Champion olympique, Prix Nobel de physique, businessman avisé, M. Peabody a tous les talents. Depuis le plus bel appartement de New York où il réside, il s’est donné un nouveau défi : devenir père. Et ce n’est sans doute pas ce qu’il a surmonté de plus facile.
Chien savant
Sherman, son fils, n’est pourtant pas un enfant très difficile. Mais, M. Peabody est un chien… Heureusement, la machine à voyager dans le temps qu’il a conçue va les aider se retrouver.
Adapté d’une série télévisée américaine des années du début des années 1960, « M. Peabody et Sherman » est un dessin animé complètement délirant. Non seulement le héros est un chien savant, plus qu’intelligent et en même temps bien plus humain qu’il n’y paraît, mais sa machine à explorer l’espace-temps les emmène, son fils et lui, dans des aventures très drôles.
Retour vers le futur
Ca commence par une relecture de la Révolution Française et de la Terreur qui devraient réconcilier avec l’histoire, même les enfants les plus récalcitrants. Pour ceux qui manient l’anglais aisément, n’hésitez pas à voir le film en VO, car les dialogues sont bourrés de jeux de mot difficilement traduisibles en français.
De Rob Minkoff. Voix française : Guillaume Gallienne
Si l’héroïne ne s’était pas appelée Veronica, jamais je serai allée voir ce film. Dommage! Car il vaut bien plus que le prénom de la jeune femme dont il dresse un portrait inédit.
Du sexe
Veronica aime baiser, à 2 ou à plusieurs. peu importe avec qui et peu importe le nombre. Elle aime aussi la mer, la plage de Recife où elle habite, son père avec qui elle vit, ses amies avec qui elle sort. Gustavo, aussi, qui a tout pour lui et serait prêt à faire sa vie avec elle. Pas elle.
Veronica vient d’obtenir son diplôme de psychologue et a trouvé un emploi dans un hôpital. Ce nouveau travail, ses responsabilités, la maladie de son père devraient la pousser à changer de vie. Mais, non, Veronica ne veut pas renoncer à sa liberté, à ses pulsions sexuelles, à son libertinage. Aimer, elle n’en est pas capable, mais baiser en revanche lui fait un bien fou…
Et peu d’amour
Rarement, un tel sujet est abordé de cette manière, à la fois simple et frontale. Veronica n’a rien d’une fille volage, écervelée, légère. Elle est brillante, intellectuellement épanouie (elle réussit un examen très difficile et aura même une promotion rapide), un peu dépendante affective de son père qui l’a élevée seul et en manque de certains repères. Quoique…
Ce qu’elle fuit surtout et avant tout, ce ne sont même pas les responsabilités, mais plutôt l’engagement et les conventions sociales. Le sexe la rassure, calme ses angoisses alors que l’amour la mettrait en danger. Et ce qui est vraiment intéressant dans ce portrait tout en finesse de cette génération individualiste et libérée, c’est justement la rupture avec la tradition qui voudrait que sa démarche soit plus masculine que féminine.
Portée par Hermila Guedes, une actrice intrigante, qui parvient à se montrer aussi adulte qu’immature, aussi déterminée qu’incertaine, cette histoire simple met l’accent sur une évolution significative des moeurs sans jugement aucun mais avec la nécessaire remise en cause qu’elle provoque. Ici, aujourd’hui, ou à là-bas à Recife. Dans la société comme dans nos têtes.
De Marcelo Gomes, avec Hermila Guedes, W.J Solha, Joao Miguel, Renata Roberta…
Eva Lindström est une illustratrice de livres et une réalisatrice de dessins animés pour enfants. Elle est suédoise et encore peu connue en France. Pour l’instant. Son travail a déjà fait l’objet d’un exposition à l’Institut suédois de Paris, ses nombreux livres – quatre le sont déjà – sont en passe d’être publiés ici.
