Depuis tout petit, Tad rêve d’archéologie. Devenu adulte, il est un ouvrier du chantier d’un métro tellement distrait qu’il est, une nouvelle fois, licencié. A la suite d’un quiproquo, il part pourtant rejoindre une équipe d’archéologues de grand renom en mission au Pérou. Le rêve….
D’Espagne
Sauf qu’ il tourne au cauchemar quand Tad comprend que la Cité perdue des Incas est prête à livrer un de ses plus anciens secrets mais que de redoutables chasseurs de trésor sont aux aguets pour les récupérer. Heureusement, Tad et ses compagnons sauront être vigilants…
Rares sont les dessins animés espagnols (c’est même un des premiers longs métrages produits). En sortant ainsi des frontières des productions habituelles, le genre se renouvelle un peu et ouvre des perspectives inédites comme cette plongée au sein du monde des Incas. Le tout avec une approche légèrement différente de ce que l’on a l’habitude de voir. Ce film est donc extrêmement rafraichissant, moins basé sur l’humour et le spectaculaire que les productions américaines, moins soigné au niveau des dessins que les productions françaises mais avec une humanité et un sens de l’aventure nouveaux et bienvenus. Une belle découverte…
Clip n’est pas un film aimable. C’est même le genre de films, de sujets surtout qu’on aimerait bien éviter. Pas romantique pour un sou, pas émouvant non plus. Il est brutal. Et pourtant, il est nettement plus riche d’enseignements que n’importe quel reportage, témoignage sur les adolescentes aujourd’hui. Clip se passe dans une banlieue sans âme de Belgrade et suit le quotidien de Jasna, une jolie adolescente de 16 ans. Entre les cours au lycée qui l’intéressent plus ou moins et qu’elle sèche volontiers, sa bande de copines, Djole, le mec dont elle tombe follement amoureuse et sa famille qu’elle rudoie volontiers et avec qui elle ne fait pas l’effort de communiquer. Car Jasna est avant tout préoccupée par elle-même, par les fêtes à venir, les fringues à choisir pour y aller et Djole qu’elle veut séduire à tout prix. Tellement qu’elle passe le temps à se photographier et à se filmer avec son portable, sous toutes les coutures.
L’image a tout pris
Comme le film n’est pas parfaitement réalisé, il est très facile à démolir. A tort. Il mérite amplement que l’on s’attarde sur ce qu’il montre et sur ce qu’il dit d’une génération constamment happée par l’image et qui tente de se conformer à ce qu’elle voit, sans aucun recul.
La démarche de la réalisatrice, Maja Milos, une jeune bulgare qui signe ici son premier long métrage, est à saluer. Elle est partie des vidéos postées sur le net par les jeunes filles pour monter son projet : des petits films qui vont de soirées sauvages, de leurs longs préparatifs (le choix des fringues, les faux bons conseils des copines…), aux sextapes ou aux plaisanteries potaches pendant les cours.
Et c’est à partir de ce matériau qu’elle a bâti son projet, construit l’histoire de Jasna, prête à tout pour séduire Djole, sans tabou, sans auto-censure, éduquée qu’elle est à la sexualité par la pornographie du net. Comme si le flirt, à l’époque du 2.0, n’avait plus court et qu’il fallait de suite sortir l’artillerie lourde pour que ce garçon, à peine plus âgé qu’elle, daigne la remarquer et l’aimer au moins un peu. Les émotions ne se véhiculent plus par les mots, ni par les baisers mais par une sorte d’audace sexuelle, de performance qui est plutôt choquante. Pour nous, en tout cas.
Ne pas juger
Il serait facile d’en conclure vite fait que Jasna est un peu idiote, une sorte de pauvre fille soumise à son désir et à celui de Djole, et que lui, est un mec indélicat. Ce n’est pas du tout le cas. Ce sont des adolescents moyens, ni brillants, ni stupides, qui vivent comme vit leur génération sans se poser de questions. Leurs sentiments les rattrapent et ils s’en arrangent comme ils peuvent, elle tombe amoureuse et fait tout pour qu’il la remarque, il se résoud à être séduit et devient jaloux, preuve qu’il l’aime donc au moins un peu. Leurs manières » sont rustres (normal, ils n’ont que 16 ans), peut-être pas les bonnes, mais qui peut en juger ?
