One piece est le manga de tous les records. Au Japon, la série des 67 volumes a été vendue à plus de 270 millions d’exemplaires et à plus de 9 millions en France. Elle a déjà été déclinée à la TV et 1 fois au cinéma. Autant dire que One piece est un phénomène. Mieux vaut être un peu au fait de son histoire avant de découvrir ce film, qui livre toutefois tout ce qu’il faut savoir au fur et à mesure.
Une histoire de pirates
One piece est un fabuleux trésor que les pirates du monde entier recherchent. Luffy est l’un d’eux. Comme ceux qui l’accompagnent – Zoro, Nami, Usopp, Sanji, Chopper, Robin, Franky ou Brook – il a est doté d’un super-pouvoir et d’un super défaut. Son corps s’étire comme un élastique, mais coulerait à pic s’il tombait à l’eau. Avec son équipage, Luffy part à la conquête du Nouveau monde et ne va pas tarder à trouver sur sa route, Z, un ancien marine dont le but est d’exterminer tous les pirates. Qui va gagner ?
One piece, le film, est un vrai manga conçu et dessiné comme tel. Dès que les personnages se rencontrent, ils se battent et le plus fort gagne. Ce qui lui permet de poursuivre son aventure, un peu comme dans un jeu vidéo. Aucune fantaisie n’est appliquée à l’animation : les plans sont souvent fixes (seules les lèvres de celui qui parle bougent), les dessins anguleux, pointus, les personnages caractérisés par des accessoires très typés et l’ensemble des couleurs très criardes. Il sera pourtant difficile aux mordus de ne pas se précipiter vivre ces aventures sur grand écran, et c’est peu dire qu’ils apprécieront.
Le film commence sur une fausse piste et se dénoue dans un labyrinthe. Donc, tout ce que vous lirez à partir de maintenant le concernant sera vrai ou peut-être faux. Inutile de s’attarder sur la trame, puisqu’il faut la vivre pour l’apprécier et en digérer les nombreux rebondissements.
Sachez simplement qu’il est question d’un escroc (Frank) et d’un commissaire-priseur (Simon) qui s’associent pour voler un tableau de Goya, Le vol des sorcières lors d’une vente aux enchères à Londres. Le vol réussit, le tableau disparaît.
Hynopse
Dans sa fuite, Simon reçoit un très violent coup à la tête et sombre dans le coma. A son réveil, il est incapable de se souvenir où il a caché le tableau. Les menaces, les coups, la torture n’y feront rien. Franck songe alors à l’envoyer en séances d’hypnose pour retrouver trace du tableau… A Elisabeth, la thérapeute d’exercer ses talents.
Le film commence donc comme un film noir, un film de gangster banal pour devenir une sorte de thriller psychologique à plusieurs étages. Et si le début de l’énigme est séduisante à décrypter, les méandres infinis qui suivent avec force rebondissements finissent par lasser. Du coup, on perd la finalité du film, le vrai sujet pour une surenchère de découvertes qui n’ont plus rien d’étonnantes tant elles finissent par se neutraliser entre elles.
Clinique
Un mois après avoir vu le film et avoir ressenti une certaine satisfaction en le voyant – on passe un bon moment : la mise en scène est brillante, le rythme du récit haletant, les acteurs au top etc- on a complètement perdu de vue la trame du récit et finalement le pourquoi du comment d’un tel film. C’est dommage… et cela n’enlève rien au talent de Danny Boyle, sans doute trop préoccupé par la mise en scène de la cérémonie des JO de Londres pour se concentrer sur la limpidité de son récit. Next film, please.
De l’engagement politique, un changement radical d’époque, une course poursuite inégale, des secrets enfouis, un passé qu’il ne fait pas bon découvrir, une sorte de chasse à l’homme à travers tous les Etats-Unis… tous les ingrédients réunis dans ce film donnent envie de le voir, comme on reverrait avec plaisir un film des années 70. Et pourtant…
Le film commence par un acte suicidaire. Sharon Solarz (Susan Sarandon, fait tout pour se faire arrêter par la police. Elle a fait partie d’un groupe de militants radicaux dans les années 1960, les Weather Underground, qui a revendiqué des attentats pour protester contre la guerre du Vietnam, puis vécu dans la clandestinité sous une fausse identité depuis tout ce temps.