Nature riche et foisonnante
Ce programme de trois courts-métrages d’une durée équivalente est une occasion de découvrir son univers original, tendre et poétique. Visuellement, il est facilement identifiable, réalisé à partir de doux dessins à l’aquarelle et animé par des collages simples, crayonnés. Il compose souvent une nature souvent riche, luxuriante, confortable dans laquelle évolue ici des animaux peu fréquents sur écran : des oisillons, une brebis, des hiboux.
Quant à ses historiettes, elles se basent sur le quotidien qu’elle enjolive d’un peu de fantaisie, d’espièglerie qu’il s’agisse de petits oiseaux qui se sont égarés en jouant et prennent peur quand la nuit arrive, de la rencontre improbable puis décevante d’une petite fille et d’un hibou bizarre ou de la détresse d’une brebis fugueuse, inquiète que personne ne la recherche.
Juste avant la Seconde Guerre mondiale, en Allemagne, Liesel, l’enfant d’une communiste, est adoptée par un couple d’allemands, peu favorables à Hitler mais discrets sur leur opposition. Ils vivent dans un village où tout le monde se connaît et où la vie est déjà bien réglée par le nazisme.
Lire lie
Liesel ne sait pas lire mais elle adore les livres. Elle est profondément choquée quand sur la place de son village, les gens sont sommés d’apporter leurs bouquins et de les brûler. Elle s’arrange pour en récupérer un qu’elle garde soigneusement. Bientôt, sa famille recueille un jeune juif qu’elle cache et c’est par la lecture que Max et Liesel s’appréhenderont mutuellement.
De facture très classique, ce film tiré d’un best-seller australien, vaut avant tout pour son histoire, magnifique et la manière dont elle aborde une période archi-connue et filmée en en proposant une nouvelle approche. Dommage que la réalisation et la mise en scène ne soient pas du tout à la hauteur du récit, ni du talent de l’actrice principale, le jeune Sophie Nélisse, excellente du début jusqu’à la fin du film.
De Brian Percival, avec Sophie Nélisse, Geoffrey Rush, Emily Watson…
Jack est né le jour le plus froid du monde et son cœur en a gelé. On lui a remplacé par une horloge, qu’il faut remonter. Jack pourra vivre à condition de respecter scrupuleusement trois conditions : ne pas toucher à ses aiguilles, maîtriser sa colère et ne jamais tomber amoureux. Mais, il rencontre Miss Acacia, une jeune fille touchante et très myope dont il s’éprend immédiatement. Pourtant, la retrouver et la conquérir sera, pour lui, un long chemin semé d’embûches.
Du Dionysos pur jus
Cette histoire a d’abord été un roman à succès puis un album de Dionysos avant de connaître une troisième vie sur grand écran. Et c’est Mathias Malzieu, chanteur et guitariste de ce groupe de rock français, qui en est aux commandes. Le film est donc une nouvelle expression de leur univers, un peu inspiré de Burton en moins morbide ou de Méliès à qui il est fait clairement référence, et c’est évidemment ce qui fait à la fois son originalité et son unité.
Malgré sa texture à l’ancienne, son ancrage à la fin du XIXe siècle, cette comédie musicale est résolument moderne, grâce à ses interprètes familiers (Olivia Ruiz, Grand corps malade et Dionysos bien sûr) tout en gardant le charme d’un conte merveilleux, d’une aventure enlevée, riche en rebondissement. Une belle surprise !
De Mathias Malzieu et Stéphane Berla . Voix de Mathias Malzieu, Olivia Ruiz, jean Rochefort, Arthur H, Grand corps malade..
Vendredi 28 février, aura lieu la cérémonie des César orchestrée par Cécile de France et présidée par François Cluzet et pendant laquelle Quentin Tarantino remettra un césar d’honneur (!) à Scarlett Johansson, puisqu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. En attendant, Cine-Woman s’est adonnée au petit jeu des pronostics. Les voilà (la liste n’est pas exhaustive) :
Au Showeb du 28 janvier, étaient aussi dévoilés les films jeune public et pour ados. Voilà les principaux films que l’on attend. Avec pour commencer, le facétieux Rémy Gaillard, star du web et des 8-20 ans, dont la devise – C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui – s’applique à son premier long métrage.
