Pour rendre hommage à son école primaire et à son instituteur chaleureux, Emilie Thérond lui consacre un documentaire, filmé tout au long de sa dernière année d’enseignement : Mon maître d’école.
Ode nostalgique à l’école d’antan
Emilie Thérond a grandi à Saint-Just-et-Vacquières, un petit village du Gard. Elle a toujours gardé un souvenir ému de son instituteur, Jean-Michel Burel, qui assurait la classe unique de l’école publique.
Mon maître d’école : un Etre et avoir intime
Devenue réalisatrice de documentaires, Emilie Thérond lui consacre son premier film de cinéma en le filmant tout au long de sa dernière année d’enseignement, juste avant qu’il ne prenne sa retraite.
Un peu plus de dix ans après Etre et avoir de Nicolas Philibert, Emilie Thérond en donne une version plus intime, puisqu’elle a été élève de M. Burel pendant cinq ans. Dans ce film classique, appliqué, structuré selon les saisons, elle tente de mettre en avant l’humanité du pédagogue, sa manière particulière d’enseigner les valeurs plus encore que les matières scolaires.
Dernier tournant
Elle n’y parvient qu’à moitié tant l’enseignant, certes attendrissant et d’une patience remarquable, cabotine parfois. Dans cette année particulière, il semble plus préoccupé par ce grand saut que représente pour lui la retraite, après 40 ans de bons et loyaux services, que par le destin de ses élèves. Il semble même cramponné à son école, en se félicitant constamment qu’elle abrite aussi la mairie où il officie aussi en tant qu’élu.
Du coup, aucun des enfants ne se révèle à la caméra, laissant finalement planer un doute sur l’intérêt sincère qu’il leur porte, et cela malgré quelques belles séquence où il leur enseigne le respect et un certain goût de la liberté. Par exemple, lors de cette promenade en forêt.
Documentaire d’Emilie Thérond, avec Jean-Michel Burel et ses élèves.
2015 – France – 1h22
En partenariat avec Grains de Sel