L’Oeil du cyclone
Mère/ fille
Elle n’est pas commode Mrs Hunter. Un peu plus et on la laisserait volontiers crever! Mais, Mrs Hunter est richissisme. Aussi, quand ses deux (grands) enfants ont vent de son attaque cérébrale, font-ils le chemin jusqu’en Australie où elle a choisi de vivre. A reculons, certes, mais ils viennent.
Noeud familial
Le fils, un acteur raté, séducteur invétéré, se fait attendre. La fille, Dorothy, est plus ponctuelle mais elle garde ses distances. La vieille, elle, continue à régner en despote sur son entourage, sur ses nurses, sur son notaire… Tant et si bien que les contentieux familiaux finissent par éclore et put-être par se dénouer.
Ce film, d’un classicisme de bon teint, finit par prendre un charme certain. L’histoire est puissante, outrancière, malsaine à souhait comme seules les bonnes familles savent en dissimuler. Les acteurs qui l’animent sont généreux, notamment Charlotte Rampling qui joue avec une hargne dont elle se délecte cette vieille peau de vache qui a préféré sa vie de femme à celle de mère de famille. Judy Davis, dans le rôle plus ingrat de sa fille, parvient à lui tenir la dragée haute, tandis que Geoffrey Rush (le fils) cabotine à merveille.
Emphatique
Mais, en voulant trop en dire, en restant scotché au roman de Patrick White, dont il est adapté, le film s’enlise dans des histoires et dans les personnages secondaires dont on comprend mal le propos (c’est le cas de cette cuisinière allemande aux pieds fragiles).
Il aurait fallu élaguer, raccourcir, surtout se concentrer sur l’intrigue principale, la relation d’une cruauté sans nom qui lie la mère et la fille. A jamais.
De Fred Schepisi, avec Charlotte Rampling, Judy Davis, Geoffrey Rush..
2011 – Australie – 1h59
Sorties du 18 septembre 2013 sur cine-woman. Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh, La bataille de Solferino de Justine Triet, Elle s’en va d’Emmanuelle Bercot, Moi & toi de Bernardo Bertolucci et Barcelone, avant que le temps ne l’efface de Mireia Ros