Dans My skinny sister, le premier film de Sanna Lenken, deux soeurs adolescentes découvrent leur corps, l’amour et la compétition qui les sépare autant qu’elle les unit. Et l’anorexie.
L’anorexie et ses démons
Stella a 12 ans, de bonnes joues et une passion pour les insectes. Mais, Stella vit aussi dans l’ombre de sa sœur aînée, la belle Katja.
Deux soeurs…
Celle-ci a 16 ans et elle est forte en tout et surtout en patinage artistique. Elle se voit championne et s’entraîne dur pour y parvenir. Cette compétition, son âge font qu’on lui pardonne tout et surtout ses brusques sautes d’humeur et sa manière de se moquer de sa petite sœur.
Pour attirer la même lumière sur elle, Stella se force à lui ressembler. Elle découvre alors que la réussite de Katja a un prix et que si Stella ne dit rien, elle risque de perdre sa sœur.
… à l’adolescence
Rares sont les films qui traitent de manière aussi frontale de l’anorexie et de ses effets sur une famille entière. Du déni à l’aveuglement, en passant par l’incompréhension ou par des maladresses cruelles, toutes les phases du processus sont abordées et intégrées dans cette histoire.
Mais, ce premier film de la réalisatrice suédoise Sanna Lenken ne se limite pas à cela. Au contraire et c’est dans ces scènes qu’il est le plus réussi, il traite en finesse des relations entre soeurs, du passage de l’enfance à l’adolescence, de la mise à distance de parents débordés par leur propre vie et finalement, de la construction d’une identité dans une famille banale.
My skinny sister : une quête d’identité
Les deux jeunes actrices sont aussi attachantes l’une que l’autre, dans des registres pourtant opposés : la presque femme, écorchée vive, impose sa loi à tous et l’introvertie à la révolte sourde, capable du pire comme du meilleur pour affirmer sa personnalité en apparence plus aimable.
De Sanna Lenken, avec Rebecka Josephson, Amy Deasismont, Allika Hallin…
2015 – Suède-Allemagne – 1h35
Lire aussi l’interview de Sanna Lenken
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