Cloclo
Cloclo, le biopic que Florent-Emilio Siri consacre au chanteur Claude François, permet de comprendre l’idole pop française, pas forcément d l’aimer.
Cloclo, le biopic que Florent-Emilio Siri consacre au chanteur Claude François, permet de comprendre l’idole pop française, pas forcément d l’aimer.
La note Cine-Woman : 4/5
Charmante découverte à proposer aux plus jeunes que ce programme de marionnettes presque plus expressives que ne le seraient des personnages vivants, se mouvant dans des décors au kitsch amusant. Les deux courts-métrages qui le composent sont, selon leurs auteurs respectifs Kristina Dufkova et David Sükup, inspirés de l’univers de l’auteur Jan Werich, fondateur du théâtre d’avant-garde tchèque, auteur de nombreuses satires inspirés des intrigues de la vie de château
Dans la première histoire, un roi demande à ses trois fils d’aller récupérer un chapeau à plumes qu’il avait oublié dans un endroit lointain mais qui lui rappelle les meilleurs souvenirs.
L’aîné part en trombe au volant de son bolide, le second en bulldopelleteuse, le troisième, en qui le roi n’a aucune confiance, en mobylette. Celui qui récupèrera le galurin sera sacré roi. Lequel y parviendra ? Ce conte séduisant, amusant n’a pourtant pas la force du second film. Deux personnages, La Raison et la Chance, s’y croisent sur un pont, et si la Raison finit par laisser le passage, le récit qui s’ensuit va brillamment démontré, à partir d’un enchaînement de situations quotidiennes et cocasses, que l’on ne peut vivre ni sans Raison, ni sans Chance, mais qu’elles se croisent finalement rarement. Deux films sans morale apparente mais d’une haute tenue philosophique, dont les tout-petits captent l’intérêt et le message, bouche bée ! A voir sans hésitation.
2010 – République Tchèque – 1h05
En partenariat avec Grains de sel
La 62e Berlinale ouvre ses portes aujourd’hui et jusqu’au 19 février prochain. Au programme ce soir : Les Adieux à la reine, le film que le français Benoît Jacquot consacre à la Reine Marie-Antoinette avec Diane Kruger, en reine de France, Léa Seydoux, en confidente, Virginie Ledoyen et Noémie Lvovsky en dames de Cour.
Pour tout dire, j’aime beaucoup le Festival de Berlin où je suis allée quelquefois.Parce qu’il se passe à Berlin, dans tout Berlin et que c’est une ville exceptionnelle. Parce que son QG est sur la fameuse Postdamer Platz, le nouveau centre névralgique de la ville réunifiée, qui fut, du temps de la partition, un no man’s land glaçant, inimaginable aujourd’hui.Parce que l’ambiance est à priori beaucoup plus froide qu’à Cannes (là, il y fait – 9°c, comme à Paris en somme!, une température idéale pour remplir les salles de cinéma), mais qu’en fait, c’est beaucoup plus chaleureux. Parce que le Festival est remarquablement organisé, qu’on y côtoie autant de stars que du « vrai » public (pas de notables qui ne vont au cinéma qu’une fois l’an pour sortir la robe longue) et qu’on réussit à parler aux uns et aux autres. Parce que la sélection est généralement accessible et parfois même décevante… Qu’attendre justement de cette édition 2012?
Quelques bonnes surprises : celle de découvrir Isabelle Huppert, Captive chez Brillante Mendoza, Léa Seydoux dans deux films de la compétition, chez Jacquot et aussi chez Ursula Meier dans L’enfant d’en haut, comme Noémie Lvovsky à l’affiche des Adieux à la reine et d’A moi seule de Frédéric Videau, aux côtés d’Agathe Bonitzer et d’Hélène Fillières ou encore Aïssa Maïga dans Aujourd’hui d’Alain Gomis, autre compétiteur. Sinon, il y a aussi Kristin Scott Thomas dans Bel Ami, présenté hors compèt, Juliette Binoche pour Elles, section panorama… Voilà le tableau côté actrices… Mais, justement, à part elles, où seront les femmes à Berlin, cette année?
