Xavier de Lauzanne s’est installé à Phnom Penh au Cambodge. Il y rencontre Christian et Marie-France des Palières, un couple de retraités extraordinaire dont il raconte l’histoire dans Les pépites. Il y avait urgence. Malheureusement, Christian des Pallières est décédé, à 82 ans, quinze jours avant la sortie du film.
La foi en l’homme
On ne sait pas trop qui sont ces pépites. Christian et Marie-France des Palières ? Les petits Cambodgiens de la décharge ? Les yeux de celui qui s’attarde avec bienveillance sur tous ces humains extraordinaires ? Peu importe puisque ce documentaire signéXavier de Lauzanne, l’auteur du passionnant Enfants-Valises, redonne foi en l’homme. Et c’est bien le principal.
De Phnom Penh au Cambodge où il vit désormais,Xavier de Lauzanne a rapporté Les pépites, l’histoire extraordinaire d’un accomplissement qui redonne foi en l’homme.
Les pépites : un rêve accompli
« C’est facile de rêver, prévient Christian des Palières au début du film, mais accomplir ses rêves, c’est une autre histoire ». Lui a eu la chance rencontrer Marie-France, qui, comme lui, a des rêves et veut les accomplir. Ils se marient, ont quatre enfants qu’ils emmènent en camping-car à Katmandou, histoire de leur montrer ce qui se passe hors de Puteaux.
Mais non, ni Christian, ni Marie-France ne sont des hippies en quête de sensations fortes. Ils ont juste curieux du monde qui les entoure et des milliards d’humains avec qui ils partagent leur vie sur terre. Et quitte à partager, autant aller à leur rencontre.
Une retraite très dynamique
Quand sa vie professionnelle s’arrête, au milieu des années 1990, on propose à Christian de travailler pour une association à Phnom Penh. Il part s’installer sur place, bientôt rejoint par sa femme. Ensemble, ils s’inquiètent des nombreux enfants maigres et crasseux qui hantent les rues de la capitale du Cambodge, pays alors en pleine décomposition post-khmer rouge.
On leur parle d’une décharge infecte où ces enfants pauvres travaillent, mangent ce qu’ils trouvent parmi les déchets, dorment, meurent…. » On voulait les aider mais on ne savait pas quoi faire » explique Christian en se remémorant l’odeur pestilentielle de cette décharge à ciel ouvert.
Un repas par jour
Les des Palières ont l’idée de construire un abri et de demander aux enfants ce qu’ils veulent : « 1 repas par jour et aller à l’école », leur répond-on.
Voilà comme est née l’école et l’association Pour un sourire d’enfant (PSE), qui, depuis 1995, a offert un avenir à 10000 petits cambodgiens très mal nés.
10 000 sourires
L’humilité de ce couple est extraordinaire, les larmes qu’ils versent en se souvenant d’un enfant bouleversantes, ce qu’ils ont accompli d’une richesse inouïe.
Un bémol : que le réalisateur ne s’attarde jamais sur les difficultés inévitables (le financement, les bagarres, les freins…) qu’ils ont dû affronter dans cette entreprise hors norme… et laisse peu la parole à Marie-France. Enfin une question demeure : d’où viennent désormais ces enfants depuis que la décharge de Stung Meanchey est fermée ?
Sinon, ce documentaire se vit comme un feel-good movie dont on ressort plein d’espoir en la vie et en l’humanité. C’est rare.
Documentaire de Xavier de Lauzanne, avec Marie-France et Christian des Palières, les enfants aidés par Pour un sourire d’enfant.
L’association Pour un sourire d’enfant est ouverte aux dons.
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