Evidemment, on meurt d’envie de savoir si ces nouvelles méthodes, ces nouvelles tendances des premières amours laisseront des traces. Sur eux, sur les générations à venir qui mettront la performance encore plus haut ou sur ceux, qui trop timides, trop inhibés, sont incapables de jouer ce jeu-là. Impossible à savoir, mais espérons que Maja Milos suivra ces personnages, comme nous suivrons ses prochains travaux.
Avec Isidora Simijonovic, Vukasin Jasnic, Sanja Mikitisin, Jovo Maksic…
2012 – Serbie – 1h42
Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement (scènes de sexe crues)
Voici une nouvelle histoire loufoque de pingouins à destination des plus jeunes. Maurice est un pingouin-tigre, c’est-à-dire un pingouin qui a grandi dans la jungle et été élevé par un tigre dont il a pris la pelure.
Il ne sait rien de ses origines mais cela le rend sûr de lui et lui confie une autorité que les autres animaux lui envient. Un jour, il rencontre deux vrais pingouins qui ont fui leur banquise soumise à la dure loi des morses. Réduits à l’esclavage par ces énormes monstres marins, ils sont en quête du guerrier-tigre, qui, selon la légende, est le seul à pouvoir les délivrer.
Maurice n’est à priori pas taillé pour cette aventure-là, mais il est vite convaincu qu’il peut être ce sauveur. Accompagné de ses plus proches amis, il part donc sur la banquise…
Voilà un petit film d’aventure dopé à l’imagination sans borne du scénariste qui se laisse voir avec un bonheur enfantin. Evidemment rien n’est vrai, ce qui peut être déroutant pour les plus exigeants, mais l’outrance et l’humour sont vraiment les atouts majeurs de ce film court (moins d’une heure) fait pour passer un bon moment au cœur d’une histoire originale, amusante, irréaliste, inventive et tendue par un suspense bien mené.
Pas facile de vivre à l’époque des cavernes. Les Croods en savent quelque chose : ils sont les seuls survivants de leur espère. Leur famille est depuis ultra-soudée, chaque membre veillant scrupuleusement sur les autres.
Le père Grug surtout, un bonhomme massif, fort, puissant dont la devise n’est autre que « ne jamais pas avoir peur ». Son fils la respecte au pied de la lettre mais pas sa fille, Eep, qui a envie d’ailleurs. Un soir, elle rencontre un jeune aventurier, Guy, qui maîtrise une drôle de lumière : le feu. Le jour où leur caverne refuge s’écroule, les Croods n’ont d’autre solution que de suivre Guy. A son contact, ils comprennent peu à peu qu’il va leur falloir évoluer s’ils veulent survivre.
La guerre du feu
Si les Croods partagent avec la série de L’âge de glace de situer à la préhistoire, ici, la période traitée est celle du passage de l’âge des cavernes à celui du feu. Surtout, c’est le point de vue des humains qui est abordé.
Impossible de rester étranger au destin de cette famille attachante qu’est celle de Croods, tant leur approche de la vie est en phase avec celle de notre époque : le repli sur soi, la peur de l’autre, de la nouveauté et de l’aventure. Un miroir qui pousse constamment à l’auto-dérision et que compense une longue aventure menée tambour battant, par le réalisateur Chris Sanders, qui signe, après Lilo et Stitch et Dragons, un troisième dessin animé très réussi.
De Chris Sanders. Voix françaises : Bérengère Krief, Kev Adams
Un regard dans un train. Quelques mot échangés. Rien d’autre. Pourtant, Alix (Emmanuelle Devos) va tenter le tout pour le tout pour retrouver cet homme (Gabriel Byrne) et partager avec lui quelques moments intimes.
Si le titre n’avait déjà été pris, le sixième film de Jérôme Bonnel (Le chignon d’Olga) aurait pu s’appeler Une journée particulière ou 24h dans la vie d’une femme. Tout se joue en un temps ramassé, celui d’un jour où la vie prend un tournant exceptionnel.