Régler son passé
Son arrestation va provoquer des effets en cascade. Jim Grant (Robert Redford), qui vivait tranquille avec sa fille, va soudainement devoir régler un vieux contentieux, révélé un vieux secret, et pour cela repartir sur la piste de ces anciens amis militants qu’ils n’avaient plus revu depuis 40 ans. Pour cela, il va mettre sa vie en danger, le FBI étant à ses trousses ainsi qu’un journaliste local qui a absolument besoin d’un scoop pour continuer à travailler.
Basé sur des faits historiques, le film est inspiré d’un roman de Neil Gordon. Contrairement au livre qui adoptait le point de vue de la fille de Grant, le scénario est raconté du point de vue du journaliste sans ampleur qui s’enthousiasme pour cette enquête.
C’est sa première faiblesse, car ce pauvre type, même s’il a des intuitions, n’a aucun moyen pour poursuivre un tel enjeu seul, au nez et à la barbe du FBI. On comprend à peine sa détermination (il risque de perdre son job, ok) et encore moins son obstination. En plus, il est joué par Shia Labeouf qui a le charisme d’une chaussette sale et une palette d’émotions des plus réduites. S’il avait été porté par le regard de la fille Grant, tout eut été changé. Impliquée involontairement dans cette embrouille historique, elle avait effectivement un besoin vital de connaître la vérité. Le journaliste, non.
Nostalgie 1970’s
Lancé sur la piste de Jim Grant, qu’on suit à la semelle, on perd en 10 minutes la situation initiale pour une course-poursuite toute à la faveur de Robert Redford. Certes, il n’a pas perdu grand-chose de sa splendeur. Il sait tenir un film… comme acteur. Comme acteur et réalisateur, c’est beaucoup plus contestable. Du coup, le film vire assez vite dans la caricature (le FBI est à pleurer) mais est régulièrement sauvé par des scènes ou des rencontres d’anthologie qui remettent le niveau hors d’eau. Celle avec Julie Christie, par exemple, ou encore la manière dont Redford échappe au FBI à l’hôtel de New York.
D’un film qui disposait de nombreux ingrédients ainsi que de la nostalgie pour ce qu’il a représenté, Redford ne tire que quelques moments à partager, mais pas un film de grande envergure. Insuffisant !
Avec Robert Redford, Shia Labeouf, Julie Christie, Richard Jenkins, Nick Nolte, Susan Sarandon…
Liv Ullmann et Ingmar Bergman se sont rencontrés comme il se doit, sur un tournage de film. Elle a 26 ans, lui 46. Il dirige, elle est actrice. Tous deux sont mariés et pourtant, ils ne se quittent pas à la fin du tournage. Ou plutôt si.
Liv rentre en Norvège, son pays, et Ingmar va la chercher et la ramène en Suède sur l’île de Faro où ils se décident un avenir commun. Ils construisent une maison au bord de la plage et vivent ici, isolés de tout. Evidemment, la passion des débuts n’a qu’un temps.
Confessions intimes
Et l’isolement, l’enfermement et la jalousie exclusive de Bergman auront raison de leur union dont naît une fille. Liv quitte Ingmar. Pourtant, ils continueront toute leur vie à travailler ensemble (Liv joue dans dix de ses films) et leur amour se transformera en une amitié sincère, une admiration réciproque qui se poursuivra jusqu’à la mort de Bergman en 2007.
Voilà ce que ce documentaire très classique raconte. A se basant sur une longue interview de Liv Ullman, menée sur les lieux où ils ont vécu ensemble (sur la fameuse île de Faro notamment), le réalisateur tente de reconstruire cette relation unique en l’agrémentant de photos, d’extraits de films et d’autres documents d’archives.
