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Petites danseuses

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Elles ont entre 6 et 10 ans et ne jurent que par la danse classique. Dans Petites danseuses, Anne-Claire Dolivet les suit lors d’une année qui décidera ou non de leur vocation. Attachant.

A l’école de la volonté et de l’exigence

Elles ne sont pas encore petits rats, ne le seront peut-être pas, mais n’ont qu’une obsession : la danse classique. Lisser leurs cheveux, les coiffer en chignon serré, enfiler leur justaucorps, leurs pointes, répéter et parfaire un mouvement, une cambrure, un saut…

Des fillettes à la tenue et au maintien parfait

Les quatre petits filles qu’a choisies de suivre Anne-Claire Dolivet se sont croisées dans le cours de Muriel. Cette ancienne danseuse les prépare aux concours de danse, les plus prestigieux comme les plus basiques, en fonction des capacités qu’elle détecte chez ses élèves.

Des petites danseuses sages

La classe n’est pas facile. L’exigence est de rigueur. Et les petites y souscrivent avec un enthousiasme qui laisse peu de place au découragement. Entre 6 et 10 ans, elles sont sans doute trop jeunes pour se rebeller, contre la pédagogie souvent (mais pas toujours) bienveillante de Muriel, ni contre l’ambition de leur mère. Les pères comme les petits danseurs sont absents.

Muriel, au fond à droite, veille sur sa charmante troupe

Dans cet univers féminin de la performance et de l’ambition, Anne-Claire Dolivet a choisi de ne filmer que les bons et beaux moments. Les fillettes se confient, parlent de leurs envies de danseuse et partagent des jeux, des videos qui ont tous trait à leur passion. La plupart est douée, le corps pas forcément conforme aux diktats de l’art sans vraiment y déroger. Elles sont souples, jolies, aux cheveux longs et lisses, soutenues par leur mère et formées au dépassement de soi. La plus douée se blesse, ce qui limite un peu ses aspirations mais elle est vite rattrapée par son talent. C’est toutefois une des séances les plus importantes du film.

Un univers secret

Chronique d’une classe de danse, avec le charme et la photogénique requis, Petites danseuses aurait mérité un peu plus que suivre ces quatre fillettes au fil de l’année. On aimerait en savoir plus sur Muriel, son passé comme ses secrets pour préparer ces jeunes filles aux concours. Un peu plus aussi sur ce qui poussent les mères à investir si jeunes dans la carrière de leurs filles. Le tout avec la belle empathie que développe la cinéaste pour ces jeunes ballerines.

Etirement, assouplissement…la vie dominée par l’exigence de la danse de ses apprenties ballerines

Enfin, et malgré les certainement nombreuses heures de rush récoltés, on aura aimé que les pas, les attitudes, les figures, les sauts etc. soient filmés de manière plus organiques, de façon à ce qu’on ressente la difficulté que cela représente de les exécuter. Même si on n’est pas danseuse comme Anne-Claire Dolivet, la réalisatrice l’a été enfant. Et comme sa fille le lui a demandé. Cela étant, ce documentaire – un premier film – se suit avec un plaisir que force l’admiration face à la volonté de ces toutes jeunes filles à atteindre, si jeunes, leurs objectifs.

Petites danseuses, documentaire de Anne-Claire Dolivet, avec Muriel, Jeanne, Olympe, Ida, Marie…

2020 – France – 1h30

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