Mars
Le grand cahier, adapté du livre d’Agota Kristof (Pretty Pictures)
N’importe qui de Rémy Gaillard, toujours aussi con, toujours aussi drôle donc, mais est-ce que ça tient tout un film ? A voir (Wild Bunch)
Avril
Divergente, l’adaptation signée Neil Burger d’un best-seller mondial (sauf en France) avec la révélation actuelle : Shailene Woodley (SND) (photo)
Dancing in Jaffa, un documentaire sur un ancien champion du monde de danse de salon qui revient à Jaffa pour faire danser ensemble des jeunes juifs et palestiniens (Pretty pictures)
Clochette et la fée pirate, nouvelle déclinaison du personnage émancipé de Peter Pan (Disney)
Mai
Libre et assoupi, ou la vie quotidienne de trois ados qui peinent à passer à l’âge adulte, avec Baptiste Lecaplain, Charlotte Lebon et Félix Moatti (Gaumont) (photo)
Juin
A toute épreuve, une comédie sur le bac…judicieusement daté L avec Marc Lavoine et Lafouine (Gaumont)
Juillet
Les vacances du petit Nicolas ou la suite d’un succès typiquement français signé Laurent Tirard (Wild Bunch)
Planes 2 (Pixar – Disney)
Novembre
Astérix et le domaine des Dieux de Louis Clichy, écrit par Alexandre Astier ou le grand retour d’Astérix en BD, 3D (SND)
Décembre
Bob l’éponge 2 en 3D (Paramount)
Benoit Brisefer ou l’adaptation du BD franchouille de Peyo (pourtant belge) avec Gérard Jugnot et Jean Reno (Disney)
Mardi 28 janvier avait lieu le 3e Showeb, une présentation organisée par le Film Français, aux bloggeurs et gestionnaires de sites dédiés au cinéma. Environ 230 (oui, 230 !) « bloggeurs » étaient réunis à l’UGC Ciné Cité Bercy, à Paris, pour quelques 8h de projections de bande-annonce et autres présentations de films par une douzaine de distributeurs.
Le line-up Cine-Woman
Pas mal de premières images de blockbusters ou licences de films d’action et autres thrillers ont été dévoilées mais elles ne concernent pas cine-woman,
Voici les films à venir que j’ai retenus et dont je reparlerai au cours de l’année, parce que ils traitent de sujets forts, parce que ce sont des films de femmes, réalisés par des réalisatrices ou avec des premiers rôles féminins puissants ou tout simplement parce qu’ils donnent envie :
En février
Un été à Osage County, la confrontation familiale de Meryl Streep et Julia Roberts (Wild Bunch)
En mars
Diplomatie de Volker Schlöndorff, ou comment Paris a échappé à la destruction le 24 août 1944. Avec Niels Arestrup et André Dussolier (Gaumont)
Her de Spike Jonze (Wild Bunch)
La crème de la crème de Kim Chapiron, où la prostitution à HEC… (Wild Bunch)
Les gazelles, la nouvelle comédie de Mona Achache (Paramount)
Dans l’ombre de Mary ou la véritable histoire de Mary Poppins (Disney)
En avril
Une rencontre de Lisa Azuelos (Lol), une comédie romantique avec Sophie Marceau et un François Cluzet qui a rajeunit de dix ans (Pathé)
Avis de mistral de Rosa Bosch, pour info surtout (Gaumont)
Les yeux jaunes du crocodile de Cécile Telerman, où les coups de pute de deux sœurs, l’une intelligente et moche (Julie Depardieu) et l’autre belle (Emmanuelle Béart) (Wild Bunch)
Les chèvres de ma mère, un docu sur la transmission paysanne (Jour2fête)
En mai
Mademoiselle Julie de Liv Ullman, qui devrait naturellement passer par le Festival de Cannes (Pretty pictures)
Maléfique avec Angelina Jolie, dans le rôle de la sorcière de la belle au Bois Dormant (Disney) (extrait avec la chanson chantée par Lana del Rey)
Grace de Monaco d’Olivier Dahan, pas un biopic mais le récit de l’année charnière qui décida du sort de la Principauté, menacée d’être rattachée à la France, et du sort de Grace qui regrettait de ne plus être Kelly. Avec Nicole Kidman. Le film fait l’Ouverture de Cannes et sortira le même jour en France (Gaumont).
