Tout le monde connaît l’origami japonais, cet art du pliage du papier qui transforme une banale feuille en un animal ou un objet en relief.
Papiers animés
En Chine, le grand artiste de théâtre et de marionnettes Yu Zheguang a, à partir de 1958, appliqué cette technique traditionnelle à l’animation. Il lui a fallu un an pour produire, au sein du célèbre studio de Shanghai, les huit minutes de « Petits canards intelligents », un des trois courts-métrages proposés dans ce programme qui en offre un très bel échantillon.
Ces trois jeunes canetons partent à la chasse aux papillons, ce qui n’est pas gagné vu leur taille. Mais, comme ils sont malins, ils parviennent à leur fin… sauf qu’en chemin, ils réveillent un gros chat. Là encore, leur intelligence leur servira à en échapper. Un autre film, qui date de 1980, met un oisillon en vedette, « Le petit canard Yaya ». Dans des décors semblables, en papier eux aussi, une couvée de canetons éclot sans surveillance et se rend au lac. Un renard rôde mais leur entraide puis l’arrivée de maman cane les sauveront. Enfin, dans « Un gros chou » créé en 1961, seul film dialogué du lot, raconte comment un petit chat et un lapin apprennent à dire la vérité après avoir fait une bêtise.
D’habitude, un film de Richard Curtis est la promesse d’un bon moment souvent encore partagé des années plus tard avec une bande de copines. Mais, le réalisateur de « Quatre mariages et un enterrement », de « Coup de foudre à Notting Hill », du « Journal de Bridget Jones » 1 et 2 ou encore du très nostalgique mais passionnant « Good morning England » sur les débuts du rock à la radio, est capable de vrais moments de faiblesse.
Seconde chance
Son nouveau film, « Il était temps », est sans doute le pire qu’il ait vécu. Soit l’histoire de Tim, un jeune homme de bonne famille anglaise, qui découvre le jour de ses 21 ans, que lui comme tous les hommes de sa famille possède un don : celui de voyager dans le temps.
Grâce à cela, il peut revivre les moments-clés de sa vie en les améliorant au passage. Et puisque ce don doit être utilisé avec parcimonie, Tim (Domhnall Gleeson) décide d’en concentrer l’utilisation dans sa vie amoureuse, disons pour séduire et convaincre Mary (Rachel McAdams) de devenir la femme de sa vie. Leur vie, sa vie sera-t-elle parfaite pour autant ?
Lisse et sans attrait
Evidemment, un tel talent va forcément donner lieu à des situations très cocasses – quand Tim prétend avoir déjà rencontré Mary par exemple- mais elles sont loin d’être nombreuses et toujours efficaces. Surtout, il n donne lieu à aucune déception majeure, comme si le fameux Tim était seul maître à bord de son destin.
A vrai dire, on s’ennuie ferme dans ce spectacle lénifiant qui vante l’amour d’une vie et fait l’apologie de bonnes relations familiales. Sans qu’elles soient toutes extraordinaires, les comédies romantiques de Richard Curtis avaient au moins un charme, un rythme, un aspect inédit qui ont parfois réussi à les rendre cultes. Ce fut le cas de « Quatre mariages et un enterrement » mais aussi de « Coup de foudre à Notting Hill » qui se revoient avec plaisir. On n’en dira pas autant avec « Il était temps » qui ne laisse aucun souvenir seulement quelques jours après l’avoir vu.
De Richard Curtis, avec Domhnall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy…
2013 – USA – 2h03
Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :
C’est la première image du tournage de « Unbroken », le film qu’est en train de réaliser Angelina Jolie. Après un documentaire « A place in time » et la touchante histoire d’amour hors norme et en pleine guerre d’ex-Yougoslavie racontée dans « Au pays du sang et du miel », elle se concentre cette fois sur un héros américain : Louis « Louie » Zamperini.
Vivre à tout prix
Adapté du livre de Laura Hillenbrand, » Unbroken : A World War II Story of Survival, Resilience, and Redemption », paru en 2010, le film retrace le parcours à peine croyable de cet américain d’origine italienne. Ancien délinquant, il retrouve le droit chemin par le sport. Coureur de fond, il a fini 8ème aux JO de Berlin en 1936.
