Microbe et Gasoil
Les souvenirs d’adolescence de Michel Gondry, ça vous dit? Il les raconte avec humour dans Microbe et Gasoil, un film d’aventures drôle et touchant.
Les souvenirs d’adolescence de Michel Gondry, ça vous dit? Il les raconte avec humour dans Microbe et Gasoil, un film d’aventures drôle et touchant.
Un vent de fraîcheur souffle sur le jeune cinéma français. Est-ce parce que Lola Bessis et Ruben Amar, couple à la ville et co-réalisateurs, ont pris le large à New York et eu la bonne idée de réaliser leur premier film là-bas? En partie. Leur petite fable a un charme fou, la liberté des vrais films indies américains et sans les défauts, ni l’arrogance habituels des premières oeuvres françaises.
Sur le papier, le récit semble pourtant déjà vu et pas très profond. Lilas (Lola Bessis) se rêve artiste. Elle est jeune, naïve, pas tout à fait sûre de ses talents et complètement sous la coupe d’une mère autoritaire et castratrice, très reconnue dans le milieu de l’art contemporain. Mais, Lilas a décidé de lui dire non. Pour la première fois, et donc de rester à New York quoiqu’il lui en coûte.
Sans argent, elle erre avec sa valise et ses créations en cours à New York et tombe au hasard de ses rencontres chez Leeward et Mary, un couple en crise. Mary en a marre de se crever à faire bouillir la marmite et faire vivre la famille (ils ont une petite fille baptisée Rainbow ou Maggie, tout dépend) tandis que son musicien de mari est en plein doute existentiel et créatif.
Parviendra-t-il à enfin enregistrer une de ses oeuvres composées sur les jouets de sa fille et autres instruments minuscules et bizarres? Lilas arrivera-t-elle à s’émanciper de sa mère et à créer son propre univers créatif?
Que leurs objectifs soient atteints ou pas, n’a finalement pas d’importance. C’est leur rencontre qui est intéressante, charmante, captivante. Lilas et Leeward se comprennent illico, sans ambiguité et de leur fusion spirituelle, naîtra l’énergie créatrice dont ils avaient tant besoin. Celle qui leur permettra d’affronter leurs peurs et leurs doutes et d’assumer ce qu’ils sont.
Dans un univers qui n’appartient qu’à eux, avec une foule de personnages improbables et de scènes amusantes qui donnent un relief singulier à cette histoire, avec aussi un rythme particulier, ce film est une véritable bulle de légèreté, une sorte de feel good movie d’un genre nouveau, des plus agréables à regarder. A découvrir sans tarder…
2013 – France – 1h35
Sept ans après Cars, voici Planes, l’histoire copiée-collée et moins inspirée de Dusty, un épandeur chargé de répandre à basse altitude les engrais et les insecticides sur les cultures.
Dusty se rêve en avion de haut vol, en as de la vitesse. Un défi qu’il va relever lors du Grand Rallye du Tour du ciel.
Evidemment, les obstacles seront nombreux, le découragement omniprésent mais grâce à l’amitié indéfectible de ses amis et à sa ténacité, Dusty va réussir à prouver au monde entier qu’on peut triompher de tout à condition de le vouloir vraiment.
C’est attachant et plutôt bien mené comme toujours chez Disney, avec une succession bien rôdée d’aventures, mais sans aucun effort de renouveler une recette qui fonctionne tout seule. Déjà vu donc.
2013 – USA – 1h32
En partenariat avec Grains de Sel
Les autres sorties du 9 octobre sur cine-woman : Prisoners de Denis Villeneuve, La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche, la Palme d’or de Cannes 2013, Vandal, le beau premier film d’Hélier Cisterne et la magnifique reprise Sidewalk Stories de Charles Lane.
Dans la forêt où il habite, Petit Corbeau, qui porte une chaussette rayée au pied gauche et à quoi il doit son surnom impose sa loi à tous. Sa personnalité débordante et originale lui vaut aussi quelques déboires : Chaussette ment aussi volontiers qu’il fait des bêtises.
Alors qu’il est puni, il part se battre sur le barrage qui protège sa forêt des inondations. Et patatras, sans le vouloir, le voilà qui détruit ainsi le subtil équilibre de son lieu de vie. Chaussette part donc à la recherche des castors, qui seront les seuls à pouvoir réparer ses dégâts. Ses amis Frisouille le petit mouton et Eddie, l’ours décident de l’accompagner.
C’est une histoire attachante, à la morale qui prône évidemment la puissance de l’amitié et de la solidarité tout comme le nécessaire respect des différences que nous raconte ce film allemand qui tarde toutefois à démarrer. La réalisatrice prend trop de temps à définir ses personnages et finit par se répéter. On aurait aimé que l’aventure, avec ses différentes étapes, avec ses multiples rencontres arrive un peu plus vite et révèle alors les caractéristiques de chaque personnage. Rien de bien original donc dans ce film fait pour les tout-petits, mais l’ensemble (des dessins aux dialogues) reste de bonne facture.
2012 – Allemagne – 1h15
En partenariat avec Grains de Sel
Pour appréhender par elle-même le conflit israélo-palestinien, une adolescente de Jérusalem envoie une bouteille à la mer de Gaza. Un jeune homme lui répond et lui explique…
La note Cine-Woman : 1/5
Sawyer, un jeune garçon très réservé, trouve par hasard un dauphin échoué et blessé. A l’hôpital où on le transporte, Winter, le dauphin, se laisse mourir jusqu’au jour où Saywer s’occupe de lui. Ensemble, ils vont franchir pas à pas le chemin qui leur ouvre un monde apaisé, Sawyer socialise quand Winter accepte la prothèse qui lui est nécessaire pour nager. Autant cette histoire vraie est exceptionnelle, autant le film qui en est tiré est d’un classicisme ultra-conventionnel. Tant pis, car la rédemption du petit garçon comme du dauphin mérite qu’on s’attarde à cette relation hors pair qui unit le plus sensible des cétacés à l’humain.
2011 – USA – 1h52
En partenariat avec Grains de Sel