Fantaisie subtile
Alix est comédienne de théâtre. Une tournée la tient éloignée de son foyer, de son amoureux, mais une audition pour un futur rôle la rappelle à Paris. Elle est aussi un peu fantasque, un peu légère, pas rationnelle, un peu désargentée et puis, elle semble avoir besoin d’être rassurée, sentimentalement. Et sa furtive rencontre avec cet homme va bouleverser sinon sa vie, au moins sa journée et, contre toute attente, la confirmer dans ses choix.
Difficile d’en dire plus car le ténu est tout ce qui fait le charme envoûtant de ce film subtil et extrêmement touchant. En racontant cette histoire d’amour a minima, en s’attardant sur l’errance active de cette femme mystérieuse, en proie à des doutes et à une audace qui s’oppose, Jérôme Bonnel signe un film d’une finesse rare et d’une grande originalité. Il sonde l’âme féminine comme peu d’hommes ont réussi à la faire, sans jugement mais avec une justesse sidérante.
Ses acteurs sont au diapason : Emmanuelle Devos est fantasque et délicieuse à souhait, elle flotte littéralement sur la pellicule et dans l’histoire avec une aisance mystérieuse, Gabriel Byrne (un peu âgé pour le rôle malgré tout) troublant et intimidant à la fois. Une découverte parfaite, une parenthèse à la fois ingénue, poétique et très réelle comme la vie en offre parfois. Ou pas.
Avec Emmanuelle Devos, Gabriel Byrne, Gilles Privat, Laurent Capelluto…
Voilà la comédie romantique de la semaine, anglaise cette fois et qui, comme celles sorties récemment, apporte quelque chose de nouveau au genre. 20 ans d’écart abordait la différence d’âge, Amour & turbulences le retour de l’ex et Mariage à l’anglaise commence par un mariage.
Alors quoi ? Le sort des deux principaux protagonistes de l’histoire serait-il scellé dès le début de l’histoire? Nan, évidemment. Mais, l’époque de la sur-consommation même maritale méritait bien son film.
Un an, pas plus
Nat et Josh ont beau n’avoir rien en commun, depuis qu’ils se sont rencontrés, ils vivent sur un petit nuage… et décident donc de convoler. Une cérémonie conventionnelle, suivie d’une lune de miel pleine d’amour puis d’un retour à la vie réelle où leurs différences, pour ne pas dire leurs oppositions, vont se révéler au grand jour. Le titre anglais (I give it a year) est d’ailleurs bien plus explicite et on comprend déjà que leur union passera difficilement le cap de la première année.
A ce début près, le reste de la comédie est plutôt conventionnelle si ce n’est qu’elle est anglaise et donc, qu’elle laisse donc une large place à l’humour britannique. Malheureusement pas à celui qu’on affectionne. Ici, les situations sont (volontairement) embarrassantes, lourdes, rarement subtiles, finalement assez proches de l’esprit franchouillard. Pas étonnant que le film ait obtenu le Grand prix du Festival de la comédie de l’Alpe d’Huez. Mais, pour le coup, c’est aussi ce qui nous fait fuir…
Avec Rosa Byrne, Anna Faris, Rafe Spall, Simon Baker…
Ingrédients pour 2 personnes (en amoureux) : – 170 g de farine – 4 oeufs frais – 20 cl de lait, bien crémeux s’il vous plaît – 100 g de sucre – 70 g de beurre – 1/2 sachet de levure (ou de levain) – 1 cuillère à café de miel – 1 pincée de sel – 1 présent pour votre fiancée
Préparation
Préparez votre pâte, Dans une jatte plate Et sans plus de discours, Allumez votre four
Prenez de la farine, Versez dans la terrine Quatr’ mains bien pesées, Autour d’un puits creusé
Choisissez quatre oeufs frais, Qu’ils soient du matin faits Car à plus de vingts jours, Un poussin sort toujours
Un bol entier de lait, Bien crémeux s’il vous plaît De sucre parsemez, Et vous amalgamez
Une main de beurre fin, Un souffle de levain Une larme de miel, Et un soupçon de sel
Il est temps à présent, Tandis que vous brassez De glisser un présent, Pour votre fiancé
Un souhait d’amour s’impose, Tandis que la pâte repose Lissez le plat de beurre et laissez cuire une heure…
Version Dalloyau 2013
Ca, c’est la recette du film. Aux dires de tous ceux et celles qui l’ont essayée, ce gâteau est immangeable… Yann Brys, Meilleur ouvrier de France 2011 en pâtisserie et chocolaterie et directeur de la création de Dalloyau, a eu pour mission de la réinventer. « J’ai gardé tous les ingrédients énumérés dans le film, dit-il. Pour conserver la densité de la pâte et la rendre plus moelleuse, j’ai ajouté des amandes, de la vanille de Madagascar et rééquilibré les proportions. Le cake est ensuite recouvert d’un glaçage à la pomme et pailleté d’or »… Et une bague dorée est glissée dans chaque gâteau.
