Banel & Adama
Banel & Adama de Ramata-Toulaye Sy était le seul premier film en compétition officielle au Festival de Cannes 2023. Il raconte la rébellion de l’amoureuse Banel face aux conventions de son village du Sénégal. Intéressant.
Banel & Adama de Ramata-Toulaye Sy était le seul premier film en compétition officielle au Festival de Cannes 2023. Il raconte la rébellion de l’amoureuse Banel face aux conventions de son village du Sénégal. Intéressant.
A Abidjan, les prostituées les plus cheaps sont appelées les « go ». Eliane de Latour s’intéresse à leur quotidien et leur consacre un documentaire singulier, Little go girls, un film raté.
Certains enfants n’aiment ni la neige, ni le froid ! Ce programme de quatre courts-métrages inédits est fait pour eux. Il commence doucement par le petit conte très tendre, en collage et en aquarelle, d’un éléphant qui rêve de s’acheter un vélo.
Les trois autres films montrent tous des facettes différentes de l’Afrique.
Dans le deuxième segment, au rythme endiablé des tams-tams, un petit garçon reçoit une lettre avec un flocon de neige et il imagine que la neige recouvre son village de case. Le graphisme et le dessin sont les plus beaux et les plus inventifs de toute la série et jouent constamment sur la surprise.
Dans le troisième, un pêcheur rapporte de ses filets un Tulkou et décide de l’adopter. Mais, une fois au sec, cette créature des eaux dépérit. Si le sujet n’est pas très clair, le travail sur les matières est réussi.
Enfin, et c’est le clou du spectacle, Dimitri à Ubuyu, raconte la migration d’un oisillon qui échoue en plein désert. En cherchant ses parents, il se découvre une nouvelle famille. Sans être très original, le seul film parlant du programme révèle un nouveau talent, celui de la jeune Agnès Lecreux. A 26 ans, elle réalise ici son premier film en stop-motion, à partir de marionnettes en latex. Il met aussi en lumière la qualité de l’animation à la française, le film ayant été entièrement réalisé à Rennes, en Bretagne.
2012/2014 – France, Russie – 0 h 55
En partenariat avec Grains de Sel
Mara Douglas, née dans une réserve d’éléphants au Kenya, et Kevin Richardson, spécialiste sud-africain des lions, décident d’un long périple à travers le sud de l’Afrique pour observer des espèces menacées d’animaux sauvages.
Depuis la Namibie jusqu’au pied du Kilimandjaro, ils vont parcourir en jeep quelques 6000 kms et être filmé par le pro européen de la 3D, la réalisateur belge Ben Stassen.
On découvre donc des rhinocéros blancs, des guépards, des lions en liberté –il n’en reste que 25000 dans le désert du Kalahari- des hippopotames, des éléphants, des girafes, des zèbres etc etc. Grâce à leur expertise et à leur habitude des animaux sauvages, Mara et Kevin s’approchent au plus près les animaux, dans des paysages évidemment extraordinaires. Ils parcourent ’Afrique telle que l’on ne l’on connaît plus, hors des parcours balisés des safaris photos.
Mais, leurs commentaires sont si plats et si peu informatifs, qu’on peine à identifier certaines espèces. De plus, ce film qui aurait pu être passionnant passe beaucoup plus de temps à mettre en scène les deux spécialistes (notamment quand ils prennent leur mongolfière) qu’à montrer les animaux, voire les paysages.
C’est répétitif, peu intéressant et même frustrant alors que leur voyage incroyable, tourné en 3D, avait tous les atouts pour devenir un récit animalier inédit et enrichissant. Ce n’est pas le cas…
2014 – France – 1h26
En partenariat avec Grains de Sel
Kai, un jeune faucon, en a sa claque de vivre juste avec son père, à l’écart de tout et tous. Par hasard, il apprend l’existence de Zambezia, la cité des oiseaux, une sorte de paradis dédié qu’il veut absolument connaître.
Contre l’avis de son père, il débarque là-bas pour vivre parmi les siens. Mais, la cité est bientôt menacée. Kai va donc devoir se mouiller quitte à découvrir sa propre histoire.
C’est drôle, joli, enlevé comme la plupart des films d’animation d’aujourd’hui. Aucun problème de tempo, ni faille graphique apparente, Drôles d’oiseaux a de la tenue et se laisse très agréablement regarder.
Vendu comme un hommage à l’Afrique, c’est en fait une sorte de méli-mélo culturel qui sonne parfois plus du coté des Caraïbes que de l’Afrique noire. Mise à part ces petites fautes de goût ou ces écarts à l’orthodoxie culturelle, les enfants adoreront cette sempiternelle histoire de relations père-fils, née sur des bases compliquées qui ont empêché un vrai épanouissement et du géniteur, et de la descendance. Mais tout finit par s’arranger bien sûr …
2013 – Etats-Unis – 1h22
La note Cine-Woman : 3/5
En 1826, l’arrivée de la première girafe en France est un évènement. Offerte par le Pacha d’Egypte au roi Charles X, Zarafa (girafe en arabe) a traversé le Sahara, la Méditerranée, les Alpes et une bonne partie de la France pour rejoindre à pied le Jardin des Plantes à Paris. Cette histoire vraie a inspiré ce conte typiquement qu’un vieux sage raconte sous le baobab à des enfants d’aujourd’hui captivés.
Avec un dessin aux traits nets et soulignés mais aux couleurs contrastées, ce dessin animé mixe avec brio le réalisme et les différentes ambiances que traversent les héros. Si le film en rajoute sur l’aspect épique de ce voyage incroyable, en faisant prendre à la girafe un ballon dirigeable par exemple, Rémi Bezançon, réalisateur réputé pour Le premier jour du reste de ta vie, aborde sans mièvrerie des thèmes aussi profonds que la mort de la mère, le racisme ou encore le respect de parole tenue. Il se moque même de la société parisienne des années 1820 capables d’adopter sans retenue la mode des animaux sauvages tout en traitant les petits africains comme des esclaves.
2010 – France – 1h18
En partenariat avec Grains de Sel