Quand la guerre est déclarée, il entre dans l’US Air Force. Son avion bombardé se crashe en mer. Louis Zamperini dérive alors 47 jours durant sur un radeau. Il fait fait prisonnier par les Japonais et deviendra la bête noire e son geôlier qui le torture plus que de raison pendant 27 mois. Il survit par miracle, est libéré après la capitulation de l’Empereur.
Résilience
De retour aux Etats-Unis, complètement traumatisé, il sombre dans l’alcoolisme puis rencontre le prêcheur Billy Graham et rencontre Dieu et repart pardonner à ses bourreaux au Japon. A plus de 90 ans, Louis Zamperini fait toujours du sport (du skate et du ski paraît-il) et a toujours la foi.
Depuis que son duo musical a pris fin, Llewyn Davis, un guitariste et chanteur folk, tourne en rond. Sans argent (son album solo n’a pas marché), il se produit toujours dans le même bar du Village à New York (on est au début des années 60), erre de canapés en plans foireux, à la recherche d’un sens à sa vie et pourquoi pas d’une issue à ce cercle infernal. La trouvera-t-il ?
En rond
Le nouveau film des frères Coen a ceci d’étonnant : il pourrait difficilement être mieux écrit, mieux filmé, mieux interprété, mieux centré sur son personnage qu’on ne quitte pas une minute et pourtant, il est loin d’être enthousiasmant, passionnant. Sans qu’on s’y ennuie vraiment. Le rythme, lent, semble d’abord un atout quand les deux réalisateurs prennent le temps d’écouter leur héros chanteur, en le filmant en gros plan…
Mais, ce personnage qui n’évolue pas – ce qui est normal, vu qu’il tourne en rond, empêtré dans une situation que l’on découvre au fil du film et dont il ne peut se sortir – qui est constamment pris dans ses propres contradictions (d’où le titre), qui enchaîne sans cesse les mêmes (petites) erreurs, les mêmes mauvais choix, qui accumule les mêmes rancoeurs, finit quand même par le rendre énervant, voire lassant.
Non pas qu’il faille absolument un héros positif à un film, mais ici, sa constante indécision, son refus de l’engagement et du dépassement de ses paradoxes finissent par avoir raison de l’intérêt qu’on lui porte, et par ricochet que l’on porte au film.
Fabuleux Oscar Isaac
Rien à reprocher non plus aux acteurs. Oscar Isaac, à peine croisé dans « Sucker Punch, Drive » ou « W.E » de Madonna, est excellent : il parvient à traîner sa langueur en gardant son charme, qui s’éveille à chaque fois qu’il prend sa guitare. On devrait le revoir très vite, dans un ovni baptisé Thérèse, inspiré de Thérèse Raquin, dans Mojave aux côtés de Louise Bourgouin, dans « Two faces of January » donnant la réplique à Viggo Mortensen et à Kirsten Dunst, dans un film de science-fiction « Ex-Machina ». Carey Mulligan, Justin Timberlake sont méconnaissables, mais convaincants, dans des rôles plus mineurs toutefois.
Le film a reçu le Grand prix au Festival de Cannes 2013.
Avec Oscar Isaac, Carey Mulligan, John Goodman, Garret Hedlund, Justin Timberlake…
2012 – USA – 1h45
Les autres films du 6 novembre chroniqués sur cine-woman :
Un film d’horreur pour jeunes enfants ? En voilà une bonne idée pour Halloween. Cette création, qui ne ressemble à rien de connu jusqu’ici, est le premier long métrage d’un réalisateur japonais, Hitoshi Takekiyo.
Dans un labo de sciences
L’histoire elle-même est originale : trois petites chipies qui n’ont peur de rien se glissent dans le laboratoire de sciences de leur nouvelle école.
