Dès 5 ans
Bonhomme tout blanc, tout rond et très léger, Jean de la Lune s’ennuie tellement sur la lune qu’il décide de venir découvrir notre planète. Le Président de la Terre ne l’entend pas de cette oreille : il l’accuse d’être un dangereux envahisseur et le pourchasse jusqu’à le mettre en prison.
Mais, les enfants, que Jean de la Lune aident à s’endormir chaque soir, et un savant un peu fou, vont l’aider à retourner chez lui, tout en contrant les ambitions démesurées du vilain Président.
Jean de la Lune est d’abord un conte à la fois poétique et un peu farfelu, signé du très créatif, Tomi Ungerer. C’est à lui aussi que l’on doit Les trois brigands dont Stephan Schesch, ici réalisateur, avait produit l’adaptation au cinéma en 2007. Dans un registre tout autre – on n’est ni dans l’aventure, ni dans la comédie ici -, cette histoire merveilleuse qui parle autant de l’équilibre du monde, de la place de chacun, de l’ennui ou de la solitude est racontée au travers d’une succession d’univers très particuliers. A la poétique découverte de la nature chatoyante par Jean de la Lune, succèdent l’horrible bureau gris du Président puis la maison loufoque du scientifique, tous renforcés par des ambiances sonores, souvent empruntées au jazz, différentes.
Mais, le troublant est sans doute de constater à quel point Jean de la Lune est directement influencé par l’enfance de Tomi Ungerer, ce génial alsacien qui a réussit aux Etats-Unis avant d’en être chassé. Un documentaire, à réserver strictement aux parents, qui sort aussi le 19 décembre, relate sa vie d’une manière passionnante.
De Stephan Schesch, d’après le livre illustré de Tomi Ungerer
2012 – France/Allemagne. Irlande – 1h35
En partenariat avec Grains de Sel