Expo Antonioni
Magnifique exposition sur Michelangelo Antonioni, Aux origines du pop à la Cinémathèque Française à Paris. En quelques séquences pour une fois extrêmement visuelles, l’essence même de l’oeuvre du réalisateur italien saute aux yeux.
Le cinéma s’expose. Cine-Woman vous les indique le meilleur des expositions cinéma.
Magnifique exposition sur Michelangelo Antonioni, Aux origines du pop à la Cinémathèque Française à Paris. En quelques séquences pour une fois extrêmement visuelles, l’essence même de l’oeuvre du réalisateur italien saute aux yeux.
Avant d’être célèbres, toutes les stars ont été débutantes sous l’objectif de Marcel Thomas, un paparazzi amateur. L’exposition Déjà Stars revient sur son travail. Passionnant!
Quand le septième art rencontre le cinquième… Depuis ses débuts, le cinéma fait la cour à la musique qui parfois le lui rend bien, parfois pas comme dans un couple au long cours.
Ce qu’a tenté de rendre compte N.T BInh, le commissaire de cette nouvelle exposition très dense, c’est justement qu’à chaque étape d’un film la musique est présente, parfois avant même le scénario et souvent bien après son exploitation en salle.
Grâce à un parcours judicieux, séquencé en quatre grandes parties, (avant le tournage, pendant, durant la post-production puis après la sortie du film) avant une longue séquence d’une heure d’extraits musicaux de films en images, l’exposition revient sur l’histoire commune de ces deux arts et surtout sur la manière dont ils ont interféré l’un sur l’autre.
Ca commence fort, par une mise en bouche sonore via la partition de Georges Delerue, auteur de la musique du Mépris et dont un original de la partition est affiché pour la première fois. A chaque étape, N.T BInh a recherché des documents les plus rares possibles, les exemples les plus parlants même s’ils ne sont pas les plus populaires.
Dans la première partie, on apprend ainsi qu’Ennio Morricone écrivait la musique avant même que Sergio Leone ne se mette au scénario ou que de grands réalisateurs ont d’abord eu de l’oreille avant d’utiliser une caméra. Et évidemment, il y a toute la musique et tous les musiciens qui ont inspiré des films d’Amadeus à l’album The Wall de Pink Floyd.
La seconde partie, celle du tournage, joue justement avec les codes d’un plateau de cinéma traditionnel pour mieux présenter extraits ou matériel, là encore inédits. On part du cinéma muet, on s’attarde sur le cas du Chanteur de Jazz, premier film parlant et chantant de l’histoire du cinéma en 1927, et on découvre les programmes musicaux et autres partitions qui accompagnent la réalisation des films. Mais aussi quelques « gadgets » comme le « violon insonorisé » d’Emmanuelle Béart pour Un cœur en hiver de Claude Sautet et tout un tas d’interviews rares comme celle de Marguerite Duras, expliquant son avis sur la place de la musique dans le cinéma ou l’enthousiasme communicatif de Claude Lelouch, qui lance « La musique est le meilleur directeur d’acteur, en expliquant qu’il mettait la musique de Francis Lai pour aider ses comédiens à jouer.
On arrive ensuite dans la partie la plus interactive et la plus ludique de l’exposition, celle de la post-production et du mixage. Outre quelques manies de réalisateurs décryptés, plusieurs écrans tactiles, qui permettent de sélectionner les pistes enregistrées pour comprendre enfin l’efficacité de la musique sur une séquence de films. Un cas d’école : l’intro de The Artist de Michel Hazanavicius qui a commandé à son compositeur Ludovic Bource un thème mais qui a tourné en utilisant une musique d’Hitchcock, finalement gardé dans le montage final. Après une séquence sur les couples fidèles de réalisateurs/compositeurs, un studio permet même de faire son propre mixage sur une scène de Mesrine, de Sur mes lèvres ou de Gainsbourg, vie héroïque. A sa guise.
