La consolation
Avec Louise Wimmer, Cyril Mennegun avait tout raflé : un César, le prix Louis Delluc, un Prix Lumière… Ce ne sera pas le cas avec La consolation, son second opus, un film vide sur le vide.
Face au néant
Cinq ans après Louise Wimmer, valeureux portait réaliste d’une femme qui se relève, le réalisateur Cyril Mennegun revient avec un nouvel opus. La consolation est un film sur le vide. Qui confond singulièrement le fonds et la forme. La consolation est un film vide sur le vide.
Daniel est pianiste. Il vit en couple à Paris et joue du piano au casque – quelle atroce idée de mise en scène -. Un jour, il reçoit un coup de téléphone qui lui indique que sa mère biologique qu’il croyait morte depuis longtemps est mourante. Il décide d’aller la voir pour s’apercevoir qu’elle a, toute sa vie, penser à lui, mais qu’il ne l’a jamais su. Elle meurt. C’est tout. Tout est là.
La consolation, un courant d’air
On s’ennuie ferme dans ce drame sirupeux familial. On quête le moindre détail qui pourrait donner un peu d’épaisseur à ce duo d’acteurs eux aussi happés par la vacuité de leurs rôles. Autant Corinne Masiero donnait une force butée, une résistance réjouissante à Louise Wimmer, autant elle peine à jouer le vide, le rien.
C’est aussi le cas d’ Alexandre Guansé, dont c’est le premier rôle au cinéma. Il joue le jeune Daniel, de manière affectée mais sans que l’on ait de point de comparaison.
La consolation, un piano
A moins d’adorer la campagne sous la pluie, le bruit des feuilles d’arbre dans le vent et de ne jamais se lasser de les contempler on ne voit pas ce qui pourrait sauver ce film. Peut-être la pièce de piano composée par Liszt et qui lui donne son titre.
Que Cyril Mennegun, que l’on toutefois trop ému par le sujet, se remette vite et qu’il sache s’entourer de précieux conseils -d’un scénariste surtout- pour faire un troisième film plus habité.
De Cyril Mennegun avec Corinne Masiero, Alexandre Guansé…
2017 – France – 1h20
© Marie-Clémence David 2017
Patrick Poirier
10 avril 2017 @ 6 h 51 min
Bonjour , je vous trouve très dur ! Dans un film , chacun peut y trouver son compte . Pour moi un film sensible , un exercice de style . Cyril Mennegun a su mettre en valeur l’actrice Corinne Masiero qui est magnifique dans ce film . L’histoire , banal , un secret de famille . Mais présenté avec légèreté et beauté . La campagne est magnifique , cadrage , décor .. Tout en douceur . Alexandre Guansé amène ce côté ingénu et forme avec Corinne Masiero un tiercé gagnant . Les deux se mettent en valeur . Ce film est comme un bon plat …. les ingrédients …… doux et épicés . Ce film apporte une sensualité incroyable sur un sujet aussi difficile que » Mourir » et une » Vie «