Sacré Timbuktu !
Timbuktu et son réalisateur Abderrahmane Sissako, tous les deux primés, sortent grands vainqueurs de cette 20e édition de l’Académie des Lumières. Une vraie reconnaissance pour ce film magnifique, d’une criante et cruelle actualité et très injustement écarté du palmarès de Cannes 2014.
Un palmarès cohérent
La cérémonie de remise des prix s’est déroulée le lundi 2 février 2015, à l’Espace Cardin, a couronné, une fois de plus, le choix des correspondants de la presse étrangère en poste à Paris. Un palmarès une fois de plus très pertinent, à découvrir ci-dessous.
Ont donc obtenu le trophée du :
MEILLEUR FILM
Timbuktu d’Abderrahmane Sissako
MEILLEUR REALISATEUR
Abderrahmane Sissako pour Timbuktu
MEILLEUR SCENARIO
Philippe de Chauveron, Guy Laurent pour Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu? de Philippe de Chauveron
MEILLEURE ACTRICE
Karin Viard dans La Famille Bélier d’Eric Lartigau et Lulu, femme nue de Solveig Anspach
MEILLEUR ACTEUR
Gaspard Ulliel dans Saint Laurent de Bertrand Bonello
MEILLEURE REVELATION FEMININE
Louane Emera dans La Famille Bélier d’Eric Lartigau
MEILLEUR REVELATION MASCULINE
Kevin Azaïs dans Les Combattants de Thomas Cailley
PRIX HEIKE HURST DU MEILLEUR PREMIER FILM
Les Combattants de Thomas Cailley
MEILLEUR FILM FRANCOPHONE
Deux jours, une nuit de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne, Belgique-France-Italie
PRIX SPECIAL DE L’ACADEMIE
Bande de filles de Céline Sciamma
PRIX TECHNIQUE CST DE LA MEILLEURE PHOTO
Remy Chevrin (AFC) pour A la vie de Jean-Jacques Zilbermann
Etaient notamment présents à la cérémonie : Claudia Cardinale, Sylvie Pilat, productrice de Timbuktu, Carole Laure, Yamina Benguigui, Jeanne Balibar, Salomé Stevenin, Pascal Greggory, Jean-Pierre Mocky, Samuel le Bihan, Helena Noguera, Charlelie Couture, Catherine Jacob, Victoria Abri et la plupart des lauréats.
Un rendez-vous incontournable du cinéma français
Ces prix, imaginés conjointement par Daniel Toscan du Plantier, incontournable producteur et ayant occupé à peu près tous les postes institutionnels du cinéma français, de la présidence du CNC à celle d’Unifrance, et Edward Behr, journaliste britannique, ancien rédacteur en chef culturel de l’édition internationale de Newsweek, ont perduré et honoré la plupart des films importants du cinéma français de ses 20 dernières années.
Ont notamment été sacrés meilleur film français : La Haine de Mathieu Kassovitz en 1996, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet en 2002, Les Choristes de Christophe Barratier en 2005, De battre mon coeur s’est arrêté de Jacques Audiard en 2006, The Artist de Michel Hazanavicius en 2012, Amour de Michael Haneke en 2013…
Les Lumières qui organisent aussi depuis 3 ans, des Rencontres Francophones, se poursuivent au Ciné 7 à Elancourt. Cette année et en partenariat avec l’Institut International de l’Image et de Son (3IS), elles rendent hommage à la cinématographie marocaine.
© Gilles Petipas pour l’Academie des Lumières