Liv est touchante mais aurait mérité une réalisation d’une autre envergure. On ne décolle jamais de sa seule confession, de ses seuls souvenirs et c’est dommage. Car reconstituer aujourd’hui, à travers les yeux de son ex-compagne, ce que Bergman a représenté (on perçoit mieux sa carrière à elle) aurait été une ambition plus noble, plus forte que de revenir sur leur seule intimité. Informatif mais pas passionnant.
Alors que le succès de The Voice bat son plein (après celui de La Nouvelle Star ou de la Star Academy), The Hit Girls revient sur ces batailles vocales, telles qu’elles existent dans les Universités américaines. Chaque année, des groupes amateurs qui reprennent des chansons connues (ici a capella) se livrent à un concours féroce à travers les Etats-Unis.
Bellas contre Troubadurs
Le film raconte l’histoire des Bellas, un groupe de filles sages qui échouent maladroitement en finale mais décident de tout faire pour remporter celle de l’année suivante. Leur échec a été tel qu’il leur faut tout recommencer : reconstituer une équipe, définir une stratégie, choisir des chansons… La compétition est féroce, le défi énorme, les obstacles apparemment insurmontables mais leur ambition est au-delà de tout.
Conçue à partir d’un schéma très classique de la comédie (musicale) américaine, The Hit Girls est un divertissement vraiment agréable qui laisse ouverte la porte de l’acceptation des différences et la reconnaissance de la saine ambition personnelle au sein du groupe. Evidemment en chanson et dans le contexte joyeux des campus américains. Les interprétations vocales et chorégraphiques sont de haute tenue et même si l’on connaît la fin, le long chemin pour y parvenir tient en haleine et peut même mettre en joie.
De Jason Moore, avec Anna Kendrick, Skylar Astin, Rebel Wilson, Adam Devine, Anna Camp…
Sur une île du Mississipi, où ils aiment se promener, jouer et rêver, Ellis et Neckborne, tous les deux 14 ans, repèrent, un jour un personnage étrange. Mud a une allure différente mais attirante : il ne vit de rien, armé seulement de son pistolet et d’une chemise qui le protège. Il fascine tant les deux ados qu’ils commencent à lui apporter à manger. Bientôt, il se confie à eux.
Mud prétend avoir tué un homme pour les beaux yeux de Juniper, qui vient justement de débarquer en ville. Des tueurs seraient à ses trousses. Avec l’aide des deux ados, Mud va remettre en marche un bateau que les deux jeunes lorgnaient. Mais Mud dit-il vrai ? Est-il aussi amoureux de Juniper qu’il le prétend ? Comment connaît-il tout ce monde sans que personne ne lui vienne en aide ?
Déjà vu
Inutile d’attendre trop de réponses de ce film qui en pose plus qu’il n’en apporte. Mud est certes un personnage atypique, mais le cinéma est plein de ces figures marginales attachantes, de ces rencontres improbables qui aident à grandir ou à changer de destin. Qu’importe finalement ce qu’il a fait ou non, il est du genre à retomber toujours sur ses pattes, à sauver sa peau in extremis sans grande conviction, ni ambition toutefois.
La réaction des deux gamins est un peu plus intéressante, surtout celle d’Ellis qui subit tous les jours la mésentente de ses parents alors que lui ne rêve que d’amour et qu’il interprète tout à cette aune.
Pour le reste, et malgré l’enthousiasme qu’il semble susciter, ce film à la mode laisse vraiment sur sa faim : on peine à s’intéresser à cette Amérique profonde, régie par la loi du Talion, parce que sa présentation est trop biaisée et irréaliste. Encore plus quand arrive le final aussi explosif, maladroit que malvenu et d’une violence complètement démesurée pour être crédible, alors que le film tente justement de décrire une certaine réalité sociale.
Mud est encore plus décevant que Les Bêtes du sud sauvage, film dans la même veine qui défendait un univers semblable, typique du Mississipi et de l’influence que sa nature a nécessairement sur le comportement de ses habitants. Mais, alors que l’autre film défendait un propos, le vide de celui-ci n’en est que plus sidérant. Même le jeu des acteurs vedettes semble artificiel : Matthew McConaughey n’est jamais subtil et parfois même grotesque, Reese Witherspoon n’a rien à défendre. Seuls les gamins (Tye Sheridan en tête) tirent dignement leur épingle du jeu. C’est peu.