Il est excessif, exécrable et exquis. Elle est excédée, exclusive et extraordinaire. C’est du moins ce que prétend l’affiche. Vous l’avez compris : ce sont des EX qui pourraient bien se remettre ensemble.
Lui, c’est Nicolas Bedos, beau gosse intelligent mais insupportable qui s’est écrit un rôle sur-mesure (il a beaucoup participé à l’écriture des dialogues). Antoine (donc Nicolas Bedos) est un avocat installé à New-York qui vient passer un entretien d’embauche à Paris, alors qu’il vit dans un appartement somptueux entouré d’une pléthore de jeunes femmes qu’il n’arrive pas à garder dans son lit, ni dans sa vie plus de 15 jours. (Là, Nicolas tu aurais pu trouver un argument plus crédible pour ton retour à Paris, car on a peine à croire que tu es au chômage au début du film, même si on comprend très bien que ta vie est dissolue).
Elle, c’est Julie (Ludivine Sagnier), une jeune femme qui rentre à Paris pour se marier. Elle est jolie, un peu rangée pour ne pas dire parfois coincée, maniaque, pas super dégourdie non plus même si son caractère s’affirme au cours du film. Très structurée, même un peu psychorigide, elle est pourtant sculptrice et fabrique des statues ou objets à partir de photos géantes. (Ce qui peut faire rêver mais colle assez mal à son caractère).
Reconquête?
Le hasard les met l’un à côté de l’autre dans un avion New-York/Paris. Ils ont chacun 7h, elle pour ne pas craquer, lui pour la reconquérir et nous 1h30 pour comprendre ce qui les a unit et désunit.
Ceux-là ont un passé commun et on sait déjà qu’ils étaient faits l’un pour l’autre… si les circonstances de la vie ne les avaient pas éloignés. A rebours des comédies romantiques habituelles, on va donc apprendre ce qui a détricoté leur entente plutôt que de s’intéresser à la manière dont leur union s’est construite (même si on revient aussi sur la rencontre). Le principe est plutôt bienvenu et le suspense bien mené, d’autant que chaque épisode de leur vie commune est raconté, analysé par chacune de deux parties tour à tour. On a donc les deux versants de l’histoire ce qui équilibre les torts de l’un et de l’autre.
Des bémols ? Les dialogues sont de niveau très variables mais s’améliorent nettement au fil du film, certains personnages secondaires sont insignifiants donc un peu inutiles (les voisins de l’avion, le steward etc…) tandis que d’autres, la mère de Julie, le pote d’Antoine ont eu une partition à défendre. La mise en place est un peu longue et rébarbative mais le film prend son envol quand on en est débarrassé.
En renouvelant (un peu) la forme, Amour et turbulences s’affirme comme une comédie romantique très agréable à voir qui confirme le talent d’un nouveau venu au cinéma : Nicolas Bedos, dont c’est le troisième film en tant qu’acteur et le second en tant que co-scénariste après Les Infidèles. Et qu’on a manifestement pas fini de voir…
Avec Ludivine Sagnier, Nicolas Bedos, Clémentine Célarié, Michel Vuillermoz, Jonathan Cohen, Jackie Berroyer, Brigitte Castillon…
Si le paradis sur terre existe, il ressemble sans doute à la magnifique baie qu’habitent Lil et Roz depuis leur enfance. C’est autour de cette plage magnifique, accueillant une mer idéale pour surfer ou pour s’y baigner, déserte autant qu’elle est bordée d’une luxuriante végétation que leur vie s’est construite. A l’abri des regards.
