Samba
Trois ans après Intouchables (plus de 19 millions d’entrées en France), le trio Omar Sy, Eric Toledano et Olivier Nakache est de retour avec Samba. Avec de nouvelles têtes à leur côté et un sujet grinçant.
Trois ans après Intouchables (plus de 19 millions d’entrées en France), le trio Omar Sy, Eric Toledano et Olivier Nakache est de retour avec Samba. Avec de nouvelles têtes à leur côté et un sujet grinçant.
Le désir résiste-t-il au temps? C’est la question posée par « Le voyage dans le passé », la nouvelle de Stefan Zweig dont Patrice Leconte s’est inspirée ici. Et bizarrement, ils y répondent de manière complètement opposée.
Friedrich est un jeune homme qui rêve de s’extraire de ses origines modestes. Il est embauché dans l’usine de Karl Hoffmeister et s’affirme rapidement comme un employé très efficace. Tant et si bien que Hoffmeister, malade, lui propose de devenir son secrétaire particulier et de s’installer chez lui.
Friedrich y voit l’espoir de réaliser ses ambitions. Il y découvrira aussi l’amour, en la personne de Lotte Hoffmeister, la jeune épouse de son patron.
Evidemment leur amour, même fort, même exceptionnel, est impossible à vivre, à consommer. Friedrich est d’ailleurs envoyé au Mexique par son patron. Les deux amoureux se font alors une promesse : vivre enfin leur passion à son retour. Mais, la première guerre mondiale éclate et son retour est sans cesse reporté…
Il finira par arriver. Friedrich et Lotte se retrouveront alors, fidèles à leur promesse… Et c’est là principale faiblesse de cette adaptation de Patrice Leconte: d’avoir modifié la fin de la nouvelle pour un happy end maladroit et auquel il est impossible de croire une seule seconde.
L’autre faiblesse est paradoxalement Rebecca Hall, actrice habituellement brillante, mais qui semble ici complètement engoncée dans ses habits, coincée dans l’expression des ses sentiments. On comprend mal comment Richard Madden, révélé par la série « Game of Thrones » et lui, pour le coup parfait d’un bout à l’autre du film, tombe raid amoureux de cette femme inaccessible.
En dehors de ces restrictions importantes, ce film en costumes, porté par les tensions qui annoncent la première guerre mondiale, reste un film très agréable durant une longue première partie mais son happy end est tellement aberrant qu’il remet en cause les qualités premières de ce beau projet, tourné en anglais. Dommage.
2014 – France – 1h38
Connaissez-vous la vraie histoire de Mary Poppins, cette gouvernante aux super-pouvoirs qui redonnait de la joie à une fratrie anglaise ?
Ses filles étant emballées par le livre, Walt Disney a décidé de le porter au cinéma. Mais, l’auteur, une anglaise particulièrement coincée et déterminée à ne pas se laisser pervertir par Hollywood, va mettre 20 ans à lui céder les droits.
Walt Disney a beau l’inviter dans son studio, lui laisser quasiment les pleins pouvoirs sur l’adaptation. Rien n’y fait Pamela Lyndon Travers est revêche et son roman et ses personnages lui tiennent bien trop à cœur pour qu’elle s’en détache. Désespéré, Walt Disney est prêt à abandonner quand il comprend enfin, que l’enfance de l’auteur (et notamment son père) est la clé pour la conquérir.
On se moque souvent du manque d’imagination de scénaristes hollywoodiens qui ont tendance à resservir toujours les mêmes histoires. Celle-ci est fascinante et méritait largement d’être mise en scène. C’est évidemment un drame familial qui en est à l’origine.
Comprendre comment un écrivain a réussi à y trouver la matière pour inventer un personnage aussi salvateur que Mary Poppins est une bien belle leçon de vie. L’ensemble est passionnant jusqu’aux vrais enregistrements des échanges entre Travers et Disney, qui sont diffusés durant le générique final.
2013 – Etats-Unis – 2h05
En partenariat avec Grains de Sel
Ernest et Célestine sur l’amitié entre une souris et un ours est une adaptation très douce, très tendre des albums de Gabrielle Vincent, réalisée par le jeune Benjamin Renner et dialoguée par Daniel Pennac. Superbe.