La dernière partie à l’étage inférieur, revient sur les bandes-sons les plus célèbres et juste avant, la fameuse heure d‘écoute de musique célèbre, se trouve un décor de l’Ecume des jours de Michel Gondry, film qu’on attend pour 24 avril prochain.
La preuve s’il en était que cinéma et musique font toujours aussi bon ménage. Un bémol : forcément quelques manques (surtout du côté du rock ou de la pop) mais l’ensemble vaut largement le détour. Immédiatement.
Visite > 2h
La Cité de la musique à Paris
Crédits photo :
Photographie du film Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar, 2009Crédit: © 2010 ONE WORLD FILMS – STUDIO 37 – UNIVERSAL PICTURES INTERNATIONAL FRANCE – FRANCE 2 CINEMA – LILOU FILMS – XILAM FILMS
Alfred Hitchcock lors du tournage de la séquence du concert à l’Albert Hall, à Londres, dans L’Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much, 1956) Crédit: Courtesy of Academy of Motion Picture Arts and Science © Paramount Pictures © Universal Pictures
Alexandre Desplat à gauche, Jacques Audiard au fond: séance de violoncelle électrique avec Vincent Segal au Studio Guillaume Tell, Suresnes, avril 2009 Crédit: © Xavier Forcioli
Charles Chaplin dirigeant les musiciens pour l’enregistrement de la musique de son film Un Roi à New York le 21 juin 1957 au Palais de la Mutualité à Paris Crédit: © Rue des Archives/AGIP
Personne ne savait que Marjane Satrapi, en plus d’être une réalisatrice originale et confirmée –son troisième film, La Bande des Jotas sort le 6 février- , était aussi peintre, même si ce n’est pas très difficile à imaginer.
Pour la première fois, elle dévoie ses toiles au public. Une vingtaine de portraits de femme, seule ou à plusieurs, qu’elle a peint entre 2009 et 2012, sont exposées dans la galerie Jérôme de Noirmont. On saisit immédiatement l’évolution de son travail, les premiers tableaux étant sombres, parfois même en noir et blanc, et finalement proches de ses dessins de Persépolis, tandis que sa production prend, depuis, des couleurs de plus en plus vives, tout en continuant à exprimer une étrange mélancolie.
Visite < 30 mn
Galerie Jérôme de Noirmont – Paris
Jusqu’au 23 mars
©Marjane Satrapi. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont. Paris
Avant d’être une actrice, l’anglaise Charlotte Rampling fut un mannequin, une mère de famille, la femme du musicien Jean-Michel Jarre et surtout… un oeil! Et pas que celui du regard envoûtant qui est sa marque de fabrique ! Non, Charlotte Rampling est un œil, un vrai, celui d’un photographe qui a su saisir l’enfance en suivant ses fils, l’âme de ceux qui l’ont entouré à différents moments de sa vie et qu’elle dévoile ainsi un peu dans cette exposition que la Maison européenne de la Photographie (MEP) lui consacre jusqu’au 26 août.
Cette intrusion dans la personnalité de Charlotte Rampling se décline en trois temps : quelques photos plus ou moins célèbres où elle l’objet du cliché. On salue le talent de Peter Lindbergh pour l’avoir dévoilée à la fois mystérieuse, inaccessible ou celui d’Helmut Newton pour l’avoir rendue sulfureuse.
Dans la seconde salle on découvre la photographe. Son reportage en Chine quand Jean-Michel Jarre enflammait la scène et qu’elle se promenait à la rencontre de la population est le plus touchant, le plus intéressant, même si c’est aussi le plus court des deux diaporamas proposés.
Enfin, la troisième salle de cette courte exposition dont l’ambiance sonore est signé de son ancien compagnon, est une série d’autoportraits que Charlotte Rampling a choisis dans la collection de la MEP. Et certains, comme celui de Nan Goldin valent vraiment le détour…
Visite < 30 mn
Maison européenne de la Photographie
Jusqu’au 26 août 2012