Kinds of kindness
Dans le tryptique Kinds of kindness, Yorgos Lanthimos s’interroge sur l’emprise et ses causes en expliquant qu’elle pousse au pire et souvent à la mort. En compétition officielle du 77e Festival de Cannes.
Dans le tryptique Kinds of kindness, Yorgos Lanthimos s’interroge sur l’emprise et ses causes en expliquant qu’elle pousse au pire et souvent à la mort. En compétition officielle du 77e Festival de Cannes.
Pour Vingt dieux, son premier film, la réalisatrice Louise Courvoisier s’inspire du village de son enfance pour raconter une histoire tragi-comique liée à la fabrication du comté. Humble, réussi et récompensé du Prix de la Jeunesse à Un Certain Regard 2024.
J8-75e Festival de Cannes. Une semaine de festival dans les pattes, un des deux films iraniens en compétition et une fête joyeuse…
Le maire de Lyon, à court d’idées, embauche une jeune philosophe pour l’aider à en trouver. Sans être un pamphlet, Alice et le maire de Nicolas Pariser sonde avec le sourire les carences de la politique d’aujourd’hui. Le film était présenté à la Quinzaine des réalisateurs 2019.
Nouveau crû pour la Quinzaine des Réalisateurs 2019 qui accueille un nouveau délégué général. A-t-il fait une belle place aux réalisatrices ? Avec seulement 4 longs métrages sur 24, c’est raté !
Aller au cinéma ou faire l’amour : curieux dilemme que pose Christine Masson, productrice d’On aura tout vu, l’émission cinéma de France Inter, dans un livre intime sur son métier de journaliste et sur sa passion du cinéma.
Revoilà nos amis découverts en novembre 2011 et venus directement du Suède. « Petit-point a des points, Gros-Pois a des pois et ils sont très heureux comme ça », nous dit la voix-off au début de chacune de ces six nouvelles histoires.
Comme ces courts-métrages sont conçus pour grandir, ils relatent tous une expérience du quotidien des tout-petits : attraper la varicelle, changer vite ses chaussures mouillés quand on a marché dans une flaque d’eau, se faire à manger si l’on a faim et que le frigo est vide, ne pas se perdre en forêt quand on part à la cueillette de champignons…
Ou bien encore s’amuser en regardant des clowns au cirque puis essayer de les imiter et enfin, fêter la nouvelle année dans une fête disco, entouré de tous ses amis.
A chaque fois, le contexte plonge les deux petits héros dans une situation inédite et dont ils vont devoir se sortir grâce à leur inventivité toujours un peu loufoque.
C’est rigolo, charmant tout comme le sont les deux marionnettes principales et la maison dans laquelle ils habitent. Ou le ton avec lequel l’histoire est racontée. L’idéal pour apprendre tout en se divertissant.
2013 – Suède – 0h44
En partenariat avec Grains de Sel
Mais qu’est-il arrivé à l’adorable Moomin que nous avions découvert au cinéma en mars 2011 ?
Venu de Finlande et porté par l’imagination douce de l’auteure Tove Jannson, cette créature mi-hippopotame, mi-troll a troqué, dans ce deuxième film, sa bonne humeur, son intelligence et sa curiosité pour une série de clichés et d’à-priori qui colle mal avec le personnage initial.
Si Moomim et sa famille continuent à vivre dans une vallée idyllique, ils la quittent à la faveur d’une tempête et d’une menace de pirates pour atterrir dans un hôtel luxueux de la Côte d’Azur. Sur place, les Moomims se mettent à fréquenter la clientèle riche et superficielle du palace. Ce qui pourrait être fatal à leur belle unité familiale.
Soi-disant inspiré du voyage de Tove Jansson à Juan-les-pins en 1954 et dont elle tira une des premières histoires de la série, ce film de Xavier Picard est une satire lourde et sans aucune subtilité des classes sociales privilégiées et des rêves que suscite leur manière de vivre. La fiancée de Moomim, Snorkmaiden, ambitieuse et fascinée par le luxe et la célébrité, y est dépeinte de la manière la plus caricaturale qui soit.
