A trois on y va
A trois on y va! Ok, mais où ça? Justement, malgré son humour un poil ambigu, le sixième long métrage de Jérôme Bonnell reste trop sur la réserve pour nous emmener loin. Dommage !
A trois on y va! Ok, mais où ça? Justement, malgré son humour un poil ambigu, le sixième long métrage de Jérôme Bonnell reste trop sur la réserve pour nous emmener loin. Dommage !
Et l’on retrouve avec intérêt et impatience Tris et son amoureux Four. Tous deux sont Divergents et devront lutter contre les factions rivales pour sauver Chicago et le monde. Voilà Divergente 2… en attendant la suite.
Tokyo fiancée est la troisième adaptation d’un livre de l’écrivaine belge. Amélie Nothomb est-elle soluble au cinéma? Ses livres peuvent-ils faire de bons de films?
Inspiré du poète Heinrich von Kleist, Amour fou est le projet radical d’une réalisatrice douée. Jessica Haussner maîtrise son sujet avec brio.
Snow Therapy de Ruben Östlund ausculte au scalpel comment un couple, une famille éclate. A cause d’un rien qui pourtant signifie beaucoup, l’essentiel même.
1. Mommy de Xavier Dolan
2. L’amour est un crime parfait d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu
3. Pas son genre de Lucas Belvaux
4. Con la pata quebrada de Diego Galan
5. White bird de Greg Araki
6. Timbuktu d’Abderahmanne Sissako
7. Still the water de Naomi Kawase
8. Les femmes de Visegrad de Jasmila Zbanic
9. Divergente de Neil Burger
10. La chambre bleue de Mathieu Amalric
Dans 3 coeurs, centré sur 3 femmes liées par le sang et un homme, Benoît Jacquot filme la passion comme une bombe à retardement. Tentant.
Il y a sept ans que Martin (Fabrice Luchini), ex-critique littéraire, a délaissé Paris pour reprendre la boulangerie de son village d’origine, en Normandie. Sa vie s’écoule au rythme de son pétrin quand de nouveaux voisins viennent s’installer en face de chez lui. Une histoire banale si ces nouveaux venus n’avaient pour nom Gemma et Charles Bovery…
Le point de départ de ce film littéraire est un roman graphique anglais de Posy Simmonds qu’Anne Fontaine a choisi d’adapter. Une BD caustique qui se moque des néo-ruraux, des yuppies anglais et de la culture romanesque.
Martin tombe immédiatement amoureux de Gemma. Ou plutôt de l’idée qu’il se fait de Gemma, ce double contemporain d’Emma Bovary, dont il dessine le destin en suivant pas à pas le livre de Gustave Flaubert. Cet amour par procuration est à la fois l’événement et la douleur de sa vie. Il devient même son obsession et un dessein qu’il entreprend de modeler comme ses miches (de pain).
Gemma (Gemma Arterton, à la sensualité torride), elle, n’a pas lu Flaubert et entend bien vivre sa vie comme elle en a envie. L’amour de son mari Charles (Jason Flemyng) ne lui suffira bientôt plus et c’est avec délice qu’elle va se glisser dans une relation adultère avec le châtelain du village, le jeune bellâtre Hervé de Bressigny (Niels Schneider), sans parvenir à oublier ni son ennui, ni ses déceptions.
Oublions tout de suite la fin grotesque, et la toute fin, virgule amusante, de ce film ambitieux mais pas totalement réussi. La trame narrative, bien qu’originale, souffre de pas de côté contemporains qui alourdissent le propos. Par exemple, les personnages caricaturaux d’Elsa Zylberstein et de son mari gonflent artificiellement cette critique de ses nouveaux snobs venus envahir à grand renforts de fric et de mauvais goût l’authenticité des campagnes. De plus, la manière dont Anne Fontaine se débarrasse de son héroïne, n’a aucune finesse, un peu comme la musique pesante qui sur-signifie l’époque contemporaine de manière choquante. .
En revanche, le casting est formidable: le rôle était incontestablement taillé pour Fabrice Luchini, qui parvient la plupart du temps à contrôler ses pulsions démonstratives pour un peu plus d’émotion. La scène où il se déclare en metteur en scène de la vie d’Emma, au marché, est à cet égard savoureuse, comme celle où il lui apprend à pétrir le pain. Emma Arterton, débordante d’une sensualité naturelle, est merveilleuse, appétissante, enjôleuse à souhait en partie grâce son très joli accent anglais.
L’autre intérêt du film tient à ce qu’il est avant tout une comédie romantique, platonique, un amour non consommé mais d’autant plus ardent. Un genre où Anne Fontaine est désormais plus à l’aise que dans la parodie dont elle étaye, parfois et souvent à contretemps, son propos.
2014 – France – 1h39
Présenté en ouverture du Certain Regard à Cannes 2014, Party girl, au titre alléchant et à la réputation alléchante, a reçu la Caméra d’or au Festival de Cannes 2014. Une surprise tant la déception est à la hauteur de la rumeur qui l’a précédée.