien peu de chance de percer dans l’industrie cinématographique.
Son succès, elle doit finalement à une éducation trop stricte et à sa rencontre avec Chuck Traynor, mari très peu scrupuleux mais qui lui permettra de fuir sa famille ultra-conservatrice.
Son succès est spectaculaire et immédiat : en un jour, elle devient célèbre. Elle le paiera très cher, ne verra jamais la couleur de son cachet (1250 $) et ne sortira du calvaire que lui fait subir son mari qu’en échappant à son emprise et en se remariant avec un modeste vendeur de téléphone. Ce qu’elle a raconté dans une autobiographie, « Ordeal », paru en 1980, et qui a décidé de son engagement comme militante anti-porno.
Le film ne va pas au-delà de cette histoire. Sa seule originalité en tant que biopic est de raconter l’histoire de Lovelace, en deux étapes : la première étant disons la version officielle, celle qui la mène de l’anonymat au succès, la seconde reprenant à peu près les mêmes épisodes de sa vie, mais de son point de vue à elle.On passe donc des honneurs des plateaux de cinéma à la vie pathétique d’une femme soumise à la violence de son mari et à son addiction au sexe et à l’argent.
L’ensemble est étrangement assez convenu. Et même si les acteurs ne déméritent pas, leurs personnages n’évitent jamais complètement la caricature, sauf justement celui de Lovelace, tenu par Amanda Seyfried, la jeune Sophie de « Mama Mia ».
Pas déméritant, mais pas excitant non plus.
2013 – Etats-Unis – 1h33
Impossible de passer à côté du premier biopic sur Yves Saint Laurent, couturier inspiré. Et pourquoi le faudrait-il d’ailleurs ?
Deux films sur Saint Laurent étaient en préparation en même temps. L’un, officiel, conforme à la volonté de Pierre Bergé, compagnon de vie et de business de YSL, est signé du comédien Jalil Lespert et brillamment interprété par Pierre Niney et Guillaume Gallienne.
L’autre, moins autorisé, intitulé Saint Laurent est réalisé par Bertrand Bonello ; il est annoncé pour le Festival de Cannes 2014 mais ne sera en salle que le 24 septembre 2014. Avec Gaspard Ulliel dans le rôle titre. Encore, une bataille larvée comme celle de La guerre des boutons, en 2011 ou celle concernant une autre icône de la mode française, Coco Chanel en 2009.
« YSL » poursuit, à la manière souhaitée par Pierre Bergé, le « culte » de la mémoire du couturier. Il y avait déjà leur Fondation, l’hommage à l’Opéra Bastille, l’exposition des plus belles robes au Petit Palais en 2010. Il y aura ce film.
Le réalisateur, Jalil Lespert, l’assume immédiatement. Le film commence par la dissolution de l’héritage par Pierre Bergé, la mise en vente aux enchères de leur passion commune, des œuvres d’art qui ont décoré leur foyer. Par un flash-back, débute alors l’histoire de ce créateur de mode de grand talent, né et grandi en Algérie, à Oran, où on le cueille juste avant son départ pour Paris. Yves est un enfant de bonne famille, dont la mère très coquette, très raffinée aurait façonné son goût pour l’élégance.
Garçon timide et dégingandé, un peu maladroit, Yves Saint Laurent n’est heureux qu’en dessinant des robes. A Paris, il devient très jeune l’assistant de Dior et le remplace à sa mort en 1957. C’est à cette époque qu’il rencontre Pierre Bergé qui en tombe amoureux et à qui il devra son salut financier et commercial par la suite (grâce à une astuce, Bergé réunira de l’argent pour créer sa maison de couture).
La suite est plus connue… et leur vie commune, maintes fois racontée par Pierre Bergé, peut se résumer en une collaboration professionnelle très fructueuse, une vie commune riche et passionnante mais pas toujours idyllique, – YSL étant diagnostiqué maniaco-dépressif, puis dépendant aux drogues et amoureux volage-.
Si l’on comprend dès le départ que le film est celui voulu par Bergé, on en accepte évidemment les limites. Non pas qu’il cache la face sombre de son talentueux compagnon, mais il a tendance à se donner le beau rôle, celui d’un compagnon entièrement dévoué à la cause et au talent de son amant, indispensable faire-valoir de ce génie qu’il a révélé.
Pourtant, le film vaut aussi mieux que cela. Non seulement l’interprétation des acteurs est exceptionnelle, mais on apprend avec intérêt comment YSL trouvait l’inspiration, conquis par la belle Victoire (jouée par Charlotte le Bon), future épouse de Roger Thérond, l’œil de Paris Match. Leur relation de muse influente à créateur amoureux est très savamment décrite, bien qu’elle ait suscité la jalousie la plus aigüe de Pierre Bergé. Dommage qu’elle disparaisse un peu sèchement, et celles qui lui ont succédé ( Loulou de la Falaise, Betty Catroux) sont traitées avec beaucoup plus de légèreté.
Enfin, la reconstitution de la vie créative dans la France des années 1950, avec Bernard Buffet, le jeune intrigant Karl Lagerfeld ou d’autres, est très bien décrite et finalement rarement traitée au cinéma, alors que la France continue à rayonner dans le monde sur cet acquis.
2014 – France – 1h40
Le plus : Ce sont les robes originales détenues par la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent qui ont été prêtées et utilisées pour les défilés du film. Il était impossible d’en fabriquer des copies car certains tissus n’existent plus aujourd’hui. Les robes ne pouvaient être portées que 2h d’affilée à cause des problèmes liés au frottement ou à la transpiration.