Là, elles se moquent d’un mannequin, l’écorché, toujours flanqué d’un squelette. Pour se venger, il leur propose de participer à trois épreuves impossibles. Les petites décident de relever le défi…
En forme
Plus que le scénario alambiqué, c’est la forme qui fait tout l’attrait de ce film. Les décors reprennent les codes des films d’horreur traditionnels en les parodiant : l’école hantée ressemble à un pensionnat gothique, strié d’éclairs, les personnages évoluent sur fond noir, révélant ainsi leurs couleurs les plus vives, presque fluo, même les héros (le squelette et l’écorché) donnent la frousse…
Dommage que l’histoire soit un peu polluée par des messages parallèles (la machine à voyager dans le temps, par exemple) ou des pistes mal exploitées (le look punk d’une des fillettes) et qu’elle finisse dans un délire total, car sa construction proche de celle des jeux vidéo avait de quoi séduire les enfants. Au moins les plus kamikazes, ceux qui frissonnent à l’idée d’avoir peur. Attention, le film peut être terrifiant !
Sylvain Chomet, le réalisateur, s’était fait remarqué avec deux dessins animés particuliers : « Les triplettes de Belleville » et l’hommage à Jacques Tati, « L’Illusioniste ». Il délaisse cette fois l’animation pour une fiction avec de vrais acteurs tout en gardant le style qui est le sien, reconnaissable entre tous. Ses obsessions aussi, d’être mal inséré dans la société.
33 ans et pas un mot
« Attila Marcel » raconte la triste vie de Paul, 33 ans, mutique depuis la mort de ses parents, lorsqu’il avait deux ans. Ses tantes, deux vieilles filles aristocrates, l’ont pris sous leur aile et en ont fait un très bon pianiste, qui pour l’instant les accompagne lorsqu’elles donnent leur cours de danse. Le destin de Paul va pourtant basculer quand il rencontre Mme Proust, une excentrique qui l’aide à revenir sur le traumatisme de son enfance.
De sa période animation, on reconnaît aisément le goût de Sylvain Chomet pour des décors soignés et irréels, l’incroyable accumulation de détails et sa passion nostalgique pour les années 1950, 1960 et 1970. L’univers visuel est parfait.
Sans âme
Malheureusement, le scénario n’est pas à la hauteur et on s’ennuie ferme à regarder chacun de ses personnages truculents faire son numéro sans que l’histoire de ce garçon nous passionne. Les parties chantées ne sont guère plus séduisantes. On est toutefois ému en voyant Bernadette Lafont dans son dernier rôle.
De Sylvain Chomet, avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Bernadette Laffont, Hélène Vincent…
Troisième (et on espère dernier) épisode de la pauvre petite famille riche de Mademoiselle Bruni-Tedeschi. Le récit s’échelonne sur trois saisons identifiées, l’hiver, le printemps et l’été et raconte pêle-mêle l’agonie puis la mort du frère atteint du sida, la vie sentimentale complexe de la sœur Louise (Valeria) qui n’a qu’une obsession avoir un enfant à 43 ans, l’étrangeté de leur mère, actrice d’un show permanent, les difficultés financières de cette famille industrielle italienne, qui possède beaucoup (un château en Italie notamment que le frère ne veut pas vendre, un Brueghel l’ancien etc) mais n’a plus les moyens de son train de vie…
Moi, moi, et encore moi
Valeria Bruni-Tedeschi prétend parler de l’intime, en fait, elle ne parle que d’elle-même sans se rendre vraiment compte d’autres individus existent, ni qu’ils méritent bien sûr la moindre attention.
Outre cet ultra-égocentrisme déjà malsain, l’autre aspect abject du film est son impudeur et son indécence permanentes. On ne sent aucune distance de la réalisatrice par rapport à ce qu’elle raconte et qui s’avère être sa vie. Et même si elle pratique un peu l’humour à ses dépends (quand elle est à l’hôpital pour sa FIV par ex ou à Naples pour s’asseoir sur un fauteuil qui favorise de fertilité), elle ne perçoit pas, semble-t-il, que ses démarches correspondent à des pulsions très égoïstes, à des caprices pour ne pas dire des passe-droits qu’elle s’arroge parce qu’elle est comme ça, issue d’un cocon gâté, richissime qui la coupe du monde et de la réalité.
