Le réalisateur japonais des Enfants-loups, revient avec Le garçon et la bête, encore un manga sur la confrontation des mondes humain et animal.
Mythologie nippone en sous-sol
Il y a trois ans Mamoru Hosoda nous avait charmé avec Les enfants-loups, Ame et Yuki, un conte initiatique tendre et fantastique sur une fratrie d’enfants très spéciaux.
Humains versus animaux
Dans ce nouvel opus, le réalisateur japonais mixe à nouveau l’univers des humains et celui des bêtes.
Un jeune orphelin qui erre dans les rues de Tokyo est accueilli par un ours rustre. Celui-ci l’emmène dans un monde parallèle uniquement peuplé d’animaux et décide d’en faire son disciple.
Père absent
Elevé à la dure, préparé au combat, Kuyta grandit et comprend en navigant entre les deux mondes que l’ours Kumatetsu est une sorte de demi-dieu puissant mais aussi le père qui lui a tant manqué.
Moins attendrissant que Les enfants loups, Le garçon et la bête reste un conte initiatique, à l’esthétique et à l’héroïsme manga.
Le garçon et la bête : une lutte de superpouvoirs
Kuyta s’y construit en apprenant les techniques de duels où les rapports de force sont modifiés quand les combattants se servent de leurs superpouvoirs. Leur apparence en est transformée et comme dans les arts martiaux, c’est en servant des forces de leur adversaire qu’ils remportent la partie.
Un peu brutal tant dans ses combats que dans son graphisme, Le garçon et la bête est heureusement sauvé par son héros, plus humain qu’animal. Un humain fragilisé certes mais au potentiel révélé par une bête apparemment féroce et qui devient émouvant quand il reprend vie, parmi les siens, à Tokyo.
Dessin animé de Mamoru Hosoda
2015 – Japon – 1h58
Voir aussi l’exposition gratuite Le garçon et la bête organisée au Carreau du Temple par les Artychauts. Jusqu’au 17 janvier 2016
En partenariat avec Grains de Sel
©2015 The Boy and The Beast Film Partners