Avec Jack, le réalisateur allemand Edward Berger revient au cinéma après des années à la télévision. Il signe un film touchant et sans jugement sur la maternité précoce.
Fils d’une mère trop jeune
A dix ans, Jack porte déjà toutes les responsabilités sur ses épaules. C’est lui qui s’occupe de Manuel, son petit frère. Lui qui gère le quotidien, les absences de sa mère Sanna et l’inexistence des pères des garçons.
Sanna a manifestement eu Jack trop tôt. Beaucoup trop tôt pour se résoudre à ne pas abandonner sa vie de jeune femme, faite de fiesta tardives, d’amants d’un soir et d’absences imprévues. Plus que cela même, Sanna est toute en quête de l’homme de sa vie. Et, ce ne sont pas ses fils qui peuvent s’y opposer. Dépassée, débordée, elle décide donc de placer Jack dans un foyer. Mais, il ne s’y fait pas et préfère encore l’errance et l’incertitude maternelle au désamour de l’institution. Sauf que Sanna a disparu…
Les rendez-vous manqués de Jack et sa mère
Témoignage du quotidien difficile d’un garçon de dix ans très dégourdi, ce film émouvant est constamment tourné à sa hauteur. Le réalisateur allemand Edward Berger ne condamne pas mais tente de faire partager ce que ressent un enfant ainsi soumis à des problèmes qui ne sont pas de son âge.
Sans juger la mère, complètement tournée sur elle, mais aimante avec ses fils quand elle les rencontre… Mais, c’est justement la rareté de leur cohabitation qui la fragilise jusqu’à mettre en danger la vie de ses deux fils. Sans qu’elle ne se rende jamais compte.
D’Edward Berger, avec Ivo Pietzcher, Georg Arms, Luise Heyer….
2014 – Allemagne – 1h43
En partenariat avec Grains de Sel