A quatre
Amies inséparables depuis leur tendre enfance, ces deux très belles femmes se rapprochent encore quand le mari de l’une d’elle décède et que celui de l’autre est muté dans une autre ville. Elles finissent par élever leurs fils du même âge, Ian et Tom, quasiment ensemble. A tel point que devenu adulte, l’un des fils tombe amoureux de la mère de son meilleur ami. Ils débutent une liaison… L’autre couple ne tarde pas à se former. A quatre, dans un îlot idyllique, ils entretiennent une sorte d’inceste d’un nouveau genre, non pas basé sur les liens du sang mais sur une promiscuité amicale, quasi familiale.
Adapté d’une courte nouvelle de Doris Lessing, au titre qui laisse présager de la suite, Les grands-mères, elle-même inspirée d’une histoire vraie racontée par un jeune australien envieux dans un bar, ce nouveau film d’Anne Fontaine est d’une ambiguïté remarquable. Elle commence par envoûter le spectateur par la magie des lieux, par la beauté de ses acteurs : les mères sont idéales, blondes, riches, sportives, élancées et se ressemblent un peu, incarnées par Robin Wright et par Naomi Watts, les jeunes hommes de superbes Apollon, l’un blond, l’autre brun, au corps d’athlète, de surfeur.
Paradis sulfureux
Puis, naît ce désir, irrésistible, qui devient hors norme quand il se démultiplie à l’autre couple. Presque naturellement… On ne porte donc pas de jugement moral sur cette double relation, sur cette cellule close dans laquelle ils sont tous enfermés volontaires et vivent épanouis, semble-t-il, sans qu’aucun des quatre ne voient l’intérêt d’en sortir. Comme si ce rêve parfait était trop beau pour être accessible à d’autres avec cette certaine arrogance propre au bonheur qui semble inatteignable (aux autres).
Grâce à la subtilité de ses deux interprètes féminines, à la beauté des jeunes Dieux qui leur redonnent goût à la vie, et à la nature prolifique qui les accueille et qu’elle filme abondamment, Anne Fontaine parvient à jouer de la sensualité des relations sans jamais juger ses personnages. On parierait même qu’elle les envierait même, avec le goût de la transgression qui l’anime toujours, mais encore plus cette fois-ci.
Avec Naomi Watts, Robin Wright, Xavier Samuel, James Frecheville
Au Congo, les enfants considérés comme des sorciers par leur famille sont abandonnés à la rue. Kinshasa, la métropole grouillante, compterait 20 à 30 000 de ces « shégués ». Comme les mendiants, les handicapés et autres pauvres, ils constituent la force vive de la rue et luttent à chaque instant pour trouver de quoi manger, de quoi survivre.
Grouillante de vie
Ce film, qui s’inspire du documentaire même si c’est une fiction imaginée par le réalisateur Marc-Henri Wajnberg, relate ainsi l’histoire de José, 10 ans, qui fuyant l’exorcisme auquel sa belle-mère le soumet, vient rejoindre seul le vaste bidonville de Kinshasa. Il finit par intégrer une bande de gamins qui décident de prendre leur destin en main, en créant, sous l’aile plus ou moins protectrice de Bebson, un rappeur allumé, un groupe de musique à l’énergie communicative.
Raconté comme cela, le film semble tenir debout. Ce n’est pas le cas. En voulant absolument reproduire l’incroyable énergie de la ville, le réalisateur se perd (et nous perd) dans les méandres de cette incroyable métropole où la loi du plus fort est souvent celle de la survie. C’est dommage car une structure plus solide aurait permis d’adhérer à la cause de ses enfants shégués tout en plongeant dans le cœur vivant d’une des plus fascinantes facettes de l’Afrique contemporaine.
Avec Emmanuel Fakoko, Gabi Bolenge, Gauthier Kiloko, Bebson Elemba
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