Mini et les voleurs de miel s’adresse aux tout-petits mais sur un ton déroutant. Criard.
Mini le scarabée et ses (faux) amis
Autour d’une mare, dans le monde des insectes, un cirque débarque. Il s’agit de celui du scarabée Mini et de ses amis. Tous ont caractère bien trempé. Miranda, la puce, est capricieuse et souvent très moqueuse avec Mini. Amstrong, le cyclo-moustique, est un ado égoïste, obsédé par son vélo. Seule, Nina la ballerine gracieuse et gracile est aimable et aimée de tous.
Honte et fuite
Lorsque par maladresse Mini la blesse, il a tellement honte qu’il préfère fuir dans le bois aux frênes où vivent d’autres insectes peu recommandables. Et personne ne vient le chercher.
Ce dessin animé pour enfants est déroutant. Alors qu’il conte une histoire d’amitié et de fraternité, il est dessiné avec des couleurs extrêmement vives, pour ne pas dire criardes. Les dialogues aussi sont de mauvais goût. Au début du film, Miranda se moque avec une méchanceté et un mépris rare de son soi-disant ami, Mini. Lorsque celui-ci s’enfuie, personne ne s’en inquiète, tous au contraire se plaignent du dérangement.
Malveillant, ce Mini et les voleurs de miel
Accueilli chez des punks, puis chez de princesses qui le maltraitent physiquement, ce pauvre scarabée apparaît comme une sorte de victime consentante, contrainte de subir son sort sans moufter.
C’est très éloigné de ce qu’on enseigne habituellement aux enfants. Et il n’est pas sûr qu’ils acquièrent envoyant ce dessin animé l’estime de soi nécessaire à toute construction de la personnalité.
Dessin animé de Jannik Hastrup et Flemming Quist Moller
2014 – Danemark – 1 h 15 – à partir de 3 ans
En partenariat avec Grains de Sel