Une seule réalisatrice est en lice pour l’Ours d’Or : la suisse Ursula Meier. décevant pour un festival qui détient pourtant le record de récompenses suprêmes accordées à des réalisatrices. En moins d’une décennie, deux femmes ont obtenu cette reconnaissance. Jasmila Zbanic, en 2006, pour Sarajevo, mon amour, et Claudia Llosa, en 2009, pour Fausta. Pour mémoire, seule Kathryn Bigelow a remporté l’Oscar du meilleur réalisateur et Jane Campion, une Palme d’Or.
Il y a bien aussi Phyllida Lloyd pour La Dame de fer, mais le film est présenté en séance spéciale, qui vaut, c’est vrai, un Ours d’honneur à sa principale interprète, Meryl Streep.
Même la composition du jury est décevante: 2 femmes sur 8 membres, Charlotte Gainsbourg et Barbara Sukowa, soit 25% du total, mais Berlin nous avait toujours habituées à mieux.
On se rattrapera comme souvent en reconnaissant que les femmes seront souvent le principal sujet des films, qu’il s’agisse de Jayne Manfield, de Barbara, de Tabu ou même de Rebelle de Kim Nguyen qui va clore la compétition. Parce que c’est l’histoire incroyable et sordide d’une enfante soldate été slave et que c’est mon ami Pierre, producteur québécois, qui l’a produit, qui va pour la première fois à Berlin et que selon lui, le film est une tuerie!
Réponse le samedi 18 février au soir.
La note Cine-Woman : 2/5
Bricolo est un inventeur loufoque. Qu’il s’agisse d’un procédé inédit de greffe pour débarrasser une maison d’une colonie de souris, de chaussures pour mieux danser le Charleston ou d’une peau de banane antidérapante, ses innovations révolutionnent son petit monde, pas toujours convaincu au départ. Ces trois courts-métrages muets de et avec Charly Bowers, réalisés en 1924, sont à redécouvrir de toute urgence. Avec la même gourmandise qu’un vieux Chaplin ou Laurel et Hardy.
1924 – USA – 1h02
En partenariat avec Grains de sel
La note Cine-Woman : 4/5
En pleine réserve du Masai Mara au Kenya, un fleuve majestueux coupe la Savane en deux. Au sud, le clan des lionnes du vieux Fang qui vit paisiblement de la chasse et profite de ses nombreux lionceaux. Au Nord, Sita à l’affût de tous les dangers pour préserver ses cinq petits guépards, et l’armée puissante du valeureux lion Kali, prêt à tout pour accroître son territoire au sud. La survie, l’expansion, voici donc les thèmes abordés par ce magnifique documentaire, filmé au plus près des animaux sauvages.
Au fil des saisons, on découvre les dangers de l’existence aventureuse des félins, leurs difficultés à se nourrir, leur stratégie de survie, les menaces des leurs qui ne sont peut-être les plus meurtrières. Le tout avec un suspense qui fait parfois froid dans le dos. Un film inoubliable autant pour ses images sublimes que pour la leçon de vie qu’il distille loin des clichés habituels. Et pour son point de vue féministe aussi. Pour une fois, la nature y est filmée du point de vue des femelles, lionnes, guépards ou autres. Et cela change (presque) tout.
2011 – USA – 1h27
En partenariat avec Grains de Sel
La note Cine-Woman : 1/5
Elles, ce sont ces jeunes femmes sans scrupule qui vendent leur corps pour se payer des études ou un avenir en France. D’extraction modeste ou étrangère, elles sont des prostituées occasionnelles, plus ou moins régulières, qui s’assurent ainsi un train de vie à la hauteur de leurs ambitions. Elle, c’est Juliette Binoche, journaliste au magazine Elle justement, qui peine à écrire son enquête sur la prostitution étudiante… puis qui, d’un seul coup d’un seul, a une révélation.
Bobo parmi les bobos, elle s’ennuie, subit sa vie de mère, d’épouse parfaite à la sexualité non épanouie… Bref, son enquête la bouleverse tant qu’elle remet sa vie en cause.
Dit comme ça, Elles, le film, se laisserait voir. Le sujet est dérangeant, les confidences de ces jeunes femmes qu’on entend jamais questionnante. Mais, la caricature avec laquelle la réalisatrice polonaise Malgoska Szumowska, présente la journaliste, caricature dans laquelle se complait et se jette Juliette Binoche, coupe toute velléité d’air de l’empathie pour elle : en deux scènes, chez elle, penchée sur son Mac (si, si!) et enquête d’inspiration, elle est exaspérante.