En vase clos
On attendait plus de distance, plus d’intelligence aussi et beaucoup plus d’humour. Une des clés aurait été de confier les rôles de ses proches non pas à ceux (sa mère, elle, son mec Louis Garrel…) qui les ont tenu dans la vraie vie, mais à de vrais acteurs, qui, en se les appropriant, en auraient fait des personnages de fiction. La meilleure preuve en est que le seul personnage vraiment intéressant est Ludovic, le frère, évidemment confié à un acteur, Filippo Timi, mais dont le rôle n’est pas assez développé pour qu’on le comprenne au mieux. Non, ce qui compte c’est cette hystérie à vouloir un enfant à tout prix, thème déjà traité dans son film précédent, « Actrices » et cette complaisance à mettre en scène les disfonctionnements de cette grande famille en pleine dégénérescence.
D’autres, Visconti pour ne citer que lui, ont déjà traité le sujet de la faillite financière et morale de ces familles avec un autre pertinence, et cela bien qu’il en soit lui-même issu. Là, on la regarde le nez collé à la vitre d’un monde qui n’a aucune empathie pour nous, avec l’impression malsaine de les voir s’ébattre, se plaindre, dégénérer, parader aussi sans complexes. Comme si leur vie pouvait être plus intéressante que la nôtre. Mais non, elle est seulement pathétique et le regard de la réalisatrice, complaisant. Rien de plus.
Un bon point : la bande-son qui est à la fois touchante, nostalgique et originale. Ce film était le seul réalisé par une femme en Sélection Officielle au Festival de Cannes 2013. Quelle déception!
De Valeria Bruno-Tedeschi, avec Valeria Bruno-Tedeschi, Louis Garrel, Filippo Timi, Xavier Beauvois…
2013 – France/Italie – 1h44
Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :
On ne vit l’extraordinaire que par amour. A la fin des années 1970, Alain rencontre Jasmine, une jeune iranienne qui étudie en France. En 1978, elle se décide à rentrer à Téhéran, juste au moment où le peuple iranien se soulève contre le Shah et son régime tyrannique.
La révolution iranienne vue de Téhéran
Une épisode d’espoir qu’Alain va vivre intensément. Il a rejoint Jasmine, habite au cœur de la capitale iranienne et regarde les habitants se battre pour un régime politique meilleur. Ils en appellent à Khomeiny, pensant que celui-ci les libérera du joug de la dictature. Quand Alain comprend que la libération annoncée va devenir une nouvelle aliénation, il fuit Téhéran, sans parvenir à convaincre Jasmine de le suivre. Il n’aura bientôt plus aucune nouvelle.
Ce film est étrangement construit : il progresse au gré d’images d’archives d’actualité, de la lecture des superbes lettres d’amour que Jasmine a envoyées à Alain avant qu’il ne la rejoigne à Téhéran et une fois qu’il en est revenu. Et aussi par la voix off qui incarne Alain, au gré de ses réflexions et des détails qui sont nécessaires à la compréhension de cette histoire.
De bric et de broc
Mais, leurs personnages prennent corps dans de drôles de bonhommes en pâte à modeler qui parviennent certes, à exprimer certaines émotions mais qui sont tellement schématiques, désincarnées qu’il devient difficile de s’y attacher. Bleus sont les Iraniens, beige est Alain. Ils se meuvent dans une ville complètement factice faite de polystyrène.
Le décalage constant entre les magnifiques émotions décrites dans ses lettres par Jasmine et l’aspect très conceptuel de la mise en scène de cette histoire d’amour est finalement malhabile. Peut-être que le dessin aurait été plus approprié.
Lettres d’amour magnifiques
Prenant place dans un contexte difficile, contrariant de la Révolution Islamiste iranienne, portée par des sentiments extrêmement forts et nobles, et par des voix très judicieusement choisies – Jean-Pierre Darroussin pour Alain, et Fanzaneh Ramzi pour Jasmine – cette histoire d’amour avait tout pour être bouleversante. Sa forme trop conceptuelle, pas assez charnelle en refroidit l’ardeur. Dommage…
Documentaire d’animation d’Alain Ughetto, avec les voix de Jean-Pierre Darroussin et de Fanzaneh Ramzi.