En juin
Swim little fish swim, une comédie new-yorkaise de Lola Bessis et Rubin Amar (Jour2fête) (bande annonce)
Sous les jupes des filles d’Audrey Dana, une comédie sur 11 femmes d’aujourd’hui avec le casting du siècle (Vanessa paradis, Isabelle Adjani, Alice Taglioni etc… (Wild Bunch)
Cet été
Palo Alto, chronique ado de Gia (une nouvelle) Coppola, avec James Franco entraineur d’une équipe de football féminine (Pathé)
Gemma Bovery d’Anne Fontaine, une adaptation contemporaine de Madame Bovary avec Gemma Arterton et Fabrice Lucchini (Gaumont)
Amour sur place ou à emporter, comédie romantique sur les différences culturelles (Gaumont).
Salsa fury, une comédie romantique dansante et endiablée (Studio Canal)
Second semestre
Samba d’Olivier Nakache et d’Eric Toledano, une comédie sur le thème des sans-papiers (Gaumont).
Respire, un drame sur la passion signée Mélanie Laurent (Gaumont).
Non datés
Before I go to sleep avec Nicole Kidman,un thriller sur la mémoire (UGC)
Suite française, l’adaptation du journal d’Irène Némirovsky, publié 50 ans après sa mort. Avec Michelle Williams et Matthias Schoenaerts (UGC)
Jean-Marc Vallée aime les destin forts de personnes ordinaires. Dans « C.R.A.Z.Y », son deuxième film, celui qui l’a fait connaître, il suivait un jeune garçon qui peinait à trouver sa place dans une fratrie écrasante et auprès d’un père envahissant.
La vie envoie des épreuves
Dans « Café de Flore » avec Vanessa Paradis, il s’intéressait à une femme dont la vie prenait du sens auprès de son enfant trisomique. Ici, pour son premier film américain, il suit à la trace Ron, un cow boy de Dallas pas dégrossi, qui apprend le respect des autres et la tolérance quand il découvre qu’il a le Sida.
Sans subtilité aucune, Ron tombe littéralement de sa selle quand il apprend qu’il est séropositif et qu’il ne lui reste que 30 jours à vivre. Quoi, lui, le mec viril qui buvait sa bière au comptoir et s’enfilait joyeusement des putes au fond de son mobile home, aurait la maladie des PD !
Le flou du fléau
On est en 1985 et personne n’a encore vraiment cerné le sida. On tâtonne sur les traitements, l’AZT a plus d’effets secondaires que bénéfiques. Et Ron va justement profiter de ce flou pour tester de nouvelles thérapies.
Grâce à elles, il tiendra 7 ans avant de rendre l’âme et prolongera la vie de nombreux infectés par le virus, la plupart issue de la communauté gay qu’il exécrait quelques années auparavant. Et puis, il va lutter contre les administrations américaines et les laboratoires pharmaceutiques pour les contraindre à améliorer les traitements.
Pauvre type
Voilà typiquement un film qui n’aurait jamais pu être tourné en France. Parce que ce genre de héros n’existe pas ou n’est pas glorifié chez nous, parce que lutter contre les autorités est à peu près sans issue ici, parce que remettre en cause l’ordre des choses en se faisant de l’argent est d’une immoralité inacceptable.
Ron est un péquenot et la leçon de vie qui lui est servie, il la prend par hasard. Qu’importe… Lui veut vivre et à n’importe quel prix. En fait, tout ce qu’il fait pour les autres, il le fait d’abord pour lui, juste pour ne pas crever. Un parfait anti-héros, en somme, antipathique. Mais, c’est justement ce qui est intéressant dans le film, un peu comme l’était Erin Brokovitch à son époque. Ils n’ont rien pour eux, on s’en détournerait si on les croisait mais ils vont changer le monde.
