Trois femmes chiliennes
Au Chili, dans les hauts plateaux andins en 1974. Trois soeurs élèvent leurs chèvres en autarcie. Elles vivent sur place, dans une masure en pierre rudimentaire et n’ont que très peu de contacts avec le monde extérieur. A leur grand regret puisqu’au moins l’une d’elle aurait bien aimé se marier.
Si loin de tout
Rien ne devrait leur arriver tant elles sont isolées à quelques 4000 m d’altitude. Mais, sans jamais qu’il soit clairement cité ou annoncé, le coup d’Etat de Pinochet contre Allende laisse planer une menace sur leur quotidien.
Avec son esthétique extrêmement soigné – il a remporté un prix mérité de la meilleure photo au festival de Venise 2013 – , ce film est réellement impressionnant de beauté. Chaque plan est construit comme le serait un tableau, et la nature, la vie traditionnelle de ses femmes rustres, sont mises en image d’une manière littéralement sidérante.
Le propos, lui, est aride, abrupt même et le parti pris du réalisateur, pour raconter ce fait divers, radical et peu aimable. On finit le sang glacé, perturbé de s’être laissé envoûté par la beauté des paysages plus que par la souffrance de ces femmes. Et ça, c’est dommage.
De Sebastian Sepulveda, avec Digna Quispe, Catalina Saavedra, Francisca Gavilán…
2013 – Chili/France/Argentine – 1h23
Le projet a été lauréat de la Fondation Gan