Les Palmarès 2017
Quels films ont été primés lors du 70e Festival de Cannes ? Voici tous les palmarès 2017.
Pas de Palme d’or à une femme
Pedro Almodovar n’aura pas brisé la malédiction. La Palme d’or 2017 ne sera pas féminine, hélas ! Même si le palmarès 2017 honore les femmes à sa manière en leur remettant quatre prix. Et merci à Monica Bellucci d’avoir tenu parole et mis le sujet sur le tapis dans les deux cérémonies, à l’ouverture comme à la clôture du Festival.
Honneur à Sofia Coppola, qui reçoit le prix de la mise en scène pour Les proies, c’est-à-dire du meilleur.e réalisateur.rice. C’est la deuxième fois de l’histoire du Festival que cette distinction est remise à une femme. La fois précédente remonte à 1961 et c’est la cinéaste soviétique Yuliya Solntseva qui l’avait reçu pour Le dit des années de feu.
L’actrice principale des Proies, Nicole Kidman, reçoit le prix honorifique du 70e anniversaire. Il faut dire que l’actrice australienne doit beaucoup au Festival de Cannes où sa carrière s’est épanouie après Moulin Rouge de Baz Luhrman dont a montée des marches reste mémorable. Pour l’édition 2017, l’actrice était à l’affiche de cinq films, tous en sélection officielle : Mise à mort du cerf sacré de Yorgos Lanthimos, primé pour son scénario, How to talk to girls at parties? de John Cameron Mitchell, Top of the lake : China girl la série TV de Jane Campion, présentés hors compétition et du documentaire, David Stratton : a cinematic life de Sally Atken, diffusé à Cannes Classics.
Les autres femmes primés
L’autre prix important revient à Diane Kruger, sacrée meilleure interprète féminine du 70e Festival de Cannes pour son rôle de mère anéantie et vengeresse de In the fade de Fatih Akin. Une récompense amplement mérité.
Sinon, l’écossaise Lynne Ramsay repart, si l’on peut dire, avec deux (moitiés) de prix : l’un pour l’interprétation de son acteur Joaquin Phoenix, l’autre pour le scénario de son film You were never really there.
En revanche, saluons les prix prometteurs remis à Leonor Serraille et sa Jeune femme, sacrée de la Caméra d’or, c’est-à-dire le meilleur premier film toutes sélections confondues. Et le 1er prix de la Ciné-Fondation (film d’école) remis à Valentina Maurel pour Paul est là. Espérons qu’elles poursuivent et s’imposent dans les années à venir.
Beaucoup moins d’audace pour L’oeil d’or, prix qui récompense depuis 2015 le meilleur documentaire toutes sections confondues. Il a été remis à Agnès Varda et JR pour leur film Visages, Villages.
On notera aussi le palmarès étrange d’Un certain regard dont la présidente du jury était Uma Thurman. Aucune réalisatrice primée, mais une actrice (et aucun acteur) : Jasmine Trinca pour Fortunata. Pas de prix d’interprétation masculine donc, et un prix inédit de la poésie du cinéma, à Barbara.
Enfin, dans les sélections dîtes parallèles, Claire Denis, Chloé Zaho, Léa Mysius, Laura Ferrès et Aleksandra Terpińska ont toutes reçu une distinction. On croise les doigts pour que les femmes se distinguent encore plus en 2018 !
Compétition Officielle
- Palme d’or
The square de Ruben Östlund - Prix du 70e anniversaire
Nicole Kidman - Grand prix
120 Battements par minute de Robin Campillo - Prix de la mise en scène
Sofia Coppola pour Les Proies - Prix d’interprétation masculine
Joaquin Phoenix dans You were never really here de Lynne Ramsay - Prix d’interprétation féminine
Diane Kruger dans In the fade (Aus dem Nichts) réalisé par Fatih Akin - Prix du jury
Faute d’amour d’Andrey Zvyagintsev - Prix du scénario ex-aequo
Yorgos Lanthimos et Efthimis Filippou pour Mise à mort du cerf sacré
Lynne Ramsay pour You were never really here
Courts métrages
- Palme d’or
Une nuit douce de Qiu Yang - Mention spéciale du jury
Le Plafond de Teppo Airaksinen
Un certain regard
- Prix un certain regard
Un homme intègre de Mohammad Rasoulof - Prix d’interprétation féminine
Jasmine Trinca dans Fortunata de Sergio Castellitto - Prix de la poésie du cinéma
Barbara de Mathieu Amalric - Prix de la mise en scène
Taylor Sheridan pour Wind river - Prix du jury
Les filles d’avril de Michel Franco
Caméra d’or
- Jeune femme de Léonor Serraille (Un Certain Regard)
Cinéfondation
- 1er prix
Paul est là de Valentina Maurel (INSAS, Belgique) - 2ème prix
Heyvan (AniMal) de Bahram & Bahman Ark (Iranian National School of Cinema, Iran) - 3ème prix
Deux égarés sont morts de Tommaso Usberti (La Fémis, France)
Prix Vulcain de l’artiste-technicien (CST)
- Josefin Asberg pour son apport artistique remarquable en cohérence avec l’inventivité du film The square.
L’oeil d’or
- Visages, Villages d’Agnès Varda et JR
- Mention spéciale :
Makala d’Emmanuel Gras
Quinzaine des réalisateurs
La sélection a beau ne pas être compétitive, ses partenaires remettent des prix.
- Art Cinema Award :
The rider de Chloé Zaho - Prix SACD :
Un beau soleil intérieur de Claire Denis
L’amant d’un jour de Philippe Garrel - Label Europe Cinema :
A ciambra de Jonas Carpignagno - Prix Illy du court-métrage :
Retour à Genoa City de Benoît Grimalt - Prix Fipresci :
A fábrica de nada de Pedro Pinho
La Semaine de la critique
A la Semaine de la critique, les femmes se voient remettre des prix de consolation. C’est prometteur… on attend la suite, même si Ava de Léa Mysius a fait sensation.
- Grand Prix Nespresso :
Makala de Emmanuel Gras - Prix Révélation France 4 :
Gabriel e a montanha de Fellipe Gamarano Barbosa - Prix Découverte Leica Cine du court métrage :
Los Desheredadaos de Laura Ferrés - Prix Fondation Gan à la Diffusion :
Gabriel e a montanha de Fellipe Gamarano Barbosa - Prix SACD
:
Léa Mysius auteur d’Ava - Prix Canal+ du court métrage
:
The Best Fireworks Ever d’Aleksandra Terpińska
La Queer Palm
- Queer Palm 2017 : 120 Battements par minute de Robin Campillo
- Hornet » du court métrage : Les îles de Yann Gonzalez