Gravity
Cinéma sensoriel
Alors, c’est comment là-haut ? A quelques 500 km au-dessus de la terre ? Dans le silence quasi-absolu et au milieu de cette grande immensité qu’est notre univers ? Jusqu’à présent, seuls quelques chanceux ont eu l’occasion de tester cette sensation inouïe de l’apesanteur et l’autre, encore plus audacieuse, de regarder la terre de haut, de très très haut.
Vu du ciel
Grâce à la caméra subtile d’Alfonso Cuaron, nous serons bientôt des centaines de milliers (des millions qui sait ?) à connaître ce détachement terrestre, cette impression de légèreté, celle de l’extrême lenteur des mouvements, du souffle court sans espoir de recharge d’oxygène, cette disparition quasi totale des repères physiques et visuels qui sont les nôtres habituellement.
Le film de Cuaron est avant tout une expérience sensorielle, celle d’être projeté dans l’espace et d’avoir l’impression extraordinaire d’y être vraiment. Comme l’est Sandra Bullock quand les attaches qui la retiennent à quelque station spatiale quelconque rompent brutalement et la projette dans le vide.
Vide sidéral
On descend en chute libre avec elle, sans retenue et sans moyen de freiner cette descente aux enfers sauf à prendre le temps d’admirer au passage l’immensité sombre, un lever de soleil ou bien encore les découpes des continents qui plongent dans les océans qui les bordent. En évitant bien sûr au passage une pluie de météorites ou en frissonnant à l’idée d’extrême solitude dans laquelle on est redoutablement plongé.
Jamais, et même dans toutes les attractions les plus sophistiquées qui soient, devant les écrans de simulation les plus récents, la sensation n’a été si parfaite, n’a semblé si proche de la réalité. Et c’est évidemment cette sensation extrême, extraordinaire et terriblement dangereuse qui fait tout le sel de ce film.
Imax si possible
Il semble désormais acquis le Gravity sera projeté dans les salles Imax dans lesquelles la sensation d’être dans l’espace devrait être encore plus forte. Il faut essayer de voir le film a minima en 3D, dans les meilleures conditions pour en maximiser les effets.
Le scénario ? Ah pardon ! Il tient en une ligne mais ce n’est pas l’essentiel : lors de sa première sortie dans l’espace, une scientifique en ingénierie médicale (Sandra Bullock qui, pour une fois, a oublié ses tics de comédie, son humour balourd, sa maladresse proverbiale pour un jeu relativement humble) doit faire face seule à un grave accident. Sans navette spatiale, sans co-équipier chevronné et avec très peu d’oxygène, elle va devoir essayer de regagner la terre… pour sauver sa peau. Y parviendra-t-elle ?
D’Alfonso Cuaron, avec Sandra Bullock, George Clooney…
2013 – USA – 1h30
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- Malavita, le dernier film explosif de Luc Besson.
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