Cine-Woman lance le Prix Alice Guy. Il récompense le meilleur film français d’une réalisatrice, sorti l’année précédente en France. Il sera attribué pour la première fois le 1er mars 2018, à midi. Soyez-là !
Le Prix Alice Guy, enfin un prix pour les réalisatrices
Jeudi 1er mars 2018, à midi, sera attribué le premier Prix Alice Guy. Un jury de six professionnels du cinéma récompensera le meilleur film français réalisé par une femme et sorti en France en 2017. Il départagera les cinq finalistes, sélectionnés par un vote des internautes (plus de 150 ont voté pour cette première édition) ouvert jusqu’au 10 janvier 2018.
Les cinq films retenus sont :
- La belle et la meute de Kaouther Ben Hania
- Grave de Julia Ducournau
- Aurore de Blandine Lenoir
- Jeune Femme de Leonor Serraille
- Paris la Blanche de Lidia Terki
Le jury paritaire se compose de l’actrice et réalisatrice Margot Abascal, le programmateur et exploitant de salle Lorenzo Chammah, l’acteur Vincent Dedienne, la chercheuse universitaire Yola Le Caïnec, le journaliste Jean-Pierre Lavoignat et la productrice Christie Molia. Il dévoilera son choix le jeudi 1er mars à midi. Une soirée sera ensuite organisée fin mars, début avril pour remettre son prix à la lauréate et projeter à nouveau son film.
Pourquoi un prix Alice Guy ?
Alice Guy est reconnue comme la première cinéaste de fiction, hommes et femmes confondues. En mars 1896, elle a réalisé La fée aux choux, le premier film scénarisé et interprété par des acteurs. Sa carrière a été florissante : on lui attribue plus de 200 films dans des genres très différents (western, comédie, féérie, critique social etc…).
Pionnière parmi les pionniers, elle reste celle qui a eu la carrière la plus longue – de 1896 à 1920- , à la fois en France et aux Etats-Unis où elle fut la première femme à fonder son propre studio de production, la Solax. Pourtant, son oeuvre reste largement méconnue, son nom aussi d’ailleurs. Ses ayant-droits nous ont accordé le droit d’utiliser son nom pour ce prix qui s’inscrit dans la lignée de ce qu’elle était, faisait, défendait.
Pourquoi récompenser la réalisatrice de l’année?
Le constat est amer. En 43 éditions, un seul César de meilleur réalisateur (au masculin bien sûr) a été attribuée à une femme : Tonie Marshall pour son film Venus Beauté (Institut). C’était en 2000 et depuis plus rien. Et il n’y en aura pas cette année puisqu’une aucune femme ne figure parmi la liste des nommés.
Concernant le César du meilleur film, la liste s’allonge un peu. Ils ont quatre à avoir reçu le prix :
Venus Beauté (Institut) de Tonie Marshall en 2000,
Lady Chatterley de Pascale Ferran en 2007.