La vertu de l’opportunisme
Mais, c’est aussi la limite du sujet du film. Quel crédit leur apporter puisqu’ils n’avaient aucune ambition et aucun atout pour y arriver. Et c’est incontestablement ce qui nous met mal à l’aise : on n’y croit pas, on aimerait adhéré à la cause de Ron mais son opportunisme à tout prix nous détourne constamment de lui. Et non, Ron, la fin ne justifie pas tous les moyens !
Dallas Buyers Club est un des super favoris des prochains Oscars. Peut-être que Matthew McConaughey, qu’on a revu récemment dans Muds, raflera la statuette. Il se met en danger comme jamais dans ce rôle, devenant au fil des scènes un cadavre ambulant d’un maigreur effrayante. Pourtant, son jeu reste un peu linéaire, comme dans Muds, un peu gouailleur, un peu racoleur et finalement un peu trop travaillé, don faux pour être honnête.
Super Leto
Je préfère de loin l’interprétation sur le fil de Jared Leto, lui aussi maigrissisme qui impose le charisme de son personnage, sans jamais en faire trop.
De Jean-Marc Vallée, avec Matthew McConaughey, Jennifer Garner, Jared Leto
Le monde serait-il différent s’il été dirigé par des femmes ? Riad Sattouf (Les beaux gosses) prétend que non, mais en s’amusant à détourner le rôle traditionnel que jouent les deux sexes, il livre une parodie acerbe du pouvoir dans les pays musulmans et du sexisme culturel (donc ordinaire).
Homme au foyer et à touiller
Jacky (Vincent Lacoste) est comme tous les garçons de son âge. Il est cantonné au foyer à touiller la bouillie. Son rêve ? Aller au grand bal de la Bubunerie pour rencontrer l’héritière dont il est amoureux depuis toujours. Mais, l’accès au bal n’est pas donné à tous et lui a un casier particulièrement chargé : il est pauvre, sa mère meurt, son oncle est le pire ennemi du régime et ses cousins lui volent le précieux sésame qui lui aurait ouvert les portes du palais.
Cendrillon un peu modernisé (quoique) et plongé au cœur d’une dictature tenue d’une main de fer et depuis des générations par des femmes, « Jacky » est une satire courageuse et bien pensée du monde actuel et en particulier des régimes dictatoriaux des pays d’islam (mais pas que), de ceux qui vantent leur conscience de la démocratie pour mieux y interdire les libertés publiques, notamment celle d’expression.
Parodie réjouissante
Riad Sattouf est mi-syrien, mi breton, ce qui lui donne une liberté de vision et de ton inégalée dans notre cinéma français. Une crédibilité aussi. Sa tentative de décrire ainsi une réalité sordide et sur laquelle on ferme les yeux n’en est que plus inquiétante.
En faisant la fine bouche, sa parodie n’est pas complètement exempte de défauts (la toute fin par exemple est maladroite). Il n’empêche qu’elle a le mérite de monter l’ignominie de ces dictatures et la manière dont elles fonctionnent toutes : en s’appuyant sur des croyances idiotes (celle du chevalin), sur une armée solide (arbitraire et corrompue), sur la peur des populations et sur leur abrutissement.
Il était des fois…
Il montre aussi le formatage des contes de fées (celui de Cendrillon, ici) et la manière dont ils prédéterminent le rôle de chacun et de chacune. En le glorifiant, bêtement et sans aucune imagination, ni esprit de rébellion.
Finalement, avec sa comédie quasi moyenâgeuse (le vocabulaire inventé et la manière de parler sont à cet égard une trouvaille), Riad Sattouf vise en plein dans le mil : en pleine folie suicidaire syrienne et en plein retournement réactionnaire de la société française, contaminée par toutes les théories de repli les plus relou, la fameuse théorie du genre n’étant pas la moindre. Difficile d’être plus en phase… Réjouissant !
De Riad Sattouf, avec Vincent Lacoste, Michel Hazanavicius, Charlotte Gainsbourg, Anémone, Noémie Lvovstky…
2013 – France – 1h30
A venir une interview d’Anne-Dominique Toussaint, la productrice de Riad Sattouf.
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