« Derrière l’homme, cherchez la femme ». Pas la blonde à la séduction glacée, non la petite et sémillante matière grise qui a su insuffler à Alfred Hitchcock son bon génie. C’est du moins la thèse défendu dans ce film, un biopic qui n’en est pas vraiment un puisque recentré autour d’un événement et qui a pour intention de montrer l’âme et le génie du maître du suspense.
Selon le film, Hitchcock vient de tourner un de ses chefs d’oeuvre, La mort aux trousses, qui a remporté un beau succès public et critique, et il songe à son prochain film. Or, Hollywood, les studios, qui ont pour devise qu’on recommence jusqu’à épuisement une recette qui a bien fonctionné, souhaitent qu’Hitchcock poursuive dans la même veine. Lui n’a qu’un souhait : ne jamais se répéter. « Le style, c’est de l’auto-plagiat » a-t-il coutume de dire. Il cherche donc une nouvelle histoire qui pourrait le motiver et tombe sur Psycho, l’histoire d’un tueur en série de l’Amérique profonde qui vivrait sous la coupe de sa mère, morte. Personne n’y croit, évidemment. Sauf sa femme, Alma, qui accepte d’hypothéquer leur maison pour financer le projet, de sacrifier son confort, de supporter les humeurs de son mari et surtout de participer au scénario pour le rendre plus efficace, et cela, bien sûr et comme d’habitude, sans jamais être créditée au générique.
Adapté du livre de Stephen Rebello, « Alfred Hitchcock and the making of Psycho », le film semble assez bien documenté sur cette phase de préparation de Psychose et sur son tournage, et défend son point de vue selon lequel le génie d’Hitch s’écrivait à quatre mains. De plus, il ne passe sur aucun des tocs ou de défauts du maître, à savoir son esprit tyrannique, son humour glaçant, sa jalousie, son côté très obsessionnel, son amour de blondes sexy, ses répartis cinglantes, sa boulimie, son goût pour l’alcool, sa mauvaise foi, son arrogance… bref, tous ces défauts masculins que l’on attribue souvent aux créateurs et qui sont sans doute et parfois (avec des variantes ) vrais. D’un autre côté, il tente dans un équilibre un peu imparfait de raconter comment sa femme, lassée de veiller son mari comme un enfant, tout en l’aidant dans sa création, avait besoin d’air, de romance et menaçait de tomber sous la coupe du premier séducteur venu. Enfin, et c’est une des parties intéressantes, il relate comment Hitchcock avait un autre génie, celui du marketing…
Sans être un bon film, le matériau en est intéressant, très anecdotique toutefois, même quand il relate les trouvailles de tournage d’Hitch. La figure omnipotente d’Anthony Hopkins est, elle, sans aucune finesse (sa silhouette au latex renforcé grotesque), Helen Mirren est plus intéressante… Et évidemment qu’à l’hommage, qu’on peut toutefois regarder comme un document accessible à tous, il faut préférer les films du « maître »….
1h38 – USA – 2012
La note Cine-Woman : 2/5
Fils de bonne famille motivé par son patriotisme, J.Edgar Hoover a fini par régner sur le renseignement américain et les puissants de son pays. Et cela, d’après Clint Eastwood, pour satisfaire l’ambition démesurée de sa mère autoritaire. Patriote et anti-bolchévique hautement revendiqué, il a tout au long de sa vie prévenu les attaques réelles ou supposées à l’endroit de son pays et érigé puis dirigé pendant 48 ans une police de protection prête à défendre ses concitoyens et la moralité : le FBI.
Il en prend les rênes assez jeune et profite toujours de circonstances particulières et de méthodes très personnelles pour en augmenter le rôle et la puissance jusqu’à lui donner la suprématie sur les autres polices américaines.
Cultivant un culte du secret à toute épreuve, le sien mais surtout ceux des autres, il parviendra toute sa vie et même au-delà à cacher ses nombreuses zones d’ombre, aidé en cela par une équipe de fidèles parmi les fidèles. Sauf peut-être celui de son homosexualité plus que latente mais tuée dans l’oeuf par sa mère abusive, méprisante avec son père et définitivement castratrice.
La mère: voilà la figure tutélaire qui dresse le caractère d’un homme. Un concept validé des centaines de fois, certes, mais avec lequel Eastwood est manifestement très mal à l’aise. Sans aucune subtilité, il martèle alors la toute puissance de cette femme sur son fils. A sa mort, inconsolable, il ira même jusqu’à lui piquer ses robes!
De facture très classique, ce biopic sans doute nécessaire mais parfois trop décousu reste très imparfait. On se méfie toujours, et avec raison, quand Eastwood aborde les thèmes du nationalisme. Une fois encore, la thèse soutenue est sans surprise. Parade au bolchévisme, l’omnipotence d’Hoover (pourtant très anti-démocratique) est légitimée par Eastwood.
Comme d’habitude, il nous réserve pourtant quelques prouesses remarquables: la parade amoureuse aussi maladroite que savoureuse d’Hoover dans la Bibliothèque quand il tente de séduire Helen Gandy (Naomi Watts) , la scène fondatrice de l’engagement de jeune policier au suspense éprouvé… Mais, dès qu’il approche le terrain psychologique, Eastwood devient convenu et lourdaud. Dommage car les acteurs, et en premier Leo di Caprio, sont formidables…jeunes et même vieux. Mais ils sont alors si mal maquillés qu’ils semblent artificiels.
2011 – USA – 2h17
Cloclo, le biopic que Florent-Emilio Siri consacre au chanteur Claude François, permet de comprendre l’idole pop française, pas forcément d l’aimer.