L’Amérique s’est trouvée son icône féministe, en la personne de RBG. Ruth Bader Ginsburg est une figure capitale du droit américain, juge à la Cour Suprême, qui a dédié sa vie à l’égalité homme/femme.
Notorious RBG
« Je ne demande aucune faveur selon mon sexe. Tout ce que je demande de nos confrères, c’est d’ôter leurs pieds de notre nuque ». Le documentaire que Betsy West et Julie Cohen consacrent à Ruth Bader Ginsburg, débute ainsi. Par cette citation cash, dite par une vieille dame à la voix douce. Et son message n’en est que plus percutant.
Le film retrace son portrait et son combat de juriste de premier plan en faveur de l’égalité, dans une société américaine qui a beaucoup progressé, grâce à elle, sur le sujet.
RBG : une vie de combat
Ruth Bader Ginsburg est née en 1933 à Brooklyn et perd sa mère assez jeune. Celle-ci lui avait fait promettre d’être une lady, ce que RBG traduit par « être soi-même, être indépendante ». Brillante élève, la jeune femme intègre les universités prestigieuses de Cornell, Harvard et Columbia. Bien que major de sa promotion, elle n’arrive pas à trouver un emploi parce qu’elle est une femme. C’est ce qui déclenchera son engagement.
Elle poursuit toutefois sa carrière de juriste en devenant assistante d’un juge à la Cour fédérale et enseignante à l’Université. Un procès retentissant qsignera son premier fait d’armes et le début d’une carrière prestigieuse. En 1973, RBG plaide devant la Cour Suprême contre une loi discriminatoire qui interdit à une femme de l’armée américaine de bénéficier des mêmes allocations que celle d’un homme. Elle obtient gain de cause et s’affirme ainsi en grande défendresse de l’égalité homme/femme aux Etats-Unis.
RBG : l’égalité au dessus de tout
Son deuxième fait d’armes place son idéal égalitaire au-dessus de tout. Elle convainc la justice d’accorder à un jeune veuf les mêmes allocations que s’il avait été une veuve.
Toutes les plaidoiries de RBG iront dans ce sens d’une parfaite égalité de droit des femmes et des hommes. En 1980, après un parcours exemplaire de prof d’Université,Ruth Bader Ginsburg devient juge à la Cour d’appel du District de Columbia. En 1993, Bill Clinton la nomme juge à la Cour Suprême. Elle est la seconde femme a obtenir ce statut dans l’histoire des Etats-Unis.
Juge à la Cour Suprême
A ce poste, elle poursuit son combat avec quelques décisions cinglantes qui ont fini par imposer l’égalité salariale ou le droit à disposer de son corps, notamment. Progressiste quand la Cour Suprême basculait dans un conservatisme aujourd’hui renforcé, RBG est parallèlement devenue une icône de la génération Y. Des mugs, des tee-shirts, des tatouages à son effigie prouve son incontestable popularité.
Sa force de travail et de réflexion et son intelligence à défendre coûte que coûte l’égalité sous toutes ces formes en font une des juges les plus influentes. RBG a aujourd’hui 85 ans, elle reste active. C’est désormais à toute cette génération de poursuivre son oeuvre. Comme le suggère ce documentaire enlevé, qui mêle habilement et de manière pédagogique, le portrait de la femme – fille, mère, grand-mère, épouse – et sa carrière, sans en gommer les difficultés et obstacles. Et c’est passionnant !
Documentaire de Betsy West et Julie Cohen, avec Ruth Bader Ginsburg, Jane, James et Martin Ginsburg, Clara Spera, Lilly Ledbetter…
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