Avec Matthew McConaughey, Reese Witherspoon, Tye Sheridan, Jacob Lofland, Sam Shepard
Aucun roman français n’est plus emblématique de l’adolescence que L’Ecume des jours de Boris Vian. Quelle belle idée d’en confier l’adaptation à Michel Gondry, le plus adolescent de nos cinéastes.
L’histoire est simple, linéaire. Colin, un jeune bourgeois parisien qui adore le jazz, tombe amoureux de Chloé. Il l’épouse et alors que leur félicité devrait être sans nuage, Chloé apprend qu’un nénuphar lui dévore le poumon. L’univers riche, lumineux, brillant de Colin s’assombrit et rétrécit au fur et à mesure que sa bien aimée s’enfonce dans la maladie.
Suranné et foisonnant
Boris Vian donnait une force incroyable à cette romance tragique grâce à l’univers loufoque, surréaliste, inventif qu’il décrivait. Et c’est précisément sur ce point que Gondry pouvait des miracles. Chaque scène du film regorge donc de trouvailles visuelles, de gadgets incroyables, d’inventions impossibles. Le foisonnement d’abord séduisant, finit par nuire à la lecture des images. La seconde partie, plus sombre, délaisse cette surenchère pour une émotion plus troublante qui est bienvenue.
Il serait facile de reprocher à Gondry d’avoir voulu trop en faire. C’est pourtant le cas, mais l’ensemble reste à la fois fidèle au roman (là encore un peu trop, certains aspects datés comme Jean-Sol Partre aurait pu être oubliés) et à l’univers atemporel et foisonnant de Gondry. Et il nous offre un vrai bon moment de cinéma. Ce qui n’est pas si fréquent.
Avec Audrey Tautou, Romain Duris, Gad Elmaleh, Omar Sy, Aïssa Maïga, Charlotte Bon…
En 1961, Israël décide de juger Adolf Eichmann, le criminel nazi accusé d’avoir organisé la déportation de millions de juifs européens durant la seconde guerre mondiale et donc de les avoir conduit à la mort. A l’époque, Hannah Arendt est une philosophe déjà célèbre pour avoir écrit « Les origines du totalitarisme ». Elle est installée à New York après avoir fui l’Allemagne puis la France, où elle a été internée dans un camp.
La banalité du mal
Enseignante à l’Université, bien intégrée dans la sphère intellectuelle new-yorkaise, elle propose au magazine Le New Yorker d’aller à Jérusalem suivre le procès Eichmann. Ainsi confrontée au premier nazi qu’elle prétend avoir rencontré (sans lui parler toutefois), elle sort de cette expérience une théorie fondamentale, celle de la banalité du mal.
Elle met en évidence qu’Eichmann n’aurait été qu’un rouage sans personnalité dans un système auquel il n’a fait qu’obéir, le mieux possible, sans se poser plus de questions. Un être médiocre, sans autre envergure que sa soumission totale, sans réflexion personnelle à un système meurtrier dans les grandes largeurs. La position d’Hannah Arendt donne lieu à une immense polémique. Une partie de son entourage intellectuel ou familial (Hannah Arendt est juive) se détourne d’elle tandis que ses cours à l’Université ne désemplissent plus.
Les archives au service de la fiction
Personnalité fondamentale de la pensée du XXème siècle, Hannah Arendt méritait bien un film et celui que Margarethe von Trotta lui consacre est passionnant (même s’il n’est pas exempt de défauts). D’abord, parce qu’il est compréhensible par tous que l’on soit ou non familier des théories d’Hannah Arendt. Ensuite, parce qu’il se focalise sur une période intense mais restreinte de la vie de la philosophe, les quatre années déterminantes qui furent celles du procès Eichmann et de sa suite.
