Les bêtes du sud sauvage
De Benh Zeitlin
Dans le bayou, au sud de la Louisiane, vivent Hushpuppy, 6 ans et son père. Leur maison est de bric et de broc, leur vie est un rafistolage.
Pourtant, pour rien au monde, ils ne quitteraient cet endroit maudit de dieux où la tempête fait parfois rage jusqu’à inonder leur village. Mais, ils sont d’ici et ne se voient pas vivre ailleurs. Même quand la terre se dérobe sous leurs pieds, quand elle est inondée ou envahie par des hordes d’aurochs. Ils y sont nés et y mourront.
Véritable ode à la forte personnalité et à la puissante culture des gens du Bayou, cette tranche de vie qui mêle réalité, légendes, force de caractère, sens de la fête et fait fi de toute rationalité oppose un père à sa jeune fille ou plutôt propose une passation, celle d’une manière de vivre unique qui ne résiste au temps qui passe et au temps qu’il fait que par la volonté de ses protagonistes. Et ils ont la tête et le cœur durs.
Fable parfois réaliste, ce film a été bardé de récompenses dans les festivals, recevant le Grand prix du Jury à Sundance et la Caméra d’or à Cannes. Si on peut difficilement l’originalité de son propos, il faut accepter de se laisser aller dans cette aventure pas toujours aimable, au filmage tremblé et à l’onirisme parfois un peu plaqué.
Avec Quvenzhané Wallis, Dwight Henry, Levy Easterly, Lowell Landes…
2012 – Etats-Unis – 1h32