2013 – France – 1h10
Les autres sorties du 30 octobre traitées par cine-woman :
Le criquet ? La petite taupe ? Cela vous dit forcément quelque chose. Tous les deux ont un point commun, leur créateur : le réalisateur tchèque Zdenek Miller. C’est aussi lui qui a imaginé et donné naissance à Poupi, un petit chien sympa, curieux et intelligent qui découvre le monde.
Découvir le monde
En trois courts-métrages inédits d’une dizaine de minutes chacun, le tout jeune Poupi va comprendre, dans La Danse des grenouilles, qu’il n’a pas encore l’âge d’être papa, avec Le Goût du miel, ce que font les abeilles et quels efforts leur labeur demande et enfin, dans une Journée ensoleillée, à quoi sert le soleil et comment étancher sa soif en cas de grande chaleur
Si les situations sont quotidiennes, banales, la manière dont Poupi acquiert son expérience et sa compréhension du monde est à chaque fois très inattendue mais aussi très futée.
Une vraie leçon de vie donnée sans aucune parole, mais avec une musique expressive, des dessins tout simples et surtout un adorable héros aux expressions si sensibles qu’on a juste envie de le retrouver au plus vite. A voir et à revoir sans modération.
Alors, c’est comment là-haut ? A quelques 500 km au-dessus de la terre ? Dans le silence quasi-absolu et au milieu de cette grande immensité qu’est notre univers ? Jusqu’à présent, seuls quelques chanceux ont eu l’occasion de tester cette sensation inouïe de l’apesanteur et l’autre, encore plus audacieuse, de regarder la terre de haut, de très très haut.
Vu du ciel
Grâce à la caméra subtile d’Alfonso Cuaron, nous serons bientôt des centaines de milliers (des millions qui sait ?) à connaître ce détachement terrestre, cette impression de légèreté, celle de l’extrême lenteur des mouvements, du souffle court sans espoir de recharge d’oxygène, cette disparition quasi totale des repères physiques et visuels qui sont les nôtres habituellement.
Le film de Cuaron est avant tout une expérience sensorielle, celle d’être projeté dans l’espace et d’avoir l’impression extraordinaire d’y être vraiment. Comme l’est Sandra Bullock quand les attaches qui la retiennent à quelque station spatiale quelconque rompent brutalement et la projette dans le vide.
Vide sidéral
On descend en chute libre avec elle, sans retenue et sans moyen de freiner cette descente aux enfers sauf à prendre le temps d’admirer au passage l’immensité sombre, un lever de soleil ou bien encore les découpes des continents qui plongent dans les océans qui les bordent. En évitant bien sûr au passage une pluie de météorites ou en frissonnant à l’idée d’extrême solitude dans laquelle on est redoutablement plongé.
Jamais, et même dans toutes les attractions les plus sophistiquées qui soient, devant les écrans de simulation les plus récents, la sensation n’a été si parfaite, n’a semblé si proche de la réalité. Et c’est évidemment cette sensation extrême, extraordinaire et terriblement dangereuse qui fait tout le sel de ce film.
Imax si possible
Il semble désormais acquis le Gravity sera projeté dans les salles Imax dans lesquelles la sensation d’être dans l’espace devrait être encore plus forte. Il faut essayer de voir le film a minima en 3D, dans les meilleures conditions pour en maximiser les effets.
Le scénario ? Ah pardon ! Il tient en une ligne mais ce n’est pas l’essentiel : lors de sa première sortie dans l’espace, une scientifique en ingénierie médicale (Sandra Bullock qui, pour une fois, a oublié ses tics de comédie, son humour balourd, sa maladresse proverbiale pour un jeu relativement humble) doit faire face seule à un grave accident. Sans navette spatiale, sans co-équipier chevronné et avec très peu d’oxygène, elle va devoir essayer de regagner la terre… pour sauver sa peau. Y parviendra-t-elle ?
D’Alfonso Cuaron, avec Sandra Bullock, George Clooney…
2013 – USA – 1h30
Les autres sorties du 23 octobre traitées par cine-woman :
Grandir, documentaire familial de Dominique Cabrera,
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