Seuls quelques flashbacks, pas toujours très habiles d’ailleurs, reconstruisent vite fait le parcours et les influences d’Hannah Arendt jeune, notamment son amour de jeunesse pour Martin Heidegger, grand philosophe mais adhérent précoce au parti nazi. Enfin, parce que le film, bien que focalisé sur le procès et la manière dont cette femme va se l’accaparer, tente de décrire, de raconter cette femme dans son intégralité, c’est-à-dire dans son quotidien de femme amoureuse, sensible, entourée d’ami(e)s, bref d’une femme pleine de vie et que sa vie nourrit.
L’autre prouesse, pour expliquer justement comment la pensée d’Hannah Arendt va se constituer lors du procès, est justement d’avoir choisi d’utiliser les images d’archives du procès Eichmann et de les confronter à Barbara Sukowa, l’actrice qui interprète Hannah Arendt (avec brio d’ailleurs), immisçant ainsi le documentaire au sein de la fiction. Ainsi comprend-on facilement comment la pensée se construit dans la tête de la philosophe, ce qui permet donc y adhérer pleinement.
Un vrai film de femme
Quelques bémols : le film est somme toute assez bavard et souvent dans une atmosphère jaunâtre, verdâtre, tabac quoi, qui d’emblée le met hors du temps. C’est dommage car montrer aujourd’hui encore en quoi la théorie d’Hannah Arendt reste pertinente, applicable à nos sociétés (le fameux responsable mais pas coupable du sang contaminé n’en est-il pas une pure illustration ? ) aurait été un plus non négligeable.
A noter enfin : Hannah Arendt est un vrai film de femmes sur une femme remarquable. Outre la réalisatrice, Margarethe von Trotta, les responsabilités de l’équipe ont été portées par des femmes : le scénario a été confié à Pam Katz et à Margarethe von Trotta, la production à Bettina Brokemper, l’image à la chef opératrice Caroline Champetier, le montage à Bettina Böhler et la distribution française est assurée par la société de Sophie Dulac. C’est suffisamment rare pour être souligné.
Avec Barbara Sukowa, Axel Milberg, Janet McTeer, Julia Jentsch
C’est une réalisatrice qui a été retenue pour ouvrir la Semaine de la critique, le jeudi 16 mai. Ensuite, seuls des hommes ont réussi à passer le cap des sélections des longs métrages. Et ce sera un autre réalisateur, Miguel Gomes à qui l’on doit Tabu, qui sera le président du jury qui les départagera. Résultat : le 24 mai.
Film d’ouverture : Suzanne de Katell Quillévéré
En compétition:
Le démantèlement de Sébastien Pilote
Salvo de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza
The lunchbox de Ritesh Batra
For those in peril de Paul Wright
The Major de Yury Bykov
Los Duenos d’Agustin Toscano et Ezequiel Radusky
Nos héros sont morts ce soir de David Perrault
Séances spéciales :
Les amants du Texas de David Lowery
Les rencontres d’après minuit de Yann Gonzalez
Clôture :
3x3D, tryptique de courts-métrages en 3D signés Peter Greenwaway, Jean Luc Godard et Edgar Pêra.
Dans une ferme paisible, où le jeune Kanuto apprend à devenir chien de berger, naît une portée d’agnelles plus belles les unes que les autres. La plus jeune est noire.
Revendiquant haut et fort sa différence, douée d’un caractère entier, Blakie a une idée en tête dont elle ne démordra pas : elle veut aller sur la lune.Rien ne l’arrêtera et surtout pas l’amour de Kanuto qui fera tout pour l’aider à atteindre son but.
Forts caractères
Voici donc dans le même temps une comédie et un film d’aventures pour les plus jeunes, où les personnages ont des caractères bien trempés. Egoïstes, autoritaires, capricieux… aucun n’est parfait, loin de là. Mais, c’est ce qui les pousse à enfreindre les règles, à dépasser les limites et qui rend ce film sympathique.
Le revers ? Le scénario part un peu dans tous les sens, on s’égare parfois en suivant un peu trop les personnages secondaires. Mais, l’ensemble reste inventif, original, un peu trop bavard et fouillis toutefois pour séduire complètement. Un peu comme le dessins d’ailleurs : si les moutons sont à croquer, les paysages mignons, certains personnages sont moches et caricaturaux. Du bon et du moins bon, à l’image du film.
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