Ce film malhabile, à charge, ne dépasse plus alors le niveau d’un dessin animé de téléréalité. On l’oublie vite, en espérant que le prochain opus, s’il existe, retrouvera les valeurs positives de la famille Moomim.
2014 – Finlande – 1h17
En partenariat avec Grains de Sel
Les scénaristes hollywoodiens sont-ils dans une telle panne d’inspiration ? Ou bien est-ce le public qui est en demande exclusive de territoire connu ?
Into the woods (qui fut un show sur Broadway avant de devenir un film Disney ?) est une drôle de comédie musicale dont on a l’impression d’avoir déjà entendu plusieurs la musique et les chansons insupportables et dont l’histoire laisse pantois.
Il semble que Disney ait adapté tous les contes traditionnels disponibles. L’idée, cette fois-ci, a donc été d’en mélanger quatre et d’imaginer une histoire sans intérêt qui mêlerait les quatre contes en question. Vous suivez ? On reprend : Cendrillon, Jack (celui des haricots magiques), Raiponce et le petit chaperon rouge se rencontrent dans un bois, où un couple de boulangers a besoin de les réunir pour déjouer le sort qu’une méchante sorcière leur a jeté. L’histoire peine alors à trouver une suite potable et se perd dans une ode à la famille et à la paternité assumée, avec tout un tas de décès prématurés.
En plus de l’aberration scénaristique de départ qui impose que certains contes soient évacués rapidement (le petit Chaperon est raconté en trois scènes) quand d’autres personnages (Raiponce et son prince charmant) disparaissent tout simplement, il y a la musique. Et là, attention les oreilles ! Non seulement c’est à peu près la même que celle de tous les « musicals » actuels, mais les voix comme l’orchestration, sont clinquantes, fatigantes, irritantes, à la limite de l’audible, le pire étant quand les personnages se répondent.
Plus que d’offrir une telle partition à un certain James Lapine, méconnu et jamais remarqué, pourquoi ne pas la commander à un artiste en vogue actuel, une Beyoncé, une Rihanna voire une Madonna de composer et d’interpréter une comédie musicale au moins en phase avec l’époque ?
Parler aussi de l’humour ridicule des princes charmants (duo Agonie/infâmie) et le comportement limite du prince de Cendrillon « J’ai été élevé pour être un pirnce charmant, pas pour être sincère ».
Seule bonne nouvelle comme tjs : Meryl Streep, une sorcière pas comme els autres, méchnate et terrifiante à souhait.
Sortie : 4 février
Durée : 1h30
En 2009, Tomm Moore avait réalisé un premier film au graphisme celte splendide Brendan et le secret de Kells. Le voici de retour pour son deuxième conte, aussi beau, aussi celte que le premier mais sans doute un peu accessible, notamment aux plus jeunes.
Ben, un petit garçon vif, extraverti, vit avec sa petite sœur, Maïna et son père dans un phare, au large du continent. La mer est son quotidien mais il en a peur. Maïna, en revanche, ne craint ni les vagues, ni les phoques. Elle, ce sont les mots qu’elle n’arrive pas à exprimer.
Le soir de ses six ans, et alors que leur grand-mère vient les chercher pour aller vivre en ville, Maïna donne la preuve à son frère qu’elle n’est vraiment pas comme les autres. Ben découvre qu’elle est une Selkie, une fée de la mer et qu’avec ses pouvoirs, elle pourrait délivrer les créatures magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Pour Ben, l’aventure ne fait que commencer…
Inspiré de légendes irlandaises et nourri de l’imagination fertile de Tomm Moore, ce conte celte est aussi envoûtant pour son récit riche en rebondissements, pour la beauté extraordinaire de ses dessins que pour la voix cristalline de Nolwenn Leroy, qui joue la mère des enfants et chante en anglais les chansons phares du film. Splendide !
2014 – France/Irlande/ Luxembourg/Belgique/Danemark – 1h33
En partenariat avec Grains de Sel
© 2014 Cartoon Saloon – The Big Farm – Melusine Productions – Superprod – N√∏rlum Studios / Tous droits réservés