Il n’y a guère que les scènes où les jeunes femmes se confient qui sont intéressantes. Même les interviews, surtout quand elles dérapent, sont ratées, rapidement insupportables à regarder.
Au lieu de décrire un sujet en le montrant comme on s’attendait à ce que la réalisatrice documentariste le fasse, on tombe dans le fantasme du luxe, du journalisme, de la prostitution propre et de la libido bourgeoise qu’il faut encanailler. Et comme de fait exprès, le film est particulièrement mal monté!
2011- France/Pologne/Allemagne- 1h36
La note Cine-Woman : 3/5
En 1826, l’arrivée de la première girafe en France est un évènement. Offerte par le Pacha d’Egypte au roi Charles X, Zarafa (girafe en arabe) a traversé le Sahara, la Méditerranée, les Alpes et une bonne partie de la France pour rejoindre à pied le Jardin des Plantes à Paris. Cette histoire vraie a inspiré ce conte typiquement qu’un vieux sage raconte sous le baobab à des enfants d’aujourd’hui captivés.
Avec un dessin aux traits nets et soulignés mais aux couleurs contrastées, ce dessin animé mixe avec brio le réalisme et les différentes ambiances que traversent les héros. Si le film en rajoute sur l’aspect épique de ce voyage incroyable, en faisant prendre à la girafe un ballon dirigeable par exemple, Rémi Bezançon, réalisateur réputé pour Le premier jour du reste de ta vie, aborde sans mièvrerie des thèmes aussi profonds que la mort de la mère, le racisme ou encore le respect de parole tenue. Il se moque même de la société parisienne des années 1820 capables d’adopter sans retenue la mode des animaux sauvages tout en traitant les petits africains comme des esclaves.
2010 – France – 1h18
En partenariat avec Grains de Sel
La guerre est déclarée, c’est celle que Valérie Donzelli et son compagnon déclarent à la maladie de leur fils. A moins que ce ne soit la maladie qui leur donne cette urgence à vivre.
La note Cine-Woman : 2/5
A Yokohama, juste avant les JO de 1964. Umi, une jeune adolescente pleure chaque jour la disparition de son père en hissant des drapeaux. Pour combler son absence, elle s’occupe de la pension que sa famille gère depuis toujours puis se rend au lycée. Là-bas, elle découvre que quelqu’un lui a dédié un poème magnifique dans le journal de l’école. Serait-ce le séduisant Shun? Comment va-t-elle réussir à entrer en contact avec l’auteur? Et n’aurait-il pas plus à partager qu’il n’y paraît?
C’est à un véritable voyage dans les années soixante japonaises que le fils de Hayao Miyazaki, Goro, nous convie ici. Un voyage nostalgique et émouvant, celui d’une jeunesse solidaire, en pleine quête d’émancipation vis-à-vis de l’autorité mais fort respectueuse de ses ancêtres. On y parle d’une époque où les hommes manquent à l’appel, où les histoires familiales sont confuses, où les jeunes filles comme les garçons vivent leurs premiers émois amoureux. Un Japon d’avant le boom économique où les valeurs sont fortes et les possibles nombreux. Pas sûr que malgré ses qualités ce film séduise les enfants, mais leurs parents se régaleront.
2011 – Japon -1h31
En partenariat avec Grains de sel
La note Cine-Woman ; 3/5
« L’un est couvert de pois, l’autre de point, et c’est très bien comme ça ». Voilà le point de départ de ces cinq courts-métrages pour les tout-petits. Cinq aventures quotidiennes et amusantes, où nos deux petits héros mangent trop de bonbons et finissent chez le dentiste, partent pique-niquer et reviennent dévorés par les insectes, jouent aux pirates et finissent couverts de coups de soleil. Des histoires de tâches qui disparaissent dans On rénove! et réapparaissent dans Tatouage, pour dire combien la vie des enfants est, chaque jour, riche en découvertes qu’il faut prendre le temps de savourer. Surtout quand l’imagination leur joue des tours et que d’un ciel étoilé, surgit un extra-terrestre et sa soucoupe volante…
2009 – Suède – 43 mn